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Comment ? En Belgique, vous allez tuer les enfants ?

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Boulevard Voltaire publie aujourd'hui un entretien avec Carine Brochier

Comment ? En Belgique, vous allez tuer les enfants ?

Carine Brochier, vous êtes coordinatrice de projets à l’Institut européen de bioéthique de Bruxelles. L’euthanasie est dépénalisée depuis onze ans en Belgique. Quel bilan en dressez-vous aujourd’hui ?

D’une dépénalisation partielle soumise à de strictes conditions, l’euthanasie devient peu à peu un acte normal et banal auquel les patients auraient « droit ». On arrive véritablement à une banalisation de l’acte euthanasique.

L’euthanasie ne devait être pratiquée qu’en cas de conditions exceptionnelles et sous contrôle. Or, le contrôle se fait a posteriori et repose sur une déclaration du médecin : il suffit donc, pour l’éviter, que le médecin ne déclare pas l’euthanasie. La loi visait ainsi à faire cesser les euthanasies clandestines : elle les a, en réalité, multipliées. En outre, la commission de contrôle, nommée de façon politique et noyautée par l’Association pour le droit de mourir dans la dignité (association qui milite ouvertement pour l’euthanasie et l’élargissement de ses conditions légales), est à la fois juge et partie. En 11 ans, aucun médecin n’a jamais été sanctionné.

En 2011, un médecin s’est même vanté devant le Sénat d’avoir pratiqué moult euthanasies sans les avoir déclarées. Et personne ne l’attendait à la sortie. Il vaut mieux, en Belgique, pratiquer une euthanasie clandestine — donc tuer — que brûler un feu rouge ! En pratique, la commission renonce donc à vérifier le « caractère insupportable et inapaisable de la souffrance », critère qui pourtant occupe une place centrale dans la loi. À cet égard, la vidéo L’euthanasie, jusqu’où ?, sur Dailymotion, est très éclairante, comme le livre Rendez-vous avec la mort : dix ans d’euthanasie légale en Belgique du professeur Étienne Montero (éditions Anthemis). Ils montrent bien la faiblesse du contrôle de la loi. Afin de remettre les soins palliatifs à l’honneur, l’Institut européen de bioéthique vient même de sortir une carte de fin de vie à garder dans son portefeuille : un document qui dit non à l’acharnement thérapeutique, et aussi non à l’euthanasie !

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Commentaires

  • Quand c'est "mal", on dit "tuer". Quand c'est "bien", on dit "euthanasier". Si mettre à mort un taureau dans l'arène, c'est "bien", on devrait alors dire que le torero "euthanasie" le taureau. Mais qu'est-ce que ca change sur le fond ? Quand on exécute un condamné, on l'"euthanasie" aussi ? Suffit-il alors qu'on change de nom pour que la "peine de mort" redevienne "politiquement correcte" ? Suffit-il de mettre une blouse blanche pour "passer à l'acte" ? Et croyez-vous vraiment que la carte de fin de vie servira à quelque chose si un médecin sous influence décide de vous envoyer "ad patres" ?

  • @ jlc ... Effectivement, on ne dit même plus "avorter"' mais "interrompre volontairement une grossesse non désirée". Et pour un "infanticide" de nouveau-né, l'on entend de plus en plus dire qu'il s'agit d'un simple "déni de grossesse". La langue de bois du judiciairement correct transforme petit à petit un 'mal' inacceptable en une sorte de 'bien' acceptable par la société.
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    Suffirait-il alors de proposer que "tuer" se dirait dorénavant "interrompre volontairement une vie non désirée", pour que cet acte devienne tout à coup plus acceptable aux yeux de l'opinion publique ? Ou que "voler" serait considéré comme un simple "déni de propriété d'autrui" ?
    .
    On disait aux bourreaux des camps d'extermination qu'ils "participaient à l'évolution darwinienne de l'espèce humaine, qui tend à conserver les races les mieux adaptées" pour qu'ils n'aient plus l'impression de commettre un mal. Et ils en arrivaient même à se considérer comme des bienfaiteurs de l'humanité triomphante, face à l'obscurantisme de ceux qui luttent pour la survie des individus les moins bien adaptés ou les plus fragiles.

  • "Pitié Seigneur pour le scandale du monde, délivre le de l'esprit de Satan!" (extrait de la prière dictée par Jésus à Dozulé, apparition maintenant reconnue par l'Eglise!)

  • Oui, prions beaucoup, beaucoup plus encore. Retournons à l'Eglise, prier ensemble. En force. Prions pour un sursaut de lumière sur La Justice dans le monde, particulièrement au niveau du gouvernement belge. La protection civile n'est plus en mesure d'œuvrer dans le contexte surréaliste actuel, pour défendre la société. Comment discerner encore "Tueurs à la chaîne », « tueurs de masse », « tueurs à responsabilité individuelle », puis maintenant « tueurs programmés par gouvernements et Etats » , et les sanctionner à leur juste valeur ? La peine de mort a été abolie à juste titre. Les bourreaux ont été remplacés par des meurtriers d’Etats, et tous ceux qui les suivent. Inconscients de la gravité de leurs décisions et responsabilités, face aux dérives inévitables. Devant quelle Justice les traduirons-nous ? . Le Président du Conseil Pontifical Cor Unum à Trieste parlait, lors de la réunion des conférences épiscopales européennes du fait que "nous respirons à pleins poumons des doctrines qui vont à l'encontre des êtres humains et qui génèrent de nouvelles politiques qui ont un impact en érodant, en détruisant, en démolissant et en agressant gravement, de façon lente mais constante, par-dessus tout sur l'être humain, sur sa vie, sur sa famille, sur son travail et sur ses relations interpersonnelles". Observez! Nous avons beau crier au scandale, on ne nous écoute pas. Les Etats sont devenus totalement sourds. C'est la scission du dialogue entre le peuple et les "dirigeants". Le dialogue est coupé. Voyez nos pétitions, manifestations, ... ; donnent-elles des fruits? RIEN. Silence radio!

    Mon avis est vraiment, que jamais l'on ne fera comprendre au monde la loi universelle comme quoi "L'ON NE TUE PAS" si on ne retourne pas vers Dieu. C'est une grâce à demander.
    Nous continuerons à nous battre contre des murs tant que nous n'obtiendrons pas de Dieu, la grâce de la Foi, Charité/amour fraternel, Espérance, pour soi et le monde.
    Il m'arrive maintenant de me demander dans quelle mesure nous n'avons pas tous une responsabilité dans cette gravissime dérive, comme dans toutes les autres:
    Répondons-nous à la loi de Dieu? "aimons-nous les uns les autres comme Dieu nous aime. Comme Jésus nous a aimé".
    Nous occupons-nous de nos malades, familles, enfants, membres âgés, mourants ? Sommes-nous solidaires les uns des autres? Ne devenons-nous pas de plus en plus individualistes? Les demandeurs de "mourir" qui sont assistés dans leur suicide sont des personnes victimes d'une façon ou d'une autre du fait qu'elles ne se sentent pas aimées, désirées. Elles ont peur, elles s'enfuient de la vie. Dieu aura pitié d'elles. Où est notre responsabilité? Comment Dieu nous jugera-t-il, nous chrétiens? N'aurons-nous pas des comptes terrible à rendre à Dieu pour nos laxismes en amour?
    C'est par l'amour donné que Dieu nous jugera.

    Unissons nos forces contre l'individualisme, et nous arrêterons le fléau de la mort.

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