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Covid-19 : pourquoi ils ne vont plus à la messe du dimanche ?

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Déjà en chute constante depuis la crise ouverte de la foi qui a suivi le Concile Vatican II, l’assistance aux messes dominicales a-t-elle reçu le coup de grâce avec les célébrations virtuelles organisées durant l’interdit lié au confinement radical puis aux contraintes sanitaires (toujours en vigueur) édictées pour lutter contre la pandémie persistante du covid 19 ? Lu sur le site web du périodique « famille chrétienne » cet article réalisé par Hugues  Lefèbvre avec Guilhelm Dargnies :

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« Avec la crise sanitaire, les catholiques iraient moins à la messe. Peur du virus ? Confort de la messe télévisée ? Découragement ou bien colère ? Enquête sur les raisons d’une désertion.

Dix ? Vingt ? Trente pour cent ? Impossible de dire précisément combien de catholiques ont cessé d’aller à la messe le dimanche depuis la crise du Covid-19. Dès le 15 août, Mgr Patrick Chauvet (*), recteur de la cathédrale de Paris, s’alarmait du fait que 30 % des fidèles n’étaient pas revenus sur les bancs des églises. Une situation propre à Paris et aux grandes métropoles françaises ? Peut-être. Certains citadins ont profité des possibilités de télétravail pour partir prendre l’air. « Chez nous, on observe une baisse d’affluence à la messe, mais c’est trompeur et temporaire », veut croire le Père Stanislas Lemerle, curé de la paroisse Saint-Ferdinand-des-Ternes, dans le 17e arrondissement de la capitale. « Beaucoup ne sont pas rentrés. Ils ont passé le confinement à la campagne, dans leur résidence secondaire. À partir du moment où les activités paroissiales reprendront, les gens reviendront. » Une baisse conjoncturelle donc, résultat d’un effet de vases communicants. À Vannes, par exemple, on n’a pas noté d’évolution particulière. « Il n’y a pas eu de moindre fréquentation. Les paroissiens étaient contents de revenir à l’église, las de regarder la messe à distance, sur leur écran», explique Léon Bridaux, diacre permanent à la paroisse de Notre-Dame-de-Lourdes, Saint-Pie-X et l’Île d’Arz. 

Pourtant, en sondant plusieurs diocèses, ruraux notamment, beaucoup partagent le même constat. « Partout où je suis allé depuis le déconfinement, je note qu’un certain nombre de personnes, âgées surtout, ne sont pas revenues à la messe », s’inquiète Mgr Bernard Ginoux, évêque de Montauban. « Les remontées de prêtres confirment cette impression. Les familles sont là, les jeunes aussi, mais une partie du public plus âgé est craintif à l’idée de se rendre à l’église à cause du virus. »

«Nous ne sortons pas tant que le virus se promène»

Même son de cloche dans le diocèse de Strasbourg. De nombreuses paroisses du doyenné de Masevaux connaissent par exemple une baisse de fréquentation des messes. Le Père Gérard Ballast évoque un certain état d’esprit : « Depuis le confinement, l’état physique de certaines personnes âgées s’est aggravé. Il y en a trois que je rencontre souvent, à qui j’ai proposé d’apporter la communion. Les deux dames m’ont dit : “Nous ne sortons pas tant que le virus se promène.” Animatrice en pastorale et bras droit du vicaire épiscopal du diocèse de Strasbourg, Véronique Lerch sillonne ce dernier depuis des années. « Dans la moitié des communautés de paroisses, il manque des fidèles. Il s’agit de personnes âgées mais, dans certaines communautés, les coopératrices de la pastorale m’indiquent qu’elles n’ont pas encore d’inscription pour la préparation des sacrements. C’est la première année qu’il en est ainsi. Il faut dire que nous n’avions pas pu lancer ces inscriptions au printemps, lors du confinement. On en subit aujourd’hui la conséquence. » Toujours dans ce diocèse de l’est de la France, région fortement touchée par la crise sanitaire, le Père Frédéric Flota confie que la moitié des enfants de chœur (sur une quinzaine) de la communauté de paroisses de la Haute-Doller n’est pas revenue servir la messe. « Ceux qui restent sont ceux dont les parents étaient pratiquants », explique-t-il. Que sont devenus les autres ?

Certains avancent le fait que des fidèles auraient pris goût à la messe retransmise à la télévision. « Il y a en effet eu une explosion d’offres de messes sur Internet au moment du confinement. Beaucoup se sont réjouis de ce flux impressionnant. Il suffisait de zapper pour choisir sa messe, son homélie, ses chanteurs, etc. ! », rappelle Mgr Ginoux. S’il souligne le très bel élan des catholiques pour s’adapter à la crise, il avertit toutefois. « Ce dispositif exceptionnel valait pour un état d’exception. Car l’écueil, c’est le “Jésus” à la carte, c’est le virtuel qui nous prive du sens profond de la messe où le Seigneur nous attend réellement dans l’eucharistie. » Et le prélat de prendre une image : « C’est sympathique de voir un proche sur Skype. Mais à terme, cela vous suffit ? Vous ne préférez pas serrer dans vos bras les personnes que vous aimez ? Le virtuel ne peut pas suffire à la vie du chrétien. On doit se laisser rejoindre physiquement par le Seigneur et rencontrer physiquement la communauté paroissiale, qui est aussi corps du Christ. Le christianisme, c’est l’Incarnation ! »

Mais pour d’autres pratiquants, ce n’est pas la peur du virus ni l’attrait de la messe télévisée qui les poussent désormais à ne plus se rendre le dimanche à la messe. Les raisons sont sans doute plus profondes. Au départ étonnés par l’attitude de l’institution aux prémices de la crise, certains ressentent désormais un malaise en voyant leur église devenir un lieu où l’hygiène aurait pris trop de place. « Je suis revenue avec joie à la messe après ces mois d’abstinence », raconte Marie (**), 50 ans. « Mais la joie n’a été que de courte durée », poursuit cette habitante de Haute-Garonne, avant de se lancer dans une longue litanie. « Nous avons reçu un mail avant la première messe avec une série de mesures, toutes plus absurdes les unes que les autres, juge-t-elle. Seuls trois bancs étaient réservés aux familles. Flèches, rubalise, sens interdits, “brigade” de triage et surveillance des règles à l’entrée, fermeture des portes une fois le nombre de personnes atteint, lavage des mains, et masques, évidemment. Comment se sentir accueilli et penser être dans sa maison ? », s’interroge-t-elle encore. Cette incompréhension et cette colère, Marie les a partagées à son curé. « Il est d’accord avec moi, mais il est sous la pression des équipes d’animation pastorale et des paroissiens anesthésiés par la peur... » Vivant seule, Marie confie n’avoir plus qu’un regard dans un miroir pour se souvenir à quoi ressemble un visage, un sourire, une expression. « Le port du masque me renvoie à ma blessure d’abandon et de rejet. Je me sens agressée par tous ces gens qui me cachent leur visage et ne veulent plus voir le mien. Ce masque me signifie : “Je ne suis plus ton frère car tu es un danger pour moi. Écarte-toi.” » C’est ainsi que Marie hésite désormais à retourner à son écran, « pour suivre une messe dans la paix du cœur et non la boule au ventre ».

« Quand allons-nous réagir ? »

 Ne plus se rendre à la messe dominicale, c’est avec une très grande tristesse que Madeleine (**), 39 ans, s’est résolue à cette fin. Avec son mari et ses cinq enfants, elle vit depuis un an dans un village de Saône-et-Loire. « Nous avons quitté une paroisse dynamique pour trouver une église vieillissante et pas du tout accueillante. Nous nous sommes accrochés. Puis est arrivé le confinement... », confie-t-elle avant de reprendre sa respiration. « L’église s’est retrouvée bouclée avant même que des directives sanitaires publiques soient prises ! Nous avons fait des pieds et des mains auprès de la paroisse et du diocèse. Rien. Le curé de paroisse a estimé que nous pouvions nous recueillir chez nous. »

▶︎ À LIRE AUSSI Dix conseils concrets pour mieux aimer la messe (1/2)

Elle et son mari, baptisé il y a un an – « qui a donc le feu du converti ! » –, sont abasourdis par cette attitude ecclésiale. « Nous ne nous sommes pas résignés. Mon mari a construit une belle et grande croix. Et nous avons construit notre église chez nous. Souvent, par le passé, nous priions pour les chrétiens qui ne peuvent pas célébrer librement leur foi. Cette fois-ci, c’était nous... », sourit-elle, amère. Le confinement se passe. « Nous avons vécu une merveilleuse veillée pascale éclairée aux cierges. Une soirée de cœur à cœur avec Jésus. La perspective de l’Église domestique a parlé à chacun de nous. Par la force des événements, nous sommes redevenus acteurs de notre foi et avons pris ce temps comme un cadeau du Ciel. » Au sortir du confinement, pressée de retrouver l’eucharistie, la famille déchante. « On avait l’impression de déranger. Comme si nos enfants en bas âge représentaient une menace en temps de pandémie... Et puis ces masques, l’impossibilité de se sentir accueillis, de faire un geste de paix... Nous n’avions pas l’impression d’être dans le plan de Dieu ! » Blessés par des regards, elle et son mari se résolvent à poursuivre leur liturgie domestique. Mais l’eucharistie ? « Oui, nous avons faim de recevoir le Christ. Alors nous allons à certaines messes, plus loin. Ces messes, on s’y prépare de tout notre cœur. » Si Madeleine conçoit bien que l’Église doit prendre certaines précautions avec l’épidémie, elle ne comprend pas son engourdissement « alors qu’en temps de crise, l’Église doit être en sortie ! ». « Nous sommes engagés dans les Parcours Alpha. Et nous y rencontrons des personnes qui ont abandonné la pratique. Vous savez comment ils dépeignent l’Église ? Comme une cave qui sent le renfermé. Et personne ne veut ouvrir la fenêtre... Quand allons-nous réagir ? », insiste-t-elle. 

Réagir : tel est aussi l’avis de Natalia Trouiller, essayiste et auteur de Sortir ! Manifeste à l’usage des premiers chrétiens (Éditions Première Partie, 2019). « Les crises ne provoquent pas les choses, elles les révèlent. Cet épisode du Covid-19 ne fait pas exception. Nous assistons à la révélation de ce que la messe signifie pour le peuple de Dieu depuis fort longtemps. À la fin du confinement, les gens se sont posé la question : “Finalement, est-ce que cela m’a manqué ?” Cela ne nous fait pas plaisir, mais les faits sont là... » Pour autant, l’ancienne responsable de la communication du diocèse de Lyon ne veut pas s’arrêter à ce triste constat. Alors qu’ici et là des voix s’élèvent pour dire que l’Église « a raté le coche » du Covid, l’auteur plaide pour qu’elle fasse son autocritique et prenne l’occasion de la crise sanitaire pour se ressaisir. « Nous venons de vivre un événement d’Église exceptionnel qui nous a tous ébranlés. S’il a été traumatisant pour certains, il a aussi révélé de belles choses, une inventivité extraordinaire, des familles qui se sont remises à prier ensemble, des chrétiens tièdes qui se sont repris en main, ont témoigné de leur foi, sont sortis en mission. Maintenant, il faut que nous répondions individuellement et collectivement à cette question : pourquoi allons-nous à la messe ? Je crois qu’un synode sur la messe serait le bienvenu. » (***)

Et la messe dans les EHPAD ?

« Quand on est très vieux, dans l’Église, qu’est-ce qui se passe ? Il n’y a plus de messe dans les maisons de retraite. Je considère que ce sont mes paroissiens. Or, on ne peut plus leur donner l’eucharistie ! » Tel était le cri d’alarme du Père Emmanuel Gil, vicaire à la paroisse de Wassy dans le diocèse de Langres, peu de temps avant que cette situation n’évolue localement, ce 4 septembre : au bout du compte, des deux Ehpad situés sur le territoire du doyenné, l’un serait sur le point d’accueillir de nouveau des célébrations eucharistiques. « Ça dépend de la direction de ces structures. L’une dira : “À condition de respecter les gestes barrière, vous êtes accueillis.” Et puis une autre structure, plus éprouvée, sera très restrictive. » Contacté par Famille Chrétienne, l’établissement de Wassy confirme le retour des messes ce mois-ci. Dans une paroisse voisine, elles ont même repris dès juillet. À l’aumônerie nationale, au service Famille et société de la Conférence des évêques de France, on souligne que la célébration des messes n’est qu’un aspect du travail de la pastorale des établissements de santé, le premier étant la visite aux personnes isolées. Or, d’après le Père Jean-Marie Onfray, les visites de membres de l’aumônerie subissent le sort dévolu aux visites dans les Ehpad : « La règle, c’est qu’il n’y a pas de visite. Même si dans la plupart des diocèses, on constate qu’il y a des exceptions. »

____

(*) Une baisse de 30% ? «Au niveau national, il y a 30% de fidèles qui ne sont pas revenus», estimait Mgr Patrick Chauvet, recteur de Notre-Dame de Paris, au micro d’Europe 1 le 15 août. Qu’en est-il aujourd’hui? Difficile à dire avec des chiffres, mais les raisons de la désaffection pointées par Mgr Chauvet demeurent: «Certains ont peur du Covid», «dautres se sont habitués à regarder la messe à la maison».

(**) le prénom a été modifié

(***) 7 % des Français déclaraient aller à la messe dominicale en 2012. Un chiffre en baisse constante depuis les années soixante (Source : IFOP)

Ref. Covid-19 : pourquoi ils ne vont plus à la messe du dimanche ?

JPSC

Commentaires

  • ... oui, depuis ce temps de prudence sanitaire qui s'éternise, nous regardons de plus prêt notre Eglise et son devenir, en espérant une réflexion de chacun.

    Dans notre bâtiment église, tout a un sens.

    Nous sommes là, Peuple de Dieu, venus assister à la Messe. Et nous pouvons regarder et lire. Ce mur derrière l'autel, illuminé par le soleil, éclairant les vitraux d'art signifiant ce pourquoi nous sommes venus : faire mémoire du Christ mort sur le Croix et vivant "ressuscité" et partager sa Vie par les lectures, l'enseignement et l'Eucharistie.
    Nous sommes assis là comme devant une porte à franchir un jour. Le passage de la Porte étroite de l'Evangile.
    Alors, c'est ensemble, ne faisant qu'un "seul peuple uni à Lui", que nous réussirons à être, devenir, rester en état de grâce, pour pouvoir passer cette "porte" uni au Christ Trinité Sainte.

    Ma question : pourquoi les prêtres qui officient, pourquoi sont-ils tournés face au Peuple et non face à Dieu, comme nous, puisqu'ils sont nos intervenants ? ils dialoguent avec Dieu, pour nous, et parfois, avec nous. Il faudrait aménager mieux le temps "face à Dieu" et "face aux hommes", selon moi.

  • Entièrement d'accord Aubelle. Certes la néo-liturgie qui élimine (ou en tout cas rend moins évidente) la présence réelle du Christ dans l'eucharistie n'est pas étrangère à la désertion des églises. L’Église court derrière « l'esprit mondain » au prix d'un renoncement à sa mission première qui est d’annoncer le Christ ressuscité. Comment trouver un intérêt particulier à une vulgaire ONG qui oublie « les FINS DERNIÈRES » fondement non seulement de la charité du bon samaritain, mais qui seules donnent un sens à la vie du chrétien ?
    Mais dans le cas présent je crois qu'il s'y ajoute vraiment, outre le désarroi vis à vis de mesures prétendument « sanitaires » incompréhensibles et excessives, une réelle COLÈRE vis à vis d'un clergé excessivement, oui excessivement, lâchement SOUMIS aux autorités civiles lorsqu'elles outrepassent leurs droits. Vis à vis d'un clergé qui dans son ensemble n'a pas su ou pas voulu faire valoir la place particulière qu'occupe et que doit occuper la religion dans la cité.

  • « Rendez à César ce qui est à César, ET Ă DIEU CE QUI EST A DIEU ». Il n'appartient pas à l'institution ecclésiale d'intervenir directement dans les affaires politiques (et encore?), mais il n'appartient absolument pas au politique d'intervenir dans la gestion ecclésiale.
    Pendant la prétendue pandémie, tout à fait exagérée pour des motifs politiques et financiers, les supermarchés pouvaient accueillir autant de monde que possible, pourquoi pas des églises ? Mais c'est une erreur flagrante et l'expression d'une mauvaise foi (ou d'une absence totale de foi) que de comparer une relation à Dieu à un commerce. Comment les « autorités » « ecclésiastiques » ont-elle pu commettre ce sacrilège ? Le christianisme est une révolte contre l'adoration de César, et une opposition, fut-ce au prix de la vie, à ses exigences excessives.

  • Qui êtes-vous, Shimone, pour affirmer que deux personnes dans ma famille sont mortes suite à ce que vous appelez une „prétendue épidémie“ ...
    Des chrétiens de votre sorte font le plus grand tort au renom de l‘Eglise.

  • Cher CAP Zwinkels je suis désolé si je vous ai blessé. Je vous présente mes sincères condoléances pour le décès de vos parents, d'autant plus sincères que pendant ces semaines une personne de 72 ans de ma famille que j'aimais beaucoup est morte en maison de repos et que je n'ai pas pu assister à ses funérailles. On a attribué son décès à la COVID sans preuve et sans examens ou analyse. Je pense qu'un certain nombre de diagnostics ont été hâtifs ou approximatifs.
    Je ne puis me défaire de la conviction qu'une psychose injustifiée a été répandue dans la population et parfois entretenue pour des raisons politiques ou économiques. Les enjeux financiers sont importants avec la vente des vaccins qui de toute façon ne guériront pas et parfois, peut-être, préviendront une contamination, même si la mutabilité du virus est très élevée et que aucun vaccin ne protégera contre toutes les variantes.
    Deux morts plus un mort ne font pas une épidémie. Je ne suis pas épidémiologiste mais simplement médecin. Pour des raisons professionnelles j'ai suivi de près les publications, déclarations et prises de positions concernant la COVID provoquée par le virus chinois construit par le labo de bactériologie de Wuhan. Et le moins que l'on puisse dire est qu'il existe dans les études et déclarations beaucoup de contradictions générant bien des doutes.

  • à Shimon

    Apparemment plus de 600 médecins et spécialistes et 1700 professionnels de la santé vont dans votre sens à propos de la gestion du covid :

    "Après la panique initiale autour du Covid-19, les faits objectifs montrent maintenant une situation complètement différente – il n’y a plus de base médicale justifiant une politique d’urgence."

    "La politique actuelle de crise est complètement disproportionnée, faisant plus de mal que de bien.« Une solution ne doit pas être pire que le mal », c’est une thèse qui est plus que jamais d’actualité dans la situation présente. Or, nous constatons sur le terrain que les dommages collatéraux qui sont actuellement causés à la population auront un impact plus important à court et à long terme sur toutes les couches de la population que le nombre de personnes qui sont actuellement sauvées."

    Retrouvez la lettre ouverte sur :

    https://docs4opendebate.be/fr/

    Très intéressant à lire, cet appel aux autorités est rédigé par des médecins et spécialistes qu'aucune personne sérieuse ne pourra qualifier de "naïfs et complotistes".

  • Avec Natalia Trouiller, nous avons pu constater que nous nous sommes remis à prier durant cette période du confinement.
    Peut-être étions-nous plus nombreux dans nos chaumières à nous unir à Dieu en son Eglise, devant notre écran. Oui ! Avec sincérité et vérité. Oui !
    L'Eglise, elle ne nous a pas abandonnés. KTO avait mis les petits plats dans les grands, en cette période étrange, où les bien-portants ne pouvaient sortir.
    Grand "merci" à elle et aux chaînes qui ont veillés à nous pour garantir la vie de nos âmes inquiètes face à cette situation inédite.

    Actuellement, nous n'avons pas le droit d'abandonner N.S.J.C, de le priver de notre présence, Lui qui est ,présent dans nos églises, dans les Sacrements. Il y a urgence pour notre monde de bien comprendre que la vie éternelle est aussi à faire s'épanouir, C'est notre droit aussi.
    Nos églises, nos cathédrales sont notre patrimoine à tous. Conçues et réalisées pour nous permettre de trouver les outils que le Seigneur nous offre, par l'intermédiaire du Prêtre, qui nous offre sa vie, pour vivre, ensemble, de notre Foi, de notre Espérance, de notre Charité.
    Il n'y a pas de danger, en cette période de précaution sanitaire; Il y a assez d'air, le volume est tellement important, que nos politiciens devraient comprendre que le port du masque, assis, dans une Eglise n'est pas plus dangereux que assis dans un restaurant, non masqués, où cela est autorisé. Si distanciation il y a ...
    Le culte rendu à Dieu est vital pour la vie spirituelle et la bonne gestion de tout ce qui fait notre vie.
    Il faut arrêter de nous faire peur. Notre Eglise est là depuis plus de 2000 ans et on ne peut que la remercier, jour après jour, pour le bien qu'elle a apporté à notre humanité, les yeux fixés sur Dieu Trinité Sainte et Marie, notre Ste Mère ...

  • Cher Shimon,
    Je vous remercie pour ces condoléances sincères.
    Malheureusement, lorsque vous dîtes „deux morts plus un mort ne font pas une pandémie“ vous faites preuve d‘un cynisme étonnant. Il ne s‘agit pas, en effet, des morts parmi les miens ou les vôtres, mais du près d‘un million de personnes décédées depuis le début de ce qui est bien une pandémie à l‘échelle mondiale.
    En le niant, en répandant le complotisme „trumpien“ du virus construit laboratoire, en répandant la théorie des dessous politico-financiers sous-jacents une phobie collective et non-fondée vous rejoignez les courants complotistes d‘une extrême-droite américaine.
    Or, dans des circonstances de pandémie, le bien le plus précieux est bien celui de la vérité. Sans elle, nous n‘arriverons pas au bout de nos peines.
    Le fait que vous soyez médecin rend la chose d‘autant plus importante.

  • Un million de personnes sur 7 milliards d'habitants, cela fait 0,014 % de la population mondiale. La plupart de ceux qui décédèrent au cours de la pandémie étaient âgés et souffraient d'une pathologie lourde. On peut donc supposer que le virus n'a fait que hâter à la marge une mort inéluctable.. Je sais que cette vision quantitative des choses peut être choquante pour ceux qui comme vous ont été frappés par un décès, mais l'épidémiologie est une science qui repose sur des chiffres car seuls ceux-ci sont susceptibles de nous renseigner sur la gravité réelle de la pandémie.
    Quant au "complotisme", on est parfaitement fondé à s'interroger sur le fait que le virus soit apparu à Wuhan où est justement situé un laboratoire P4. Bien sûr les coïncidences existent, mais cela doit normalement attirer l'attention qu'on soit ou non "trumpien", "raoultien, d'extrême droite,... Méfions-nous, à force de ne pas vouloir prendre le risque d'être taxé de complotiste, on court un risque beaucoup plus grave, celui de gober les informations, "sérieuses" tellement elles ont été filtrées par le politiquement correct de la grosse presse subventionnée..

  • A Claude CHARLES

    Biensûr, chacun croit ce qu‘il veut, mais ce virus a maintenant été étudié de très près et l‘opinion des experts est qu‘il n‘a pas été construit en laboratoire.
    Croyez-vous qu‘avec l‘hystérie anti-chinoise au sein de l‘administration Trump ils laisseraient passer l‘occasion d‘accuser la Chine si le virus provenait de leur laboratoire?
    Evidemment, ils ont essayé de lancer cette théorie, mais l‘ont vite abandonnée face aux rapports des scientifiques.

    Quant aux chiffres dont vous êtes si friand: je suis mathématcien de formation, alors la modélisation statistique a été mon pain quotidien pendant des années.
    Votre erreur de raisonnement en ramenant la mortalité à la population mondiale est au moins double:
    1. la mortalité doit être ramenée au nombre d‘infections.
    Donc on parle de 1000.0000 morts pour environ 30.000.000 dinfections établies, soit 3,3 pourcents.
    2. Le virus se répand vite, mais pas de façon instantanée. Au rythme actuel les infections établies doublent tous les 8 à 9 jours....

    Quant au filtrage d‘informations, le politiquement correct etc....ce sont des slogans populistes pour décridibilser toute information sérieuse qui ferait obstacle au progrès de personnages tels que Trump.

  • N'est-ce pas un peu réductionniste ou simpliste de tout ramener à Trump qui devient l'obsession des gauchistes ? Ce n'est pas Trump mais le professeur Montagnée, prix Nobel français qui après avoir étudié le génome du virus de Wuhan affirme qu'il s'agit d'un virus recombinant qui combine des parties du génome d'un virus de la chauve-souris à un virus du pangolin (ce qui pourrait à la limite (bien que peu probable) être naturel) MAIS qui contient en outre des inserts du VIH (qui le rende plus agressif) ce qui d'après lui ne peut en aucun cas être naturel.
    En outre :
    Laurent Toubiana, chercheur à l'INSERM, dans une émission de BFM TV (https://www.youtube.com/watch?time_continue=199&v=mANXoOLydM8&feature=emb_logo) affirme : « mesures surdimentionnées par rapport au danger réel. »
    Pf Didier Raoult : Il y a trop de panique, trop d’affolement : https://www.youtube.com/watch?v=9VS1yV_AjOw

  • Cher Shimon,
    Je crois sincèrement que vous n'avez rien compris. Le professeur Montagnée n'est plus que l'ombre de ce qu'il a été, L. Tubiana déraille et D. Raoult est un hérétique qui, en d'autre temps aurait été condamné au bûcher. Ce ne sont que des générateurs de "fake news" qui sont la honte de leur profession.
    Heureusement que nous avons les vrais experts pour nous éclairer.
    Il n'y a pas si longtemps, en URSS, ceux qui ne parvenaient pas à croire aux lendemains qui chantent étaient "soignés" dans des hôpitaux psychiatriques.
    Vous aurez certainement compris que mon message doit être lu au second degré.

  • A Shimon,

    Je comprends votre observation qu‘il ne faut pas tout réduire à Trump.
    La seule raison que j‘avais pour le mentionner dans ce contexte est que la légende du virus construit en laboratoire servait manifestement son positionnement politique. Donc, s‘il a abandonné cette théorie, c‘est qu‘elle était devenue indéfendable.

  • A CAP Zwinkels, en réponse à votre message,
    1. Sur l'origine du virus
    Je n'ai pas affirmé que le virus avait été élaboré par les Chinois. Cela serait réellement du complotisme. J'ai simplement souligné une étrange coïncidence qui suggère peut-être que le virus s'est échappé du laboratoire P4 suite par exemple à une erreur de manipulation.
    Il est vraisemblable que personne ne sache avec certitude ce qui s'est passé et il vain de poursuivre le débat à ce sujet.
    2. Au sujet de la gravité de la pandémie.
    Beaucoup de gens sont peu familiers des mathématiques et cela se manifeste souvent dans les commentaires. Ignorant votre qualité de statisticien, j'ai présumé à tort qu'il en était de même pour vous. En ramenant à la population mondiale le chiffre d"un million de décès, j'avais seulement l'intention de faire remarquer que ce nombre pour impressionnant qu'il était devait être en quelque sorte relativisé. Je suis d'accord qu'il est plus pertinent de le ramener au nombre de contaminations, à condition que le numérateur (le nombre mondial de décès) et le dénominateur (le nombre mondial de contaminations) soient pertinents. J'avoue avoir quelques doutes à ce sujet, surtout en ce qui concerne le nombre mondial de contaminations, mais cela nous mènerait trop loin.
    3. Au sujet du complotisme
    Je crains que notre désaccord soit total et irrémédiable. Je suis un homme âgé et j'ai donc connu l'évolution des mentalités depuis la moitié du siècle précédent. Etant scientifique, j'ai évidemment admiré l'extraordinaire accélération des connaissances dans le domaine des sciences physique, chimique et biologique. Par contre les "sciences humaines" me semblent être devenue folles. Maintenant, je lutte derrière mon clavier dans l'espoir, peut-être vain, de contribuer à ouvrir les yeux de quelques-uns sur la catastrophe mondiale qui s'annonce et risque d'emporter notre civilisation. Bien sûr, elle ne fut pas parfaite, mais quelle est l'oeuvre humaine qui peut se targuer de l'être ?

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