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La Belgique glisse vers l'administration de la mort à la demande

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De Michel Ghins sur Boulevard Voltaire :

Belgique : vers la « mort pour tous » ?

La Belgique est en train de glisser sur une pente qui la mène inexorablement vers l’administration de la mort « à la demande ».   

Voir un enfant gravement malade souffrir a quelque chose d’insoutenable, de révoltant, surtout si l’issue fatale est inévitable et proche. Ne vaut-il pas mieux alors abréger des souffrances inutiles aussi bien pour l’enfant que pour ses proches et mettre fin à ses jours ? C’est la voie que le législateur belge est en train de choisir. Onze ans après la dépénalisation de l’euthanasie, une proposition de loi ouvrant son accès aux enfants sans limite d’âge vient d’être votée en commission au Sénat.

L’euthanasie – entendons-nous bien – ne consiste pas à administrer des doses adéquates de morphine afin de contrôler la douleur, ni à s’abstenir de tout acharnement ou de traitements disproportionnés, ni encore à endormir profondément le patient, mais de mettre intentionnellement fin à sa vie. L’euthanasie est et reste, selon le Code pénal belge, un homicide, qui n’est pas poursuivi dans les conditions spécifiées par la loi de 2002.

N’ayons pas peur des mots : dépénaliser l’euthanasie consiste à donner aux médecins, dans certaines conditions, la permission de tuer. Il s’agit là d’un changement culturel considérable qui a provoqué un basculement mental dans la société belge. À partir du moment où l’euthanasie est légalement permise, une barrière éthique est tombée, une digue a cédé : il est logique que l’euthanasie en vienne à s’étendre à des catégories de plus en plus larges de la population.

En Belgique, le nombre d’actes d’euthanasie, déclarés et non déclarés, ne cesse d’augmenter et la loi de 2002 est appliquée de façon de plus en plus laxiste (Voir Montero, Rendez-vous avec la mort, 2012). Plus inquiétant : le nombre d’euthanasies sans le consentement du patient est en augmentation. Rien d’étonnant à ce que l’euthanasie soit demain accessible aux enfants et après-demain aux malades d’Alzheimer, en attendant d’être accessible à toutes celles et ceux qui la demanderont parce que vivre leur est devenu insupportable.

Lutter contre la souffrance, en particulier des enfants, oui, mille fois oui ! Et les moyens existent : des soins palliatifs adéquats permettent de soulager la presque totalité des douleurs physiques. Si la douleur résiste, on peut endormir profondément le petit patient et le mettre en sédation palliative.

Les parents souffrent aussi, c’est certain, et ce sont souvent eux qui demandent l’euthanasie. Mais souffrir de voir les autres souffrir et souffrir avec eux – la compassion – sont des choses différentes. C’est bien l’enfant, et lui seul, qui peut demander l’euthanasie, sans faire l’objet en principe d’aucune pression et en ayant une capacité de discernement suffisante. Selon la nouvelle proposition de loi votée au Sénat, cette capacité de discernement doit être attestée par un psychologue ou un pédopsychiatre. Il n’est pas spécifié qu’il doive être indépendant et si son avis est négatif, d’autres médecins peuvent être consultés jusqu’à ce qu’un avis positif soit obtenu. De plus, la capacité de discernement d’un enfant est extrêmement difficile à évaluer, surtout lorsqu’il s’agit de décider de vivre ou de mourir.

On le voit, la Belgique est en train de glisser sur une pente qui la mène inexorablement vers l’administration de la mort « à la demande ».

Commentaires

  • Mais quand nous ne réagissons pas assez fermement, ne donnons-nous pas la mort à toutes ces victimes de la guerre, par exemple en Syrie ! Qui s'inquiète de cela ?

    Nous sommes virtuellement assassins de tous ces enfants qui meurent dans les conflits armés, de tous ces enfants qui meurent de faim, de soif, de manque de soins ...

    Je constate que le "site" se préoccupe très fort de tout ce qui est problèmes éthiques (oh moi aussi je m'en préoccupe) mais que l'on parle peu de tout ce qui est d'un autre domaine !

  • Cette société matérialiste s'enorgueillit que la médecine ait fait reculer l'espérance de vie. Mais elle ne sait même pas comment assurer une fin de vie décente à ses personnes âgées : leurs retraites, leurs hébergements et leurs soins médicaux deviennent impayables. Ce qui est un incitant pas toujours avoué aux lois sur l'euthanasie.
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    Et en menant des politiques de dénatalité intensive (contraception, avortement) cette société est en outre devenue une société avec un taux énorme de personnes âgées par rapport aux plus jeunes.
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    Une étude flamande, reprise sur le site du journal de la Mutualité Chrétienne, montre ainsi que les seuls soins liés aux différents cancers ne sont plus du tout maîtrisables et qu'il faut commencer à faire des choix :
    http://www.enmarche.be/Actualite/Editos/Editos_2013/20131121_traitements_contre_cancer_impayables.htm
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    Par ailleurs, cette société augmente le nombre de cancers à cause de sa politique de dénatalité. On injecte en effet à des millions de filles et de femmes des pilules contraceptives chimiques, qui dérèglent le fonctionnement normal de leur corps et provoquent des cancers. Non seulement cette société incite au refus de donner la vie, mais en outre elle rend gravement malades des filles et femmes qui étaient en parfaite santé. Les seuls qui se frottent les mains dans cette société sont les financiers de l'industrie pharmaceutique florissante.
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    Cette société matérialiste se donne l'illusion d'être éclairée et progressiste, elle est en réalité profondément obscurantiste et barbare. Elle marche complètement sur la tête et elle régresse à pas de géant vers une société totalement inhumaine et ingérable.

  • Je trouve votre analyse très juste, Pauvre Job.
    Pour ce qui concerne la pilule contraceptive, on a constaté de gros dégâts chez les jeunes filles. (ambolie pulmonaire, suivie de la prise d'un autre médicament "à vie" pour remettre en place l'équilibre normal du sang).
    Confiantes qu'elles étaient auprès de la gynécologue consultée pour soigner de l'acné. Saines, mais émotives peut-être, ces filles auraient pu être conseillées d'une autre façon me semble-t-il.
    Les maladies rares ont bon dos ! On parle aussi beaucoup de "mutation" n'est-ce pas !
    Jean Pierre Coffe écrit et dit : "on nous fait manger de la merde" et il n'arrête pas de s'égosiller pour le dire partout.
    C'est vrai. Nous sommes bernés par la chimie, ses recherches, et les conséquences de certaines applications.

  • L'homme a de moins en moins conscience de son éminente dignité, il arrive de plus en plus que j'entende autour de moi dire que l'homme n'est qu'un animal plus évolué qu'un autre. Pas étonnant qu'on en soit arrivé à de telles dérives éthiques.

    Avant on euthanasiait un chat ou un chien, aujourd'hui l'homme réclame le même traitement que son animal de compagnie. C'est dire si l'homme se considère de plus en plus comme une bête.

    Pourtant on peut se demander si les animaux ne sont finalement pas plus évolués que nous. En effet, les animaux, en tout cas la femelle, protègent leurs petits, j'ai encore écouté un documentaire récemment où on montrait une pieuvre donnant sa vie pour que ses petits viennent au monde. Voit on encore cela chez les hommes ? De moins en moins...

    Il est temps que l'on se réveille !!

  • Et les dizaines de milliers d'avortement qui ont lieu chaque année dans notre pays, qui s'en préoccupe? la dérive de l'euthanasie n'est que la suite logique de la banalisation de l'avortement! Plus personne ne frémit à cette idée! Vraiment, nous sommes en plein dans la civilisation de mort de notre société, voulue pâr Satan, Prince de ce monde. Mais "Ne craignez pas nous dit jésus, J'ai déjà vaincu le monde!" Il ne faudra plus longtemps avant que nous récoltions les fruits de mort de ce comportement, mais il sera alors trop tard pour tous ces semeurs d'iniquité qui pourissent notre société!

  • @Sebastien

    Oui l'avortement je le dénonce aussi dans mon message (l'animal protège au moins ses petits, ce qui n'est plus le cas de l'homme).

    Mais tout est lié, avortement, euthanasie, eugénisme de façon générale, encouragement de l'homosexualité, crise économique provoquée à dessein, augmentation du sentiment d'insécurité, de la désespérance, par le biais des médias, autant de pièces de puzzle d'une idéologie mondiale dont le seul but est de détruire aussi vite que possible la dignité de l'homme, transformer les êtres humains en moutons se laissant mener par le bout du nez sans broncher, détruire toute envie de réflexion (par la pensée unique, les émissions tv et divertissements de plus en plus abrutissants), réduire le nombre de personnes sur terre, créer l'homme nouveau, toujours en parfaite santé, beau et jeune, pouvant aussi bien changer de sexe que bientôt se brancher tel ou tel membre artificiel tel un cyborg ou se greffer une puce pour pouvoir consommer "en tout sécurité". Le but final : asseoir une gouvernance mondiale des individus, pour que les riches deviennent encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres, les second au service des premiers.

    Voilà ma prophétie pour les 50 années à venir.

    Seule la foi en Dieu pourra nous aider à résister à toutes ces attaques du démon. Avec notre vie ancrée dans le Christ nous ne risquons rien. A nous de transmettre notre foi autour de nous, à nos enfants surtout, pour que d'autres, et les générations après nous, puissent bâtir leur vie sur le Roc avant que tout ce qui a été fondé sur le sable ne soit détruit.

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