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Plus de 2280 professionnels de la santé appellent à rejeter la proposition de loi sur l'IVG

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Communiqué de presse:

Plus de 2280 professionnels de la santé appellent à rejeter la proposition de loi sur l'IVG

A ce jour, plus de 2280 professionnels de la santé dont plus de 753 médecins et 703 infirmiers, 163 sages femmes, et 83 professeurs d’université s’opposent à la proposition de loi sur l’avortement qui vise entre autre à allonger le délai jusqu’à 4,5 mois de grossesse et réduire le temps de réflexion minimum à 48h. Parmi eux, plus de 72% de femmes. Ils demandent aux parlementaires de s’y opposer.

En donnant la possibilité d’avorter jusqu’à 4,5 mois de grossesse (soit 18 semaines), la proposition de loi actuellement en débat modifie en profondeur la loi sur l’avortement, et “brise le nécessaire équilibre entre la liberté de la femme et l’attention portée à l’enfant à naître qui se développe dans son corps”
Interrompre une grossesse à ce stade est médicalement beaucoup plus délicat qu'en début de grossesse du fait de la taille du fœtus. Par ailleurs, pour la femme avorter à ce stade est encore plus traumatisant. Ce sont ces raisons, parmi d’autres, qui ont amené plus de 85% des pays européens à limiter le délai légal d’avortement à 3 mois de grossesse ou avant (1). 

Les auditions au parlement en 2018 ayant abouti sur la sortie de l’avortement du code pénal, ont montré que les experts étaient fortement divisés. La majorité des experts sont restés silencieux ou opposés à un allongement du délai légal à 18 semaines. Seuls 6 sur les 20 experts s’y sont montrés favorables (2). Nous sommes donc très loin du “débat mûr” ou de la “collaboration large” comme avancé par certains.

Les partisans de la proposition de loi, indiquent que seulement 3% des demandes d’avortements en Belgique dépassent le délai légal de 3 mois. En suivant ce même raisonnement, une autre minorité (1%?) pourrait être invoquée pour passer le délai légal à 22 ou 24 semaines en prétextant qu’un autre pays plus laxiste l’aurait fait. Où est la limite? 

Par ailleurs, il est étonnant de vouloir présenter, aux yeux de la loi, l’avortement comme un banal acte médical ou soin de santé, et parallèlement de supprimer dans la loi l’obligation de mentionner les alternatives possibles. Les femmes enceintes seraient-elles donc les seules bénéficiaires de soins de santé en Belgique, à ne pas pouvoir être éclairées sur toutes les différentes alternatives à la “prise en charge médicale” qui leur est proposée? 

Ainsi, rejoignant les plus de 2280 professionnels de la santé, nous réitérons notre appel aux parlementaires à ne pas signer cette proposition de loi! Rejoignez leur appel sur: http://abortus-avortement.be

Sources:

1.  https://abort-report.eu/europe/

2.  “Il s'avère qu'une large majorité des experts auditionnés ne se sont pas prononcés sur 7 des 9 mesures phares en passe d'être adoptées. De plus, il ressort du rapport des auditions qu'aucune de ces mesures, telles que libellées dans le texte actuel, n'obtient la faveur explicite de la majorité de ces experts” https://www.ieb-eib.org/fr/actualite/debut-de-vie/avortement/ce-qu-ont-vraiment-dit-les-experts-auditionnes-en-2018-sur-les-propositions-actuelles-en-matiere-d-avortement-1709.html

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