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Retour à Fontgombault, oasis de stabilité et de sagesse bénédictine, à la recherche de Dieu

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Du site de la Nef :

Abbatiale de Fontgombault © Pawel Kula 2006

Fontgombault : la stabilité pour trouver Dieu

Fille de Solesmes, l’abbaye Notre-Dame de Fontgombault remonte au XIe siècle et, depuis sa renaissance en 1948, a déjà essaimé cinq fois. Entretien avec Dom Jean Pateau, son Père Abbé.

Dom Jean Pateau célébrant la messe à Fontgombault.

La Nef – Quelle est l’utilité d’un moine contemplatif dans une société aussi utilitariste et « connectée » que la nôtre, si éloignée de la prière et de la vie spirituelle ?

TRP Dom Jean Pateau – Saint Benoît fait prononcer à ses moines trois vœux : stabilité, conversion de ses mœurs et obéissance. Je crois que le message du moine au monde passe aujourd’hui plus particulièrement par le vœu de stabilité. Conversion des mœurs et obéissance ne semblent plus guère audibles. Le monastère, par ses bâtiments, évoque déjà cette stabilité. La communauté, l’enseignement qui y est dispensé, s’inscrivent aussi dans cette perspective de durée, de tradition. Se retirant d’un monde liquide, sans repères, les retraitants viennent chercher auprès des moines une stabilité propice au contact avec Dieu. Même non croyants, des touristes de passage ressentent ce contraste. Dieu seul est source de la stabilité monastique. Le moine donne l’exemple d’un être « connecté » avec le Ciel : « Est moine celui qui dirige son regard vers Dieu seul, qui s’élance en désir vers Dieu seul, qui est attaché à Dieu seul, qui prend le parti de servir Dieu seul, et qui, en possession de la paix avec Dieu, devient encore cause de paix pour les autres. » (saint Théodore Studite)

Le contraste entre le « monde » et le cloître paraît plus grand qu’il ne l’a jamais été : dans ce contexte, d’où viennent vos vocations, sont-ils des jeunes hommes déjà quelque peu préparés par leur vie antérieure à cette ascèse ou sont-ils le simple reflet des jeunes d’aujourd’hui, vivant l’instant présent avec la peur de tout engagement ?

Il faut reconnaître que nous recevons des vocations de tous les horizons. Selon les provenances, le chemin sera plus ou moins difficile, plus ou moins long. La peur de l’engagement est assez banale. Le drame est quand cette peur dure. Saint Benoît donne comme critère de discernement : « si le novice cherche vraiment Dieu. » Les mots ont leur poids : chercher, vraiment, Dieu.

Comment présenteriez-vous la vocation et la spiritualité bénédictines en quelques mots ?

Je dirais une vie familiale, sous l’autorité paternelle de l’Abbé et consacrée à la louange de Dieu dans la célébration solennelle de l’office divin, l’Opus Dei (l’œuvre qui a Dieu pour auteur), dans la sanctification de la journée à travers le travail manuel et la charité fraternelle. Le moine se sanctifie au contact du sacré, du beau qui vient de Dieu et qui a aussi Dieu pour objet : beauté de la liturgie, beauté d’une famille où est mis en pratique par des êtres pécheurs le double précepte divin de l’amour de Dieu et du prochain.

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