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Le diocèse de Tournai promis à de douloureuses restructurations

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Lu sur lavenir.net :

Plus que 16 paroisses en 2018

TOURNAI / ATH / MOUSCRON - Au 1er septembre 2018, le Hainaut occidental ne comptera plus que 16 paroisses. Cela ne signifie pas que les églises seront rayées de la carte…

C’est à l’issue d’un processus long de près de mille jours que Mgr Harpigny, évêque de Tournai, a solennellement promulgué ses décrets diocésains ce samedi 30 novembre, à la collégiale Sainte-Waudru à Mons. Plus de 1 200 personnes avaient rallié celle-ci, dont les évêques de Lille, du Brabant wallon et de Namur, ainsi que des représentants des protestants, des orthodoxes et des anglicans.

Les décrets - soixante en tout – se structurent en quatre grandes parties, dont voici quelques éléments significatifs.

1. Paroisses nouvelles La question de l’avenir des paroisses est peut-être la plus sensible car on imagine bien que de nombreuses personnes sont attachées à leur clocher. Mais le synode a demandé que l’unité pastorale soit le «niveau de base» de la vie en Église. La logique était de pousser jusqu’au bout cette intuition et d’assumer que, désormais, l’ensemble des communautés qui forment aujourd’hui l’unité pastorale formeront demain une seule et même paroisse, avec un curé, une équipe d’animation pastorale, un seul conseil pastoral, une unification des structures d’ASBL ou de fabriques d’église. D’ici cinq ans, le diocèse de Tournai sera structuré territorialement en 49 «paroisses nouvelles» qui remplaceront les 49 unités pastorales actuelles. Ce processus débutera dès septembre 2014 pour s’achever le 31 août 2018. On restructurera aussi les doyennés.

2. Femmes, familles, jeunes Lors du vote des propositions d’action, l’assemblée synodale réunie à Bonne-Espérance avait applaudi une seule fois: quand on demanda d’intégrer des femmes à tous les niveaux de responsabilité dans la vie diocésaine. Mgr Harpigny en tire les conséquences et demande que soient intégrées des femmes à tous les niveaux de gouvernance, et même au sein du conseil épiscopal, qui est en quelque sorte le gouvernement de l’évêché. Pour les jeunes et les familles, des mini-synodes seront organisés en 2015-2016 et en 2016-2017. Objectifs: «Revisiter notre présence aux jeunes et notre accompagnement des familles.» Les uns et les autres auront la parole et pourront faire entendre leurs espérances.

3. La diversité des chrétiens L’Église, c’est avant tout des personnes, qu’elles soient laïques ou consacrées, permanents ou bénévoles… La troisième partie des décrets le rappelle. Elle souligne l’importance de la messe du dimanche pour le peuple de Dieu – comment faire pour que tous puissent y prendre leur place? – et invite aussi à la vie spirituelle personnelle et à la prière.

4. Un lieu-source par paroisse nouvelle L’assemblée synodale a régulièrement souligné l’importance d’avoir des lieux, de vie et de célébration, des lieux où l’on puisse être accueilli, se rencontrer, prier. Les églises sont le premier lieu de rassemblement de la communauté, mais il est nécessaire d’avoir d’autres lieux: chaque paroisse nouvelle veillera à offrir un lieu-source.

Commentaires

  • Seules les vraies conversions des pécheurs que nous sommes peuvent, à l'avance, être annoncées comme "douloureuses"! Pour le reste, soyons optimistes et donnons le meilleur de nous-mêmes, en faisant confiance à l'Esprit qui anime et aime tant l'Eglise!

  • En réalité, ces réformes sont déjà en application dans le diocèse de Tournai. Le temps des 600 paroisses appartient désormais définitivement au passé. La vraie nouveauté est la constitution d'une fabrique d'église unique pour chaque paroisse, qui pourra gérer l'ensemble des églises de la paroisse nouvelle et l'adapter aux besoins du culte. Les paroisses pourraient également organiser un co-voiturage pour que les paroissiens habitant loin des églises maintenues en activité puissent assister aux célébrations dominicales. Chaque paroisse devrait idéalement avoir un site Internet proposant ce service.
    Quant aux femmes, voilà déjà lontemps aussi qu'elles sont intégrées à la gouvernance des paroisses, qu'elles soient sacristines ou assistantes paroissiales.

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