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RDC : les prêtres ayant eu un enfant devront abandonner leur état

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Source : La Croix – FSSPX.Actualités :

« A trois mois du premier voyage apostolique du pape François en République démocratique du Congo (RDC) l’épiscopat demande aux prêtres qui, ayant rompu le vœu de chasteté, ont eu un enfant, de renoncer à leur ministère sacerdotal.

Le document de dix-neuf pages rédigé par la Conférence des évêques du Congo (Cenco) – destiné à l’usage interne du clergé de RDC – est daté du 4 mars 2022 : il aura fallu à peine un mois pour qu’il fuite dans la presse.

« A l’école de Jésus-Christ. Pour une vie sacerdotale authentique » – tel est l’intitulé de la circulaire épiscopale – entend « briser le silence » sur un sujet délicat : celui des prêtres ayant eu un enfant, du fait d’une union par essence illégitime.

Les prélats congolais évoquent une « incompatibilité » entre la charge de père de famille et de prêtre, et demandent à tout ecclésiastique se trouvant dans cette situation de « solliciter une dispense de ses obligations auprès du pape », afin de pouvoir s’occuper du ou des enfants dont ils sont le père.

Jusqu’à maintenant, les autorités ecclésiastiques congolaises étaient demeurées le plus souvent discrètes dans ce genre d’affaire, ce qui peut facilement se comprendre pour diverses raisons. Il est par ailleurs probable que les nouvelles directives de la Cenco avaient déjà commencé à être appliquées avant leur publication.

En effet, depuis le début de l’année 2022, près d’une dizaine de prêtres ont été renvoyés de l’état clérical : fin mars, rien que dans le diocèse de Tshumbe, au centre du pays, trois d’entre eux ont dû cesser leur ministère et se démettre.

Le document de la Cenco stipule que, dans le cas où le prêtre ayant un enfant ne serait pas disposé à abandonner la soutane, l’évêque devra « présenter le cas au Saint-Siège », pour qu’il applique la peine maximale prévue, le renvoi de l’état clérical.

« Exhorter et persuader ne suffit plus, ces attitudes rendent difficile l’amendement des coupables et sèment confusion et scandale parmi les fidèles », expliquent les prélats congolais qui insistent : « le prêtre géniteur d’enfants a besoin à la fois de la miséricorde et de la réprimande de la part de l’Eglise ».

Une mise au point qui intervient quelques mois avant le voyage du pape François en RDC, programmé du 2 au 5 juillet prochains. Le Saint-Père découvrira un pays en proie à des conflits armés, dans lequel l’Eglise joue un rôle politique de premier plan, et où les catholiques représentent 40% des 90 millions d’habitants.

Ref. Source : La Croix – FSSPX.Actualités

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