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Le cardinal-archevêque de Lyon victime d'un lynchage médiatico-judiciaire en grand

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De Régis de Castelnau sur causeur.fr :

«Affaire Barbarin»: derrière le lynchage…

Une prise d’otage?

Et si le cardinal Philippe Barbarin était en fait pris en otage dans un combat contre l’Eglise sur les questions sociétales? Régis de Castelnau s'interroge...

Alors comme ça Monseigneur Barbarin, cardinal et primat des gaules, serait pédophile ? Eh bien dites donc ! Ah non, il ne le serait pas lui-même mais couvrirait les agissements de ceux des ecclésiastiques qui le sont ? Mais c’est encore plus grave ! Et comment sait-on tout ça ? Tout le monde le dit, il suffit de lire les journaux et d’écouter la radio. Dans ce cas…

Avant d’examiner le fond de cette affaire, c’est-à-dire les faits, tels qu’on peut les connaître, leur dimension juridique et judiciaire puisqu’à nouveau la justice est saisie pour servir un combat politique, jetons au préalable un regard sur l’opération qui a déclenché la grêle. Sous laquelle se trouve aujourd’hui l’église catholique en général, et l’évêque de Lyon en particulier.

Un lynchage médiatico-judiciaire en grand

Nous assistons depuis quelques jours à un lynchage médiatico-judiciaire en grand comme la presse et les réseaux en raffolent. Et cette fois-ci, tout le monde s’y met, car quand il s’agit de bouffer du curé rares sont ceux qui manquent à l’appel. Les cathos se défendant comme des manches, c’est d’autant plus facile. Acteurs importants du processus de sacralisation des victimes, revendiquant la pratique de la miséricorde, la présentation de la joue gauche quand on leur frappe la droite, et accordant à la prière des vertus auxquelles ils sont les seuls à croire, ils constituent une cible confortable.

lire la suite sur causeur.fr

lire aussi : "le Monde" entre en guerre contre l'Eglise

Commentaires

  • Psychiatre, psychothérapeute, j’ai connu, comme je suppose tout psychiatre, un certain nombre de situations de pédophilie. Je n’en ai jamais dénoncé aucune à « la justice » et n’ai jamais encouragé aucune personne à le faire.
    Non que je ne constate pas 10, 15 ou 25 ans après les faits qui me sont rapportés la persistance d’une très réelle souffrance, mais parce que, au-delà du fait de la prescription, j’ai considéré qu’un recours à la justice n’était pas la meilleure voie de libération de cette souffrance. Parce que j’ai considéré qu’un recours judiciaire enfermait la personne dans sa souffrance et son statut de victime, et que de toute façon, si les faits sont avérés, aucune « réparation » satisfaisante n’est possible. Que ma seule optique était le soutien constructif à la personne et de l’aider à construire sa vie avec son passé qui ne peut être changé.

    Je voudrais ajouter que les personnes que j'ai accompagné dans leur cheminement ont réussi à reconstruire leur vie sur d'autres bases sans recours à la justice. Je persiste à croire qu'aucune « réparation » de certains maux et certaines injustices n'est possible, ni par des excuses ou l'expression de regrets, ni par une condamnation judiciaire et moins encore par une compensation financière.  Et ceci quoi qu'en pensent au départ les personnes profondément blessées, et quelle que soit leur haine et leur désir de vengeance au départ.

    Je voudrais aussi apporter le témoignage de mon expérience, certes limitée et particulière. Je ne doute pas qu’il y ait eu des actes déplacés dits de « pédophilie » commis par des prêtres ; ils sont ce que nous sommes et hommes comme nous. Mais tous les cas que j’ai essayé d’aider n’ont jamais concerné des ecclésiastiques. Souvent intrafamiliaux et dans des milieux que je qualifierai de « laïque » pour ne pas enfoncer le clou où cela fait mal.
    La littérature médicale et la presse à sensation nous montrent suffisamment que la pédophilie avant d’être un problème « de curés » est un problème fréquent dans les milieux bobo et libertaires, que je me refuse cependant à poursuivre. C'est aussi une question de civilisation d'une société qui a de très gros problèmes avec la sexualité et la famille.
    La seule préoccupation pour moi a toujours été l’aide réelle et effective aux personnes, sans me prendre pour Robin des bois..

  • «Affaire Barbarin»: : je reconnais que Mgr Barbarin est jugé sans avoir pu vraiment s'expliquer.

    MAIS, "si" vous n'avez jamais été concerné par un cas de pédophilie concernant un ecclésiastique, tant mieux pour vous !
    Mais le "déni" que des prêtres, religieux aient TROP été concernés par cet acte abject, n'arrange rien, que du contraire. Se défendre en disant que ce n'est pas dans le milieu de l'Eglise que cela fut moins grave et moins fréquent que dans le milieu familial, mouvements de jeunesse etc... est une erreur d'appréciation ! Il y a celui qui "faute" et celui qui "se tait" permettant la "non assistance à personne en danger" !.

    Je n'ai pas ici à témoigner : MAIS ,plus de cinquante après, je SOUFFRE encore que cela me soit arrivé dans le début des années 1950 !
    La souffrance provient surtout du fait que cet "acte" insupportable n'a pas été pris en compte ... Le "fauteur" a poursuivi sa tâche comme si de rien n'était ...
    Je n'en dis pas plus ... Ce n'est pas l'endroit sur ce site.

  • ' ... je SOUFFRE encore que cela me soit arrivé dans le début des années 1950 ! "

    Il s'agissait en fait des années 1960 !Les Supérieurs actuels se démènent pour assister au mieux ceux et (celles) qui en souffrent.

    OK pour le pardon ! A titre personnel, je n'ai pas tenu à "porter plainte", ... Mais le fait d'avoir été "écouté" et "entendu" m'a suffi !
    A chacun son chemin.

  • A Jacques Delen
    Je ne vois que ce jour votre réponse à mon commentaire. Merci de votre témoignage. Merci.
    Croyez bien qu'il me touche vraiment et m'attriste et que les faits me révoltent, comme j'ai été attristé et révolté par ceux que j'ai connus personnellement.

    Je ne puis vivre que l'expérience que j'ai vécu, et elle est forcément limitée. Je ne me suis pas du tout « spécialisé » dans les abus sexuels. Mais j'ai été très marqué par ce que des pères pouvaient faire subir à leur fils ou à leur fille. Ou par l'attitude d'un oncle envers son neveux. Mais comme je l'ai dit, je ne doute en aucune façon que des ecclésiastiques soient aussi impliqués. Même si mon expérience concerne des milieux "pas catholiques" du tout.

    Que la souffrance soit réelle, profonde et persistante n'est pas contestable. Et je crois qu'aucune réparation ou compensation n'est jamais possible. Je crois que comme vous le dites, que ce qui peut aider est d'être « entendu » et c'est ce que j'ai essayé de faire. Je n'ai pas eu l'impression, peut-être à tort, qu'un recours judiciaire, surtout quand il y a prescription, aurait pu aider.

    Je ne vous connais pas personnellement, Monsieur Delen, mais je tiens en terminant à vous exprimer encore ma sympathie et vous demander de m'excuser si je vous ai blessé.
    L.C.J.

  • Votre témoignage, Monsieur, m'a hanté toute le nuit, moi qui ne suis rien et ne l'ai pas vécu. Je reste définitivement com‑patissant, ou si vous préférez sym‑pathisant, souffrant avec les personnes venues ex‑primer leur souffrance.
    Permettez-moi de vous dire, Monsieur, que j'ai honte, très profondément honte de ce que ce « curé » vous a fait vivre. Que si mon expérience de ces comportements pervers criminels ne concerne que exclusivement des « bouffeurs de curé » revendiqués cela ne veut absolument pas dire qu'ils n'existent pas ailleurs. Ils existent partout et bien évidemment aussi chez les « curés ».  Que cela ne veut non plus absolument pas dire que tous les « bouffeurs de curé » revendiqués sont des gens abominables. Bien au contraire, la majeure partie (la très grande majorité) de ceux que je connais sont des personnes honnêtes, honorables et respectables, non seulement respectables mais respectueuses, aimables mais aimantes. Je ne veux ostraciser aucun groupe humain. La perversité est toujours individuelle et liée à une histoire personnelle. Et le passage à l'acte criminel, circonstanciel et occasionnel même s'il est répétitif. Le criminel le plus endurci garde au fond du cœur un remord et une potentialité de « conversion ». 

    Je n'arrive pas à croire que ces actes pervers soient liés au célibat. Je connais suffisamment de célibataires vivant bien leur choix de continence et aussi des prêtres joyeux et fidèles à leur engagement ; et je connais aussi des personnes en couple ou des pères de famille vivant difficilement leur situation sexuelle. L'errance sexuelle et la perversion est de tout les milieux. Aucune « situation » ne donne de garantie de bonheur ou d'équilibre. L'homme, chacun de nous, est toujours en chemin, jusqu'à son dernier souffle. Et si nous trébuchons, nous pouvons nous relever ; si nous sommes « égarés » trouver la « Lumière » vers la sortie, si nous avons été mal aimés être plus aimant.

    L.C.J. :

  • Docteur, grand merci pour vos réponses emplies d'empathie. Cela me touche profondément.

  • L'Église catholique romaine est honnie, exécrée, par certains d'abord pour son éthique, et particulièrement son éthique sexuelle. Qu'il y ait un Dieu créateur, une vie a près la vie, ne les préoccupe pas outre mesure. Que le Christ soit ressuscité, ils le considèrent comme une atteinte à leur rationalisme basal, une vraie absurdité, mais cela ne les empêche pas de dormir.
    Mais que cette Église persiste à proposer une mariage monogamique irréversible devient quelque chose d'insupportable. Que, comble de l'horreur, cette même Église, véritable organisation sectaire, continue à proposer une régulation naturelle des naissances, refusant les contraceptifs multiples permettant, enfin, d'avoir des rapports quand on veut, comme on veut, voilà qui passe les bornes. Qu'on ose penser qu'un continence périodique est non seulement possible mais saine et salutaire, et par conséquent considérer une sexualité libérée vraiment libre comme pathologique ou obsessionnelle, est absolument révoltant, tout à fait inacceptable. Il faut en démonter par tous les moyens l'absurdité.
    Et là, il faut bien reprendre la rengaine : "le célibat des prêtres est toujours une maladie".

  • Voir l'abbé Grosjean :

    http://m.canalplus.fr/?vid=1372393

  • A voir aussi absolument :
    I-Média S03E07 Hallali médiatique contre le cardinal Barbarin
    https://www.youtube.com/watch?v=SHTsQdoIOOw

  • Voir aussi sur Atlantico :
    Cardinal-Barbarin;_pourquoi-il-faut-éviter-que-les-lourdes-fautes-passées-de-l'Église-viennent-poluer-l'évaluation-des-responsabilités-présentes. 
    http://www.atlantico.fr/decryptage/cardinal-barbarin-pourquoi-faut-eviter-que-lourdes-fautes-passees-eglise-viennent-polluer-evaluation-responsabilites-presentes-2627129.html

  • A Jacques Delen,
    moi aussi, je pense beaucoup à votre message de mercredi soir. Je suis sans voix pour faire le moindre commentaire . Mais sachez que je vous ai lu et relu , que j'ai maintenant un autre regard sur vous , Rester chrétien , continuer d'aprofondir sa foi, ne doit pas être facile pour vous .( C'est un euphémisme.) . Je suis vraiment navrée.

  • Merci Thérèse, vos propos me touchent !

    Même si nous avons parfois des vues différentes sur la manière de percevoir la foi, je vous ai toujours considéré comme une personne intègre.

  • En 2010 j’ai écrit plusieurs documents concernant la pédophilie dans l’Eglise.

    Puisque sur ce site, j’ai levé un coin du voile, voici quelques extraits de « MES CRIS » !

    Je pressens le besoin de « sortir de moi » tout ce qui m’a posé questionnement ou m’a attristé, perturbé chez les « Frères … (je ne cite pas ici de quelle congrégation il s’agit) », que j’admire pourtant en bien des points !
    En 1999, j’ai écrit un document intitulé Une foi – Une vie.
    J’y exprime, entre autre, pour quelques chapitres, toute ma reconnaissance envers ces « Frères … ».

    CELA NE M’EMPÊCHE PAS d’exprimer que je ne
    « comprends » toujours pas une série de situations qui furent, par moi (et par mes condisciples) vécues, au cours de ma « formation religieuse» (1957 – 1965), et dont le souvenir me laisse une profonde amertume et un sentiment de mal-être ! Je sais que ce fut ainsi partout dans le monde « catholique » et dans les diverses Congrégations et Ordres religieux.
    Ma « visée » ne concerne donc pas seulement les … ! Même si les points développés ci-après les concernent.

    Il n’est pas étonnant que ce que nous « apprenons » depuis quelques mois (pédophilie, autoritarisme, volonté de « cacher » bien des choses et/ou de peser sur les consciences …) ressurgit chez moi, remonte brutalement à la surface !!! Il est trop simple d’entendre exprimer que ce n’est que de l’acharnement initié par des médias. Si c’est parfois le cas, ce ne l’est pas toujours.

    Le document (note : d’une dizaine de pages) que je soumets à ‘seulement’ « quelques lecteurs », je sens le besoin de l’écrire. Pour moi d’abord. L’écriture peut être une thérapie. Celles et ceux qui seront amenés à le lire doivent être convaincus que je ne l’ai pas écrit dans le but de « détruire » ou de les amener à « sortir du giron » de l’Eglise. A chacun, à chacune de saisir « sa vérité propre » ! Le dernier mot de tout cela est, quant à moi, de dire « Tout est Grâce » !

    Mais j’ai aussi des « CRIS » à exprimer ! Et ceux-ci ne se situent pas uniquement dans le domaine ‘sexuel’ ! (…)

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