Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Foyer de Charité, Père Finet : les anciennes élèves portent plainte contre X

IMPRIMER

FOYER DE CHARITE, PÈRE FINET 
Les anciennes élèves portent plainte contre X

Le 7 mai 2020, un communiqué de presse diffusé par les Foyers de Charité condamnait « sans réserve » des « agissements gravement déviants » attribués à l’abbé Georges Finet (1898-1990), père cofondateur avec Marthe Robin, d’une œuvre au rayonnement international : les Foyers de Charité (78 foyers, présents dans 44 pays sur 4 continents).

La condamnation publique du père Finet, résulte uniquement des conclusions que la gouvernance des Foyers de Charité tire, elle-même, du rapport d’une « Commission de recherches indépendante » nommée par elle-même, alors même qu’il s’est agi d’une simple « écoute de personnes » selon les propres termes du Père Modérateur des Foyers de Charité, Moïse Ndione.

Cette « écoute de personnes » aurait dû aboutir à l’ouverture d’une enquête et non à une condamnation.

Nous, anciennes élèves de Châteauneuf-de-Galaure rassemblées en « Collectif des Anciennes » (154 membres) soutenues par d’anciens élèves de Saint-Bonnet et amis des Foyers, rassemblés en « Amis du Collectif » (83 membres) ne comprenons pas comment de simples « écoutes », il a pu être tiré une condamnation ; comment la culpabilité du Père Georges Finet a pu être largement diffusée à la presse française et internationale comme un fait incontestable sans qu’il n’y ait eu ni accusation, ni plainte ni enquête ; comment les médias ont pu accuser le père Finet d’« abus sexuels » et de « pédophilie » alors qu’aucun des termes « accusation », « enquête », « plainte »,  « attouchement », « agression sexuelle », ou « abus sexuel » ne soit employé dans la synthèse du rapport, rédigées par la gouvernance des Foyers de Charité, synthèse par  laquelle on apprend d’une part que les témoignages avaient été appelés et d’autre part que la Commission de recherches avait précisé « Il ne nous appartient pas de qualifier juridiquement les actes repérés, ce qui incomberait à un tribunal ».

Nous nous interrogeons et sur cette condamnation publique de portée internationale, faite sans légitimité, ni autorité, et sur les responsables de cette manipulation calomnieuse et diffamante pour le père Finet.

Si le travail de la Commission de recherches était simplement celui d’« une écoute de personnes qui avaient quelque chose d’important à dire », comme l’a affirmé le père modérateur, pourquoi ce mystère autour de ses membres ? Pourquoi aucune précision factuelle n’a été apportée, quant à son mode de procédé ?

Pourquoi une responsable des Foyers de Charité a-t-elle appelé nos témoignages par un email personnel avec la volonté affichée d’« établir la vérité » (« Établir la vérité est un devoir », disait le Père Modérateur), sans en prendre les moyens ? Pourquoi cette conclusion, hâtive, hors de toute juridiction, mais présentée comme une étape décisive dans le processus de réforme des Foyers de charité et diffusée via une stratégie et un plan de communication internationale (communiqué de presse en trois langues) ?

Pourquoi cette « synthèse » à la rédaction aussi floue qu’imprécise, vide de faits circonstanciés, aux termes connotés émotionnellement, appelant le témoin « victime », les actes présumés « agissements », sans respect pour la présomption d’innocence ? Laissant toute place à l’imagination et de fait, créant la confusion dans l’esprit des journalistes comme de l’opinion publique.

Pourquoi la Conférence des Évêques de France – ayant joué un rôle de conseil auprès de la gouvernance des Foyers sur ce sujet – diffuse-t-elle, en forme d’annonce, sur son site internet, un communiqué de presse, faisant état de « résultat d’enquête » alors que jamais il n’y a eu enquête ? Cette annonce est fausse. Pourquoi la Conférence des évêques de France n’a-t-elle ni répondu à notre mise en demeure - qui lui demandait simplement un correctif, ni corrigé d’elle-même son erreur ? Les informations étaient pourtant vérifiables.

Quant à la presse, a-t-elle perdu toute objectivité dès lors qu’il s’agit d’un prêtre ? A-t-elle voulu rechercher la vérité comme sa déontologie l’impose ? Comment peut-il y avoir un tel décalage entre le contenu des articles et le fait qu’à ce jour, le père Finet n’a été accusé par aucune femme ?  Pourquoi, quand il était encore temps, le service de communication des Foyers de Charité n’est-il pas intervenu afin de corriger les informations mensongères avant que les médias ne s’emballent ? Nous avons exercé nos droits de réponse en vain.

Pourquoi le rapport de la commission n’est-il pas consultable ? Le Collectif des Anciennes n’a reçu, à ce jour, aucune réponse à sa sommation interpellative déposée par huissier le 10 juillet 2020. (Accès au contenu de la sommation : CLIQUEZ ICI)

Nous voulons que le rôle de chacun soit identifié, et que la lumière soit faite sur les raisons qui ont conduit à cette diffamation internationale du père Finet qui porte le discrédit sur l’Œuvre des Foyers de charité, ses membres, ses anciennes élèves et sa famille.

Le 7 août 2020, a été déposé une plainte contre X avec constitution de partie civile, au tribunal judiciaire de Paris, pour diffamation envers la mémoire d’un mort, le père Georges Finet. Nous sommes ses héritières morales et spirituelles. Le nombre de parties civiles s’élèvent aujourd’hui à 42 et continue d’augmenter.

En quoi sommes-nous légitimes ?  Nous sommes légitimes car le père Finet est le père de la « Famille des Foyers » à laquelle nous appartenons.

Selon le texte fondateur de l’Œuvre (1933, corrigé en 1941), l’école de filles en est la première fondation.
Selon les statuts de l’Œuvre des Foyers de Charité (revus en 2016), les élèves des écoles sont membres des communautés qui forment le foyer de Châteauneuf-de-Galaure (Article 18).
  La caractéristique essentielle de chaque Foyer de Charité est de constituer une famille d'Église (Article 4) et de vivre ensemble dans un esprit de famille (Article 25).

Nous appartenons à cette famille des Foyers, élevées dans un esprit de famille, dans le partage et la participation aux tâches de la vie quotidiennes (comme en famille). Nous y avons acquis une formation académique (intellectuelle, sportive, artistique) humaine et spirituelle. Cette éducation a été fondatrice dans notre vie, elle a donné une « colonne vertébrale » à toutes les dimensions de notre être – intelligence, volonté, liberté, foi.... Il était attentif à cet esprit de famille. Le père Finet était père, cela ne fait aucun doute pour nous, Père du Foyer de Châteauneuf-de-Galaure et fondateur, à la demande de Marthe Robin, de ce Foyer de Charité familial. Paternité morale et spirituelle, mais aussi paternité éducative. Celle qui nous a permis d’être ce que nous sommes aujourd’hui : adultes. Bon nombre d’anciennes et anciens élèves ont choisi, de génération en génération, les écoles du Foyer pour scolariser leurs enfants, connaissant la richesse de ce qui y est donné.

Les écoles ont contribué au rayonnement des Foyers de charité. Aujourd’hui nous sommes les témoins de l’œuvre de Marthe Robin et du père Finet. Leur formation a été fondamentale pour notre vie d’adulte. De nombreuses vocations y sont nées : mariage, vie religieuse ou consacrée, prêtrise. C’est en qualité d’héritières morales et spirituelles du Père Finet que nous déposons cette plainte en diffamation contre X.

En quoi avons-nous intérêt à agir ? Nous avons intérêt à agir car la gouvernance des Foyers de Charité nous a personnellement appelés à témoigner pour leur permettre de faire la vérité.

Nous avons intérêt à agir car nous avons été trompées sur la finalité et l’utilisation de nos témoignages. Nous pensions que nos propos contribueraient à établir la vérité, non à être utilisés pour une condamnation expéditive.

Nous estimons avoir subi un préjudice car nous avons été trompées sur l’indépendance, la légitimité, les moyens et la fin de la Commission de recherches - sans légitimité ni compétence en droit pénal - par des personnes ayant autorité morale et spirituelle.

Nous avons intérêt à agir car les conséquences et préjudices sont graves pour l’Œuvre et la famille des Foyers de Charité, entachant ses fruits et notre réputation.

La diffamation du père Finet est une grave atteinte à la mémoire d’une personne qui a été d’une grande importance pour notre croissance, dont  nous avons recueilli l’héritage moral et spirituel. Cela nous atteint en profondeur car cela touche à nos fondations et nos racines. Cette diffamation jette le discrédit sur notre formation humaine, notre scolarité, notre équilibre et notre moralité.

Si le droit, tant civil que canonique, ne juge pas les morts, que la loi protège la présomption d’innocence, nous demandons que, mort ou vif, personne ne soit plus jamais condamné, hors de toute juridiction, par quiconque et encore moins par l’Église.

Les commentaires sont fermés.