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  • Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, invite les fidèles à participer à une neuvaine de prière pour le Séminaire de la Castille :

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    Lu sur le site web « riposte catholique »

    monsiegneur-saint-sacrement-toulon7-scaled.jpgLa situation est toujours bloquée entre Rome et Mgr Rey, ce dernier n’étant pas disposé à abandonner ses brebis. Mais les ordinations, déjà annulées l’an dernier, de six futurs diacres et de quatre futurs prêtres, sont toujours en suspens. Dans un message adressé ces derniers jours aux paroisses, le diocèse indique :

    « Nous restons dans l’attente des conclusions de la visite apostolique, et de ce fait, les ordinations sont reportées à une date ultérieure. Nous espérons que celles-ci pourront se dérouler durant l’année civile en cours. »

    Mais Rome donnera-t-elle seulement ces conclusions de la visite apostolique menée en février 2023 par Monseigneur Antoine Hérouard, archevêque de Dijon et Monseigneur Joël Mercier, ancien secrétaire du dicastère pour le clergé ?

    Le bruit commence à courir que Monseigneur Jean-Marc Aveline, cardinal-archevêque de Marseille, où il n’y a plus de séminaire puisque les rares séminaristes (9 actuellement) sont envoyés à Aix-en-Provence, qui regroupe la formation de prêtres de Marseille, Aix et Arles, Alger, Ajaccio, Digne et Gap, Nice, la Guyane et Natitingou, aimerait bien mettre la main sur les nombreuses vocations du séminaire de La Castille.

    26 MAI 2023 :

    Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, invite les fidèles à participer à une neuvaine de prière pour le Séminaire de la Castille :

    « Dans la lumière de la fête de la Pentecôte où l’Eglise célèbre la descente de l’Esprit Saint, je vous invite à prier pour le séminaire de la Castille, placé sous la protection de l’Immaculée Conception, et les 52 jeunes hommes en formation en vue du sacerdoce. Dans le cadre d‘une neuvaine de prière à l’Esprit Saint et par l’intercession de la Vierge Marie, nous demanderons au Seigneur que les ordinations puissent avoir lieu dans les meilleurs délais.

    Pour que ce temps d’épreuve devienne un temps de fécondité et de grâce,  je vous invite à prier chaque jour le Veni Creator et une dizaine de Je Vous Salue Marie du 3 au 11 juin.

    Cette neuvaine se clôturera par la célébration de la Fête Dieu. »

    + Mgr Dominique REY

    Ref. Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, invite les fidèles à participer à une neuvaine de prière pour le Séminaire de la Castille

  • Plus de pèlerins que jamais participeront au traditionnel pèlerinage de Chartres cette année

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    D'Edward Pentin sur son site :

    Le nombre record de pèlerins à Chartres est un "témoignage étonnant de la popularité du rite traditionnel parmi les jeunes catholiques".

    25 mai 2023

    Pèlerins marchant sur la dernière ligne droite vers Chartres (Edward Pentin)

    Plus de pèlerins que jamais participeront au traditionnel pèlerinage de Chartres cette année - si nombreux que, malgré Traditionis Custodes et les restrictions du pape François sur la messe traditionnelle en latin, les organisateurs ont dû, pour la première fois, clôturer les inscriptions dix jours à l'avance.

    Plus de 16 000 pèlerins marcheront de l'église Saint-Sulpice à Paris à la cathédrale Notre-Dame de Chartres pendant le week-end de la Pentecôte, du 27 au 29 mai, soit une distance d'environ 60 miles.

    Ce pèlerinage traditionnel et profondément historique, qui remonte au XIIe siècle, a été relancé en 1983 par l'association Notre-Dame de Chrétienté et, ces dernières années, à l'exception de l'époque de Covid, sa popularité n'a cessé de croître.

    "Ayant participé au pèlerinage de Chartres chaque année depuis 30 ans, je peux dire qu'il n'y a jamais eu d'attente que le pèlerinage soit complet, étant donné que le centre ville de Chartres est si grand", a déclaré Michael J. Matt, rédacteur en chef du Remnant Newspaper, qui dirige le chapitre américain, c'est-à-dire le groupe de pèlerins. "Le fait que le pèlerinage ait atteint sa capacité maximale cette année n'est rien de moins qu'un témoignage étonnant de la popularité de la messe en latin parmi les jeunes catholiques".

    L'année dernière, j'ai eu la chance de participer au pèlerinage pour la première fois (une foule record de 15 000 personnes y a également assisté cette année-là) et j'ai trouvé que c'était une célébration de la foi extrêmement édifiante, une occasion de rencontrer un groupe extrêmement diversifié de jeunes catholiques pour la plupart (l'âge moyen est de 20,5 ans cette année), et de marcher à travers les rues de Paris et la belle campagne française jusqu'à la pittoresque ville médiévale de Chartres.

    Comme tous les pèlerinages, celui de Chartres est une métaphore de la vie : le temps est changeant, le soleil chaud de la fin du printemps se mêle aux nuages et aux averses occasionnelles, et le terrain est tantôt plat et facile, tantôt rocailleux et exigeant. L'année dernière, le ciel s'est déchaîné lors de la première journée complète du pèlerinage, transformant une grande partie du chemin en un marécage boueux, mais cela n'a pas entamé les esprits.

    Tout au long du parcours, on est accompagné par un esprit de camaraderie vibrant et vivant, et l'aspect pénitentiel du pèlerinage est toujours présent. Bien qu'il ne s'agisse pas d'un long pèlerinage, le rythme est rapide et la distance à parcourir est relativement courte, ce qui en fait parfois une expérience exténuante, du moins pour les plus âgés d'entre nous.

    Cette année, des pèlerins de 28 pays, mais surtout de France, prieront tout au long du chemin, récitant le Rosaire et chantant des chansons. L'année dernière, derrière notre chapitre, nous avions un groupe particulièrement exubérant de Saint-Tropez, en France, dont les chants chaleureux pouvaient presque être entendus sur la Côte d'Azur, tandis que devant nous, des pèlerins portugais se promenaient paisiblement le long du chemin, comme s'ils profitaient d'un dimanche après-midi dans l'Algarve. Ce que l'on sait peut-être moins, c'est que tous les pèlerins ne sont pas catholiques : un petit nombre d'entre eux sont d'autres confessions ou n'en ont aucune.

    Environ 300 prêtres et religieux parcourront le chemin cette année et les prêtres seront toujours présents pour entendre les confessions. La messe traditionnelle en latin est, bien entendu, largement disponible. Cette année, le lundi de Pentecôte, l'ancien nonce apostolique en Ukraine et en Suisse, Mgr Thomas Gullickson, offrira la messe pontificale solennelle à Notre-Dame de Chartres en présence de l'évêque de Chartres.

    "Nous espérons sincèrement que le Vatican verra dans cet événement une expression non polémique et joyeuse de la jeunesse, de la vitalité et du pouvoir unitif de la messe en latin", a déclaré Michael Matt.

    Voir l'excellent documentaire récent de Michael qui explore l'histoire, le présent et l'avenir du pèlerinage :

    Pour plus d'informations :

    Le pèlerinage traditionnel de Chartres en France est victime de son propre succès

    Encore plus d'"effet François" : La participation record au prochain pèlerinage de Chartres oblige les organisateurs à fermer les inscriptions

    Un nombre record d'inscriptions pour le pèlerinage de Chartres 2023 (français)

    Le pèlerinage de Chartres, 30 ans après

  • Défendre l'honneur de Marie

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    Du Père Martin Ramm FSSP sur kath.net/news :

    Défendre l'honneur de Marie

    26 mai 2023

    "Même parmi vous, des hommes se lèveront et tenteront de rallier les disciples à leur cause par des discours pervers". - Un commentaire invité du père Martin Ramm de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre sur les attaques de "kath.ch" contre l'Église catholique et la foi.

    Coire (kath.net)

    Avant la Pâque, alors que "Jésus savait que son heure était venue de passer de ce monde au Père" (Jn 13, 1), il a dit à ses disciples : "Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole". (Jn 14, 23) Pour garder cette parole intacte, il promet à son Église une "assistance" particulière. Jésus l'appelle "l'Esprit de vérité" (Jn 14, 17) et dit de lui : "Il demeure avec vous et sera en vous".

    Deux des versets qui suivent méritent une attention particulière :

    - "Mais le Paraclet, l'Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit". (Jn 14, 26)

    - "J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les porter maintenant. Mais quand viendra celui qui est l'Esprit de vérité, il vous enseignera toute la vérité". (Jn 16, 12 s.)

    En tant qu'enfants de l'Église, nous croyons en la vérité de ces paroles. Nous croyons et avons confiance dans le fait que ce soutien a toujours été et sera toujours présent. La foi catholique, guidée par l'Esprit Saint, n'a cessé de se développer au fil des siècles. Tout en elle est vrai, beau et saint.

    Toute la foi catholique est soumise à la haute exigence d'être raisonnable et bonne dans tous ses détails.

    Dans ce contexte, le témoignage d'innombrables convertis qui, à la recherche de la vérité, ont trouvé dans la foi catholique une perle et un trésor pour lesquels il vaut la peine de tout donner, y compris la vie, est particulièrement beau. J'ai entendu plus d'un de nos fidèles dire : "C'est la meilleure chose que j'ai faite dans ma vie que de devenir catholique".

    Certes, la vérité a de tout temps ses adversaires. C'est pourquoi l'Église a tant besoin de l'aide divine, et c'est à juste titre qu'elle célèbre chaque année la neuvaine de la Pentecôte.

    Déjà lors de son discours d'adieu aux anciens de l'Eglise d'Ephèse, Paul avait dit : "Je sais qu'après mon départ, il y aura parmi vous des loups voraces qui n'épargneront pas le troupeau. Même parmi vous, des hommes se lèveront et tenteront de rallier les disciples à leur cause par des discours pervers". (Actes 20, 29 et s.)

    Très récemment, il y a deux tristes exemples de la manière dont les organes de presse autorisés par l'Église catholique blasphèment la foi catholique.

    - Le portail Internet kath.ch se veut un "service du Centre catholique des médias sur mandat de l'Eglise catholique romaine en Suisse". Juste à temps pour le mois de mai, au cours duquel les catholiques honorent normalement la Vierge Marie avec beaucoup d'amour, kath.ch publie une série d'articles qui s'attaque directement aux racines de la foi chrétienne.

    - kath.ch reçoit l'aide de zhkath.ch, qui dit de lui-même : "Nous sommes l'Eglise catholique dans le canton de Zurich". Chaque fois que les communicateurs en chef de cette illustre institution de l'Eglise d'Etat prennent la parole, on trouve à la fin la phrase suivante : "Le contenu de cette newsletter reflète l'opinion personnelle de l'auteur ou de l'auteure. Celle-ci ne correspond pas forcément dans tous les cas à l'opinion de l'Eglise catholique dans le canton de Zurich". En fait, l'expérience montre qu'il faut s'attendre à tout sauf à y trouver l'enseignement de l'Eglise. Afin, comme il l'écrit, de ne pas (regarder) sans réagir l'abrutissement et l'aveuglement fondamentalistes dans l'Église", Simon Spengler, par exemple, se range dans sa dernière épître, en défense, derrière les complices de kath.ch qui, selon son interprétation, libèrent la "figure de la Marie biblique" de tout ce que "l'Église a fait d'elle au cours des siècles ... a fait".

    Même si cela fait mal, il convient de souligner ici le type de registre injurieux que kath.ch utilise contre la foi catholique :

    - La naissance d'une vierge serait une "construction littéraire" biologiquement impossible et une naissance vierge serait tout au plus envisageable par césarienne.

    - En mots et en images, on compare la conception virginale de Marie à l'engrossement d'une princesse, d'une princesse mythique par un cygne.

    - D'ailleurs, l'évangéliste Luc aurait mélangé la mythologie grecque au christianisme primitif, ce qui revient à nier l'inspiration divine des Saintes Écritures. On reproche à Luc d'avoir d'avoir créé une "mère vierge engrossée par un dieu".

    - Pour Matthieu et Paul, Marie n'est pas assez importante pour qu'un ange s'occupe d'elle, et on parle lapidairement de la "naissance de l'embryon qui, dans l'utérus de Marie, deviendra le Fils de Dieu".

    - Au "XIXe siècle, obsédé par Marie", le pape Pie IX, assoiffé de pouvoir, aurait fait fi de "l'histoire théologique" par la proclamation des dogmes de l'Immaculée Conception et de l'infaillibilité pontificale, rompant ainsi avec la "tradition".

    - Pie XII aurait "postulé" l'Église comme corps mystique du Christ. Même sur la question de l'incarnation, Marie, ce n'est pas de la science, mais c'est le pape qui a eu le dernier mot.

    De tout cela, on peut certainement déduire que les auteurs n'ont plus ou moins rien à voir avec la doctrine de la foi catholique. Des textes comme ceux mentionnés ci-dessus ne sont pas seulement des hérésies, mais des apostasies.

    "La Sainte Trinité, l'incarnation de Dieu, la divinité de Jésus ou la présence réelle de l'Eucharistie ne sont plus guère crues dans ces milieux. Ces "Seigneurs" ne souhaitent toutefois pas quitter l'Eglise, mais plutôt s'y présenter, en se mettant en scène de manière médiatique. Leur véritable lien avec l'institution 'Eglise catholique' semble encore exister pour percevoir un confortable salaire à partir de l'impôt ecclésiastique Suisse, belge ou Allemand.

    Le fait que les catholiques ordinaires cofinancent ces seigneurs par le biais de leurs impôts ecclésiastiques peut au moins impliquer un certain devoir de ne pas accepter leurs agissements en silence."

    En ces jours de neuvaine de la Pentecôte, que tous ceux qui croient en la foi de l'Église se rassemblent autour de la Vierge Marie pour défendre son honneur. Comme à Jérusalem, nous implorons avec elle la descente puissante de l'Esprit Saint pour le renouveau si nécessaire de l'Eglise dans sa tête et dans ses membres.

    Viens, Esprit Saint ! Remplis le cœur de tes fidèles et allume en eux le feu de ton amour !

    Marie, mère du Verbe divin, mère de l'Église et notre mère bien-aimée, prie pour nous !

  • Philippe Neri, le saint de la joie (26 mai)

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    21631521.jpgSAINT PHILIPPE NERI (source)

    Le saint de la joie

    La sainteté étonnante de Philippe Neri, ce prêtre italien décédé en 1595, lui a valu de la part de Goethe le titre de « Saint humoristique ». Or ce saint de la joie a vécu à une époque des plus sombres de l’Histoire de l’Église. En effet, il a vécu non seulement durant le terrible schisme qui a engendré en peu de temps au XVIe siècle le protestantisme luthérien et toutes sortes d’autres « réformes » qui ont divisé aujourd’hui les chrétiens issus du catholicisme en plus de 30,000 Églises ou sectes différentes. Non seulement cela, mais il a aussi vécu au temps la réforme de l’Église catholique qui impose une stricte discipline en mettant en place le Saint Office et l’Index des livres proscrits, en resserrant de plus la sévérité de l’Inquisition. Or voilà donc que surgit grâce à l’Esprit ce saint de la joie, des excentricités, des tours pendables et surtout de la foi profonde.

    Saint Philippe Neri jaillit comme une lumière dans la nuit. Il y a aussi au XVIe siècle beaucoup d’autres saints merveilleux comme Thomas More, autre saint de l’humour, et Ignace de Loyola, Thérèse d'Avila et Jean de la Croix, François Xavier et François de Borgia et je ne sais trop combien d’autres.

    Saint Philippe Neri, lui, est un simple prêtre séculier, originaire de Florence, qui vit durant de longues années presque sans bouger en plein cœur de Rome. Rien de si fantastique si ce n’est qu’il convertit des milliers de gens. Si bien qu’on décerne bientôt à Philippe le titre de « Réformateur de Rome ». L’illustre Henri Bremond en rajoute : « Philippe était l’un des grands créateurs de la Contre-Réforme, peut-être le plus grand de tous, aucun autre n’ayant sans doute travaillé avec autant de succès à modifier le visage de la Ville Éternelle en une époque totalement désespérée ». Cela dérange ses contemporains (les saints dérangent et irritent bien des gens) au point que saint Philippe est jalousé, calomnié et très souvent menacé de diverses condamnations, même par des papes. Mais il ne se décourage jamais tant son amour pour Dieu est immense. Voilà un exemple pour tous ceux que « l'Église fait souffrir » comme on dit souvent. Oui, il arrive trop souvent que ce que l'on appelle « l'Église » nous fasse souffrir. Heureusement les saints persécutés savent demeurer fidèles à l’Église, qui est l’Église des saints comme l’affirmait si bien Georges Bernanos*. C’est vraiment l’Église fondée par Jésus-Christ lui-même comme le découvrent de nos jours de nombreux pasteurs protestants, dans le monde entier, qui écoutent « The Journey Home », ou Le Retour à la Maison », à la télévision ou par l’internet, diffusé par EWTN, fondé par Mother Angelica. Ce sont de magnifiques entrevues menées par un ancien pasteur presbytérien, Marcus Grodi.

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  • Saint Philippe Neri, chantre de la joie et de l'amour : un modèle pour un temps de crise

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    De kath.net/news :

    "Comme saint Philippe Néri en son temps, nous sommes aujourd'hui confrontés à une crise du christianisme"

    27 mai 2022

    Le pape François s'engage courageusement "pour la vie, le mariage et la famille, la dignité de l'être humain en tant qu'homme ou femme". Homélie solennelle à Vérone pour le 400e anniversaire de la canonisation de saint Philippe Neri. Par Gerhard Card. Müller

    Vérone (kath.net) Personne n'a besoin de faire de la publicité pour saint Philippe Neri (1515-1595). Le petit Florentin a réussi à devenir le "deuxième apôtre de Rome" grâce à sa sérénité rayonnante et à son zèle apostolique. C'est un saint sympathique qui n'éveille même pas l'aversion des ennemis invétérés de l'Eglise.

    Pourtant, il n'a pas du tout parlé aux hommes en fonction de leur bouche et flatté leur vanité. Mais il n'a pas non plus heurté les pauvres pécheurs ni offensé les athées imbus d'eux-mêmes. Avec son humour inné, il a su ouvrir les cœurs et faire réfléchir les gens.

    Notre foi en Dieu et l'imitation du Christ ne sont pas de lourds poids qui nous rendent encore plus difficiles le fait de porter le poids de la vie et de supporter tant de souffrances, mais plutôt des ailes qui nous élèvent vers notre dignité et nous rapprochent du but glorieux de la vie.

    Si saint Philippe Neri s'est gravé dans la mémoire de l'Église comme un saint sympathique qui, par le biais des affects, a ouvert les cœurs des hommes à Dieu, il me vient à l'esprit saint Thomas d'Aquin, que notre "Pippo buono" a tant apprécié.

    Dans sa Somme contre les païens, ce maître angélique, Doctor angelicus, évoque les affects et les passions de Dieu et nous éclaire sur les malentendus évidents sur lesquels nous pourrions trébucher.

    En effet, nous avons souvent des problèmes lorsque nous lisons dans les Écritures que Dieu s'est "mis en colère" à cause de l'apostasie de son peuple, qu'il s'est "repenti" d'avoir créé les hommes, qu'il s'est "attristé" à cause des pécheurs perdus.

    Il est clair pour tout croyant qui réfléchit que ces attributs ne peuvent être que métaphoriques, car Dieu "est esprit et vérité" (Jn 4, 24). Il ne faut pas le confondre avec un homme surdimensionné que notre imagination imagine se trouvant dans le ciel comme dans un espace tridimensionnel.

    Au sens propre, métaphysique, il n'y a en Dieu que deux affects qui coïncident avec son essence et qui, dans l'acte de création, débordent directement sur les créatures douées d'esprit et les imprègnent de l'intérieur.

    L'un de ces attributs est l'amour (amor, caritas), qui fonde et soutient toute chose. L'autre qualité est la joie (gaudium, delectatio), que Dieu est dans sa vie trinitaire et dont il nous remplit.

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