S'il faut en croire Jacques Hermans, dans la Libre de ce jeudi 20 mai, "des centaines de Flamands se feraient débaptiser pour protester contre l’Église". Ce phénomène résulterait de l'interdiction réitérée par la Congrégation pour la doctrine de la foi de bénir les unions de couples homosexuels. L'ampleur du phénomène : 700 personnes auraient quitté les paroisses du diocèse d'Anvers à la fin mars, selon Mgr Bonny. Il ne devrait plus en rester beaucoup quand on sait le peu d'ouailles qui fréquentent encore les églises flamandes ! On peut évidemment s'interroger sur le rôle de l'évêque d'Anvers. Au lieu de réserver un accueil prudent et nuancé à la note romaine et d'aider ses diocésains à l'accueillir à la lumière de l'enseignement constant de l'Eglise, il s'est cru obligé de se lancer dans une opération médiatique, s'érigeant en champion de la cause LGBTQI. Complètement en phase avec une société flamande libérale et permissive, il a livré l'Eglise en pâture à toutes les critiques et à l'hostilité des médias. Cela ne pouvait que provoquer un rejet dont cette "vague d'apostasies" est le résultat. Mgr Bonny n'a-t-il pas allumé et attisé l'incendie et n'est-il pas, pour une large part, responsable des dégats occasionnés ? Peut-il feindre de s'en étonner ou de s'en inquiéter ?
Il faut évidemment relativiser les choses. Cette crise ne fait que mettre en lumière le phénomène de décomposition de l'Eglise dans des diocèses flamands où il ne subsiste pas grand chose de la forte chrétienté de jadis comme en témoigne la désertion massive des lieux de culte et l'absence de relève sacerdotale et religieuse. Les affaires scandaleuses de pédophilie, dont celle qui a impliqué l'ancien évêque de Bruges, Mgr Vangheluwe, n'y sont pas pour rien., mais le phénomène est bien plus profond : la Flandre riche et profondément matérialiste est aujourd'hui acquise aux valeurs hédonistes et libertaires; elle a massivement tourné le dos au catholicisme qui l'inspirait jadis avec tant d'éclat et non sans dérives dont celle d'un cléricalisme parfois étroit et autoritaire. Ce qui se passe aujourd'hui ne constitue dès lors que l'épiphénomène d'une évolution profonde qui semble irréversible.
Commentaires
Faut il vraiment pleurer ou garder le leurre de catholiques tièdes et mous ....en Wallonie aussi vous n'avez guère plus de 30 paroissiens ( aux têtes blanchies par l'âge ) par église et après le covid 20? Ou des paroissiens qui fuient vers d'autres paroisses plus branchées ou plus tradis au lieu d'être le sel dans la leur !!
Cela fait des années qu'il y a des problèmes qu'on essaie de masquer .... peut-être faut-il prier l'Esprit Saint ..au lieu de se lamenter encore et encore .
Aide toi le ciel t'aidera !!!
... il y en a partout des problèmes ... surtout beaucoup de problèmes relationnels. Exercices difficiles ! Serions-nous devenus, chacun, tellement égocentriques, que nous ne supportions plus l'avis des autres ? Peut-être ...
C'est sûr que la Parole de Dieu bien méditée, comme l'Eglise nous le propose, la Messe bien vécue avec nos prêtres et l'assemblée, (confession-communion), en présentiel, la prière à l'Esprit Saint pour qu'Il agisse en nous et fasse de nous des disciples, serait pour moi le TOP pour ce temps où le Christ pleure d'abandon ...
Viens, Seigneur Jésus, Trinité Sainte, transforme notre coeur en coeur de chair et ranime notre Foi à tous et toutes ...
L’église catholique de Belgique n’a que ce qu’elle mérite : au lieu de vivre et enseigner l’Evangile qui sera toujours un signe de contradiction, elle se contente de faire profil bas et de suivre les modes du moment : lutter pour le climat, aller aux périphéries et ne surtout pas être prosélyte, affaiblir sa présence dans l,école catholique, ... pour l,église d’aujourd’hui le chrétien est un homme de dialogue qui œuvre dans l’aide sociale ... Où est Dieu dans cela ? Et si le sel s’affadit qu’elle est encore son utilité?
Une solution : ne plus rémunérer le clergé ce qui lui rendra peut être une plus grande liberté de parole, comme en France !
Pour l'observation du début... bien de votre avis.
Quant à croire que ça se passe mieux en France...
Dans les communautés de tradis, peut-être.
Pour les Eglises diocésaines, pas besoin des dix doigts pour compter les réussites.
Vous me direz que la proportion reste en leur faveur. :-))
C'est d'abord la faute aux pasteurs tièdes qui n'ont pas enseigné la vérité évangélique. Ils ont mis en avant leurs petites considérations mondaines et en évitant l'exigence évangélique. D'où ces dérives des ouailles qui errent sans bergers.
GIACOMO BIFFI : "JE PENSE COMME SAINT PAUL ET CEUX QUI LE CENSURENT SONT DES LÂCHES"
http://benoit-et-moi.fr/2018/actualite/le-card-biffi-et-lepitre-de-st-paul-aux-romains.php