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Progressisme de mort : 90% des députés francophones votent pour l'avortement jusqu'à 18 semaines malgré deux sondages récents et la lettre des 750 médecins et soignants

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90% des députés francophones votent en faveur de l’avortement alors que deux sondages indiquent que 65 à 75% de la population francophone est contre ce énième projet de loi.

On assiste à une forte mobilisation en Belgique contre le ixième projet de loi bioéthique de libéralisation totale de l’IVG porté par une majorité « progressiste » de 60% du parlement tandis qu'une lettre de 750 médecins et soignants opposés au projet de loi vient d’être publiée.

Après 2 premiers votes reportés en commission parlementaire depuis 2 semaines, les partis opposés viennent de réussir à le reporter une nouvelle fois d’une semaine, voire de 2.

Le Centre d’Action Laïque, à la pointe du lobby pro-IVG

Derrière cet ixième projet de loi pro IVG, le très puissant lobby du Centre d’Action Laïque (CAL) qui en fait une croisade depuis des années. https://www.abortionright.eu/

Tout le monde se souvient ici que le Roi Baudouin avait mis sa couronne en jeu en 1990 sur cette question.

Cette fois, le CAL a rassemblé une majorité dite « progressiste » de 60% des voix (90 députés sur 150), familles communistes-socialistes-vertes-libérales du nord et du sud du pays, composée de :

  • D’une part, 90% des 59 députés francophones, soit tous les partis hormis le CdH et l’un ou l’autre député MR.
  • D’autre part, une minorité de 40% des 91 députés néerlandophones. En effet, la majorité flamande NVA-CD&V-VB s’oppose au projet de loi. A noter que les 2 candidats à la présidence du CD&V se sont clairement exprimés contre ce projet de loi et en font une condition précédente à leur entrée dans un gouvernement.

Ainsi, alors que ce n’est même pas encore voté, la RTBF diffuse déjà des sujets pour préparer les femmes à cette nouvelle loi. Hier soir encore, un débat « cqfd » sur la RTBF avec deux invités pro-IVG et des questions non pas liées au projet de loi mais à l’amélioration des techniques et à la prise de décision des IVG. Par contre, en Flandre, les médias se montrent plus sceptiques, reflétant leur majorité hostile à ce projet de loi.

Réaction d’experts en humanité et la lettre des 750 médecins et soignants

Fait historique en Belgique ce mardi 26 novembre : une lettre ouverte a rassemblé 750 signatures de professionnels de la santé en 4 jours et a été publiée dans la presse : 27 gynécologues, 45 professeurs d'université, médecins et personnel soignant. (Lettre publiée simultanément dans 2 grands quotidiens belges : francophone, LaLibre, et néerlandophone, DeMorgen).

Les « 750 » demandent une pause sur ce sujet, a fortiori en l’absence d’un gouvernement avec une majorité assise. D’ailleurs, le CAL profite explicitement de l’absence de gouvernement pour « enfin faire passer cette loi qui pourrait être bloquée par un des partenaires de la future majorité ».

Par ailleurs, des signes contredisent que 90% des francophones ou de leurs députés sont favorables au projet de loi :

  • 75% des 1.600 votants d'un sondage RTL s'opposent à l'avortement à 18 semaines, 4,5 mois
  • 65% des 7.783 votants sur la question du jour, le sondage de La Libre s'opposent à la nouvelle loi
  • Le député MR (Mouvement Réformateur, principal parti "de droite") Michel De Maegd a prudemment retiré sa signature de la proposition de loi vendredi dernier pour temporiser

Les positionnements bioéthiques ne font pas l’unanimité au sein des différents partis ayant déposé la proposition de loi.

La suite, une loi pour Noël ou pour le Carnaval ?

Le projet de loi est toujours en discussion à la commission de la chambre des députés. Une majorité le soutient mais les opposants suscitent le nécessaire débat. Vers le 16 décembre, le projet de loi arrivera à la chambre. A ce moment, il suffira de l’accord de 50 députés sur 150 pour envoyer le projet à l’analyse du conseil d’état, ce qui prendra encore un peu de temps. D’ici là, peut-être aurons-nous un gouvernement belge ? Il se sera mis d’accord sur un programme et probablement que ce projet de loi aura été « avorté » dans ces négociations qui auront duré plus de 18 semaines.

Lire aussi l'éditorial de Francis Van de Woestyne (la Libre) qui dit notamment ceci : 

“Il est cependant regrettable que cette proposition (...) n’ait pas fait l’objet d’un très large débat entre parlementaires issus des dernières élections qui aurait permis, peut-être, de mieux cerner les enjeux éthiques, philosophiques, chirurgicaux de cette proposition. Aujourd’hui, le discours dominant impose l’idée que l’avortement est une intervention médicale ordinaire et que tout qui s’oppose à l’allongement du délai est, nécessairement, un conservateur, peu soucieux de l’intérêt des femmes. Ce serait une erreur de le croire. Car il ne s’agit pas, en l’occurrence, d’un simple débat entre le monde laïc et les catholiques. La société est ici face à un débat de civilisation qui touche à la définition même de l’être en devenir. L’argument avancé par les tenants de cette proposition, soulignant qu’en Grande-Bretagne le délai est de 24semaines, est partial. Plus de la moitié des pays européens ont fixé la limite à 12 semaines. Dans les centres prénataux, en Belgique et ailleurs, on sauve les prématurés de plus de 24 semaines... Cette question mérite un vrai débat de fond, sans caricatures, de part et d’autre.”

Commentaires

  • Il est "normal" que 90 % des députés d'expression française soient en faveur de cette proposition de loi puisque la majorité des électeurs, pourtant hostile à celle-ci, ont voté pour eux. Tant que les électeurs francophones ne seront pas plus cohérents dans leur vote, le CAL & Co. continuera à jouer sur du velours. On m'objectera qu'il n'y a guère que le minuscule Cdh pour s'opposer à cette extraordinaire "avancée sociétale". Le paysage politique wallon est décidément désespérant et le corps électoral ne l'est pas moins, A quand 90 % de bulletins blancs ou nuls ?

  • Tout à fait d'accord avec vous

  • Honte pour la Belgique ! Quand on sait qu'indiscutablement l'avortement est un assassinat pur et simple d'un petit être innocent et sans défense, on peut dire que cette proposition de loi révèle l'inhumanité de nos politiciens et sans doue la naïveté de ceux qui ont vôté pour eux.

    Appelés à défendre le Bien public, les droits de tout être innocent et surtout sans capacité de se défendre,, ces législateurs devraient savoir qu'il existe une justice "immanente" envers ceux qui prônent ou exercent directement ou indirectement le droit de tuer . Ils n'auront aucune excuse.

    Nous sommes honteux pour les francophones tout comme pour notre pays de n'avoir rien de mieux à offrir à leurs concitoyens que des facilitations légales supplémentaires pour exercer le droit de tuer .des êtres sans défense.... alors qu'il y a tant de couples en manque d'enfants et qui sont prêts à les accueillir et les aimer.

    De telles actions criminelles n'apporteront à notre pays que le malheur et la honte ! Qu'on se le dise et que tous les PRO-VIE réagissent sans se lasser contre ces voleurs de vies

    Heureux sont les Etats qui, au contraire du nôtre, mènent une vraie politique familiale et favorisent la natalité non seulement dans les principes mais par de véritables soutiens moraux et financiers. C'est le cas dans les pays le plus décriés de l'Europe: la Pologne, la Hongrie,, la Russie...... comme par hasard !....

    Un bel exemple nous vient d'un état africain sous-développé disposant portant d'une législation permettant l'avortement dans les mêmes délais que chez nous. Le gouvernement ne met pas fin à cette loi, mais .impose aux femmes désireuses d'avorter de préalablement visionner d'abord "le fruit de leurs entrailles" IL parait que voir ce tout petit être vivant dans leur sein provoque un effet dissuasif quasi-irrésistible. Très rares seraient les mamans qui confirmeraient leur désir d'avorter.

    Par contre, chez nous, si quelqu'un s'affiche pour défendre la vie, il se retrouve classé comme ennemi des droits de la femme et/ou membres d'une extrême droite quelconque.

    Selon votre journaliste, une forte majorité ( plus des deux-tiers de la population ) serait opposée à ce nouvel élargissement .d droit à avorter; Si nos politiciens étaient réellement" démocrates," ils tiendraient compte de l'opinion publique.. A contrario, si on les laissait agir à leur guise, cela voudrait dire que' nous serions prêts à vivre sous une dictature. laïque. Est-ce vraiment le régime que nous voudrions ?...

    Bref, réveillons-nous avant qu'il ne soit trop tard !

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