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Protéger les enfants des idéologues de la théorie du genre

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«Comment protéger les enfants des idéologues de la théorie du genre ?»

Les voici les retombées assassines du gendrisme et du queerisme: laisser à penser que, parce qu'il y a de l'ambiguïté dans les identifications sexuelles, cela impliquerait que les personnes, petites ou grandes, ne seraient pas dans leur « vrai » corps et qu'il serait opportun qu'elles puissent en changer.

Ruben Rabinovitch

Dans le cabinet du psychanalyste également, se parcoure un royaume fantasmatique autrement plus vaste que celui de la chambre de bonne gendriste du LGBTQIA+. On peut y entendre un homme aimer homosexuellement une femme (un homme qui aime la part féminine d'une femme depuis sa propre position féminine), une femme aimer hétérosexuellement une autre femme (une femme qui aime la part féminine d'une femme depuis sa propre position masculine), un homme aimer lesbiennement un autre homme (un homme qui aime la part féminine d'un homme depuis sa propre position féminine).

Nous nous rappelons encore cette petite fille de neuf ans, assise sur le fauteuil des patients, encore trop petite pour que ses pieds touchent le parquet, déclarer triste et inquiète parce qu'elle aimait jouer à nouer les cravates de son père autour de son cou et vouloir être forte comme un garçon: «Je ne suis pas une vraie fille. Peut-être que je dois me transformer en garçon.» Les voici les retombées assassines du gendrisme et du queerisme: laisser à penser que, parce qu'il y a de l'ambiguïté dans les identifications sexuelles (et comment pourrait-il ne pas il y en avoir dans la petite enfance puis, à nouveau, à l'adolescence ?), cela impliquerait que les personnes, petites ou grandes, ne seraient pas dans leur «vrai» corps et qu'il serait opportun qu'elles puissent en changer.

Confondre ce qui s'élabore au niveau du fantasme avec le réel du corps, ce n'est pas aider les individus à se constituer une position subjective authentique, une position qui soit la leur, mais leur injecter du délire. Les adultes n'aident pas les enfants en les abandonnant à eux-mêmes, mais en leur donnant des limites, en commençant par celles de leur propre corps. La limite est un don et donner des limites, c'est donner de la protection et de la liberté.

Le gendrisme et le queerisme, stades ultimes du capitalisme, n'entretiennent pas la promesse d'une émancipation collective, mais nous menacent d'une aliénation attroupée, ne participent pas de l'avènement d'une subjectivité authentique, mais complote au contraire en vue de sa liquidation.

Ruben Rabinovitch

Le gendrisme et le queerisme, stades ultimes du capitalisme, n'entretiennent pas la promesse d'une émancipation collective, mais nous menacent d'une aliénation attroupée, ne participent pas de l'avènement d'une subjectivité authentique, mais complote au contraire en vue de sa liquidation. Car l'on se méprend à parler de nos sociétés occidentales comme de sociétés de plus en plus «individualistes». En se promenant dans la rue, on croise moins d'individus que de monades identiques, égoïstes, rivales et haineuses. L'individu a été ravalé au rang de particule de foule. Le gendriste et le queeriste ne cherchent qu'à se débarrasser de leur singularité. Tout, au contraire, est prétexte à se mettre en quête de nouvelles identifications claniques où ils pourront enfin dissoudre leur individualité propre. Remarquons au passage que cette passion actuelle de la prise en charge par le clan, du sacrifice de sa subjectivité à des tyrans obscurs, si elle se réduit encore aujourd'hui à des systèmes culturels et religieux pourrait demain s'étendre, nous ne pouvons que le redouter, à des systèmes politiques.

Car au ricanement instinctif face à toute limitation, à la prosternation extatique devant la jeunesse, à la haine déchaînée contre toute figure d'autorité, au refus méprisant de la représentation dans l'art pictural, à la relégation du beau et à la promotion de principe du toujours plus récent, au mépris des élites pour elles-mêmes, à la subversion de la langue et de son écriture, à la dénégation du réel du corps, à la transgression permanente des formes et des traditions, à la jouissance sans relâche, à la déchéance de toute vérité en opinion, à la révolte contre l'éternelle polarité des sexes succède le plus souvent malheureusement, l'Histoire nous l'a appris, un appel enragé à un Maître intraitable qui soufflera dans un sifflet de sang la fin de la partie. Inquiétons-nous d'en arriver à ce qu'Ortega y Gasset prédisait dans sa Révolte des masses dès 1929 et que l'avenir ne se chargea pas de démentir : «On entendra bientôt, par toute la planète, un immense cri qui montera vers les étoiles comme le hurlement de chiens innombrables, demandant quelqu'un, quelque chose, qui commande, qui impose une activité ou une obligation.»

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