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Quand les propos de l'évêque d'Anvers sèment la confusion et la division

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D'Eric Druenne sur cathovox :

Les propos de Mgr Bonny créent confusion et division

La récente intervention de Mgr Bonny dans De Morgen (voir texte intégral en français ici) ainsi que les réactions qui s’ensuivent nous interpellent et nous attristent: elles créent de la confusion et divisent sur un sujet qui mérite une réflexion précise et de la délicatesse.

Cette intervention crée de la confusion sur le véritable message de l’Eglise. Comme le rappelait le pape François dans son audience du 2 avril dernier, « l’image de Dieu est le couple conjugal: l’homme et la femme ; pas seulement l’homme, pas seulement la femme, mais tous les deux. C’est cela l’image de Dieu : l’amour, l’alliance de Dieu avec nous est représentée dans cette alliance entre l’homme et la femme. Et cela est très beau ! Nous sommes créés pour aimer, comme reflet de Dieu et de son amour. Et dans l’union conjugale l’homme et la femme réalisent cette vocation sous le signe de la réciprocité et de la communion de vie pleine et définitive. » Par conséquent, la sexualité conjugale revêt une signification d’ordre divin. Cette vision est reçue par les chrétiens comme une révélation de Dieu, en particulier à travers le livre de la Genèse, premier livre de la Bible. Elle s’adresse à toute personne.

La relation homosexuelle ne correspond pas à la signification de la sexualité qu’a résumée le Pape François. A ce titre, les propos de Mgr Bonny créent de la confusion et ne rendent guère compte du message du Christ et de l’Église. Cependant, il est évident que les personnes homosexuelles doivent « être accueillies avec respect, compassion et délicatesse. On évitera à leur égard toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser la volonté de Dieu dans leur vie » comme l’affirme le Catéchisme de l’Eglise catholique, n°2358.

Au delà de la confusion, les propos de Mgr Bonny divisent l’Eglise et ont le résultat inverse de ce qui était escompté : « moi aussi je veux garder la famille unie » déclarait l’évêque d’Anvers. Ils opèrent une division entre ceux que l’on affuble de « progressistes » et ceux que l’on taxe de « traditionalistes », et plus profondément une opposition artificielle entre «doctrine» et «pastorale». Or le Christ dit à la femme adultère : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. ». Ainsi Jésus rappelle la doctrine en demandant qu’on soit vrai et qu’on reconnaisse la blessure, ensuite il pardonne et par là même permet à chacun de se relever et de le suivre. Telle est la responsabilité de l’Eglise et de ses pasteurs : enseigner clairement le message du Christ et déployer dans la pastorale tout l’amour, la miséricorde et l’espérance divines afin d’accompagner chacun, dans sa situation personnelle, à avancer à la suite de Jésus.

La question très concrète de l’accueil dans l’Eglise des personnes ayant une tendance homosexuelle n’en demeure pas moins légitime : comment accompagner, au sein de nos communautés, ces personnes avec ce qu’elles vivent pour qu’elles puissent rencontrer authentiquement le Christ ? L’Eglise a pris très au sérieux cette question (parmi d’autres qui touchent la famille) en convoquant en octobre dernier un Synode (réunion d’évêques et d’experts du monde entier). La réflexion re-initiée alors se prolongera jusqu’en octobre 2015. Nous avons confiance qu’elle mènera à un message clair, vrai et rempli d’espérance.

Commentaires

  • Mgr Bonny et Mgr Kasper font partie des chevaux de Troie du protestantisme et de la franc-maçonnerie, pour semer la zizanie dans l'Église. Faute d'avoir pu éradiquer brutalement le catholicisme, le protestantisme et la franc-maçonnerie essaient maintenant de 'protestantiser' l'Église. C'est-à-dire, de la soumettre aux lois de leurs dieux Argent, Raison et Pouvoir, et non plus aux lois de Dieu. Semer la division, à l'aide de Mgr Bonny, de Mgr Kasper et d'autres, est une tactique d'affaiblissement de l'Église, dans cette guerre que protestantisme et franc-maçonnerie mènent contre elle.

  • Entièrement d'accord, Pauvre Job, avec votre analyse des chevaux de Troie. Le libéralisme libertaire est bien ce qui s'oppose à l'Église catholique et veut la réduire à néant. Une raison délirante qui s'érige en dieu sans amour et se sert du sexe et de l'argent pour asseoir son pouvoir absolu toujours dissimulé.
    Face au sexe dévoyé et débridé on ne peut que montrer la beauté de l'amour qui fait toujours rêver. Face à l'argent tyrannique, fin et moyen de l'existence faire rêver avec la générosité, le partage, le respect, la grandeur du dénuement.

  • Avec le pape François redisons :
    « l’image de Dieu est le couple conjugal: l’homme et la femme ; pas seulement l’homme, pas seulement la femme, mais tous les deux. C’est cela l’image de Dieu : l’amour, l’alliance de Dieu avec nous est représentée dans cette alliance entre l’homme et la femme. Et cela est très beau ! Nous sommes créés pour aimer, comme reflet de Dieu et de son amour. Et dans l’union conjugale l’homme et la femme réalisent cette vocation sous le signe de la réciprocité et de la communion de vie pleine et définitive. » 
    Redisons le haut et fort et prions pour qu'il soit plus clair et sorte de toute ambiguïté.

  • "Ces derniers jours, j’ai pu lire le livre d’un cardinal — le Cardinal Kasper, un théologien de valeur, un bon théologien — sur la miséricorde. Et ce livre m’a fait beaucoup de bien, mais ne croyez pas que je fais de la publicité pour les livres de mes cardinaux ! Il n’en est pas ainsi ! Mais il m’a fait beaucoup de bien, beaucoup de bien... Le Cardinal Kasper disait que ressentir la miséricorde, ce mot change tout. C’est ce que nous pouvons ressentir de mieux : cela change le monde. Un peu de miséricorde rend le monde moins froid et plus juste. "

    Extrait du premier Angelus de François, 17 mars 2013

  • Sur « cathobel », le site officiel des médias catholiques belges francophones, on est très loin de s’indigner des propos tenus par Monseigneur Bonny .Voici l’argument de l’organe de presse interdiocésain :

    « Cette position suggère-t-elle que l’on pourrait envisager le mariage sacramentel pour les couples de même sexe ?
    Ce n’est certainement pas ce que laisse entendre Mgr Bonny. Il s’exprime plutôt en faveur de la reconnaissance, par l’Eglise, d’une diversité de relations possibles. Autrement dit, le caractère sacramentel du mariage resterait réservé aux relations homme-femme, mais à côté de cela, l’Eglise pourrait être amenée à reconnaître la valeur intrinsèque des relations homosexuelles durables.
    A l’occasion du Synode extraordinaire dur la famille, qui s’est déroulé à Rome en octobre dernier, Mgr Johan Bonny avait déjà, dans une lettre, appelé l’Eglise à un accueil plus grand des personnes et des couples en situation « irrégulières ». Cette position était inspirée par une forme de réalisme pastoral, mais également par une attitude de miséricorde, tout aussi importante pour la foi chrétienne, que l’exigence de l’Evangile ».

    Nous voici donc tout à fait rassurés, d’autant plus que, sauf erreur, aucune voix autorisée de la hiérarchie catholique n’est venue, à ce jour, contredire les propos de l’évêque d’Anvers, ni en Belgique, ni à Rome. A moins que Rome ne soit plus dans Rome ?

    Comme disait au Synode le bien nommé Cardinal Marx : il ne s’agit pas de changer la foi, seulement la doctrine. Il suffisait d’y penser.

  • Je ne suis pas rationaliste car cela consiste par un pur acte de foi à déifier la Raison, à prendre pour fin ce qui est un moyen. La raison peut bien me dire comment vivre, elle ne peut pas me dire pourquoi je dois vivre plutôt que mourir.
    Je ne suis pas relativiste car cela revient à absolutiser le relatif, qui perd sa relativité.
    Il faut être aveugle pour ne pas voir que ce qui mène le monde c'est l'amour (et son contraire : la haine), même si l'amour fait terriblement peur.
    Face au rationalisme et au relativisme vivons l'amour absolu.

  • Mgr Bonny, plutot que d'aider les chrétiens en situation non compatible avec l'appel et le projet de Dieu à revenir sur le droit chemin, tente d'ouvrir une nouvelle voie de salut pour ces personnes comme si le Christ n'était plus l'unique chemin, mais pire comme si le péché n'était plus péché.

    Le Christ a en effet dit à la femme adultère "je ne te condamne pas" mais en lui disant également "va et ne pêche plus". Mgr Bonny demande à ce que l'Eglise ne conserve que la première partie. Et en ajoute une nouvelle à sa suite qui me fait fortement penser à notre société qui, plutot que d'aider l'homme tombé dans le vice à se relever et se soigner, légalise le vice pour que cette personne qui en est esclave puisse s'y plonger en toute légalité : "Je ne te condamne pas, nous allons ensemble essayer de trouver une façon de te permettre de continuer de vivre ta vie adultère tout en étant mon disciple."

  • Puisque le vol existe et qu'on ne peut l'endiguer, ne faudrait-il organiser des temps, lieux et modalités pour que les voleries puisent se faire sans que les voleurs se sentent coupables?
    Les seuls coupables ne sont-ils pas ceux qui culpabilisent les malfaiteurs? ceux qui, sans cœur, prétendent maintenir une loi qui stigmatise et exclu?

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