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  • Nous sommes envoyés avec l’Esprit Saint, pour faire connaître l’amour de Dieu (homélie pour le dimanche de la Pentecôte)

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    Homélie de l'abbé Christophe Cossement pour le Dimanche de la Pentecôte :

    Disciples de l’Envoyé

     

    28 mai 2023

    Si nous sommes ici ce matin, c’est parce qu’il y a eu cet événement raconté dans l’évangile d’aujourd’hui : après sa mise au tombeau, Jésus se montre vivant, avec les marques des plaies de sa passion, au milieu de ses disciples, et il leur donne l’Esprit Saint pour les envoyer en mission. S’il n’y avait pas eu ce don de l’Esprit Saint, s’il n’y avait pas eu cet envoi en mission, nous serions encore en train d’adorer les dieux celtes ou romains, ou la lune et le soleil, et nous ne connaîtrions rien de ce Dieu qui aime les êtres humains et qui veut les tirer des chaînes du mal.

    Avec ce qui nous est raconté, nous sommes à un tournant de l’histoire des religions : le christianisme envoie des messagers en mission. Le peuple juif n’avait pas de messagers de la bonne nouvelle. Sa vocation était de vivre avec Dieu, d’être quelque part sur la Terre le peuple qui apprend à vivre l’amour de Dieu, qui fait voir que Dieu s’intéresse à l’humanité, nous appelle, nous guide, nous apprend les chemins du bien, de la justice, de l’amour. Le peuple juif vivait cela, tant bien que mal, comme nous tous vivons tant bien que mal notre foi.

    Mais voilà que Dieu a voulu passer la vitesse supérieure, créer des liens plus intenses avec tous les hommes. Alors paraît Jésus. Il est l’envoyé du Père, et assez vite les apôtres comprendront qu’il est Dieu lui aussi, ce qu’on comprendra en disant qu’il est la deuxième personne de la Trinité.

    Dieu a donc un envoyé. Qui vient tout changer dans notre conception de la vie. Nous découvrons que le sens de la vie c’est l’amour. L’amour des amis mais aussi des ennemis. Nous découvrons que Dieu nous aime personnellement, et qu’il peut guérir nos cœurs blessés par le mal. Nous découvrons que la mort n’est pas le point final, mais que Dieu nous appelle à une vie éternelle près de lui, dans le bonheur d’aimer et d’être aimé. Nous découvrons que nous pouvons prier, nous retirer dans le secret pour être avec notre Dieu, pour passer du temps à penser à lui en l’aimant, pour tisser ce lien avec notre Créateur.

    Jésus, le Christ, est l’envoyé, et aujourd’hui il dit : « de même que le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie. La paix soit avec vous ! » Et c’est comme ça que les apôtres sont partis annoncer l’Évangile de proche en proche, et qu’un jour au IIIe siècle (Piat) puis au Ve siècle (les disciples de saint Martin, Éleuthère, etc.) et encore au VIIe siècle (Amand, Ghislain, Aldegonde, Waudru et Vincent, etc.) l’Évangile s’est implanté chez nous.

    Les apôtres ont été envoyés avec l’Esprit Saint. Et nous aussi, nous sommes envoyés avec l’Esprit Saint, pour faire connaître l’amour de Dieu. L’Esprit Saint c’est Dieu lui-même qui se communique à nous et vient habiter en nous. Il nous fait comprendre que l’Évangile ce n’est pas d’abord un message, même un beau message de paix, mais que c’est un amour à vivre, que c’est entrer dans une vie où on se donne soi-même, où on s’engage par amour.

    Qui veut se consacrer aux autres et à Dieu ? Qui veut prendre du temps pour sortir de lui-même, de ses projets, pour ouvrir son cœur, aider, consoler, encourager, défendre ? Quand nous abandonnons notre smartphone ou notre console pour regarder autour de nous, nous voyons bien quel bonheur nous pouvons donner en nous consacrant aux autres : une visite à quelqu’un qui est malade, un service à rendre, un effort pour arrêter de râler, etc. Ce n’est pas facultatif, ce n’est pas pour ceux qui en ont spontanément envie tandis que les autres font comme ils veulent. Si nous ne le faisons pas, l’Esprit Saint en nous est vivement contrarié. Il faut qu’on sache qu’il y a un Dieu qui aime le monde. Et nous, nous nous occupons de ses affaires, comme il nous l’a demandé. Nous sommes envoyés, et nous disons : notre Père, que ton Nom soit sanctifié !

    Pour qu’on le sache, il faudra le montrer, et aussi qu’on le dise, il faudra ajouter le décodeur à tout le bien qu’on peut faire au nom de Dieu. Trouver un moyen pour que les gens avec qui nous sommes bons comprennent : il y a un Dieu qui veille sur toi encore plus que moi ! Invitons les gens à goûter l’amour de Dieu, invitons-les aux célébrations, à aller prier dans une église, à lire l’évangile, à aller se confesser pour entrer dans le pardon de Dieu, etc. Même aux gens des autres religions, nous devons annoncer : Dieu se fait proche de nous, il nous aime tendrement, il nous libère du mal. Il ne s’agit pas de chercher à convertir, mais à simplement faire savoir. Nous ne le faisons pas pour faire du chiffre, pour qu’il y ait du monde dans les églises. Mais parce que l’amour du Christ nous presse, lui qui dit : je suis l’envoyé, et je t’envoie.

  • Messe de la Pentecôte : alleluia et séquence « Veni Sancte Spiritus »

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  • L’esprit du Seigneur remplit l’univers : alleluia ! (Introit de la fête de la Pentecôte)

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    Sg 1
    7 L’esprit du Seigneur remplit l’univers : alleluia !
    Lui qui tient ensemble tous les êtres,
    il entend toutes les voix. Alleluia !
    Ps 67
    2 Dieu se lève et ses ennemis se dispersent,
    ses adversaires fuient devant sa face.

  • Pentecôte : les sept dons de l'Esprit Saint

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    Sans titre.jpg"Les sept dons du Saint-Esprit : d’où viennent-ils et quels sont-ils ?
    Is 11,1-4

    Nous les connaissons surtout pour les avoir entendus cités lors d’une cérémonie de Confirmation ou lors d’une Ordination. Tous les trois ans, il y est fait également allusion, le deuxième dimanche de l’Avent, dans la première lecture lue à la messe.

    Ils viennent en fait d’un oracle du prophète Isaïe (Is 11/1-4) évoquant le messie à venir, attendu comme un lointain descendant du roi David et sur lequel « reposera l’Esprit du Seigneur, esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur ».
    La traduction grecque de la Septante [1], suivie par la traduction latine de la Vulgate [2], dédoublèrent le sixième attribut qui donna dès lors « la piété » (traduit dans le lectionnaire liturgique par « affection filiale ») et « l’esprit d’adoration ». Ainsi naquit la traditionnelle liste des sept dons du Saint Esprit, attestée en Occident au moins depuis St Ambroise.

    Sans vouloir préciser dans le détail chacun de ces dons, on peut tout de même remarquer qu’ils forment des couples complémentaires :
    La sagesse est la faculté de diriger sa vie; l’intelligence ou le discernement en est la mise en œuvre effective pour débrouiller les situations.
    Le conseil est l’aptitude à prendre des décisions; la force permet de les exécuter.
    La science est la connaissance de Dieu; la crainte du Seigneur, la piété filiale. L’une et l’autre forment une piété éclairée."

    [1] Voir Septante dans les Mots de la Tribu

    [2] Voir Vulgate dans les Mots de la tribu

    "Emprunté" à http://www.portstnicolas.org/Les-sept-dons-du-Saint-Esprit-d-ou.html

    « Viens, Esprit Saint, et envoie du haut du ciel un rayon de ta lumière.
    Viens, Père des pauvres, viens, dispensateur des dons, viens, lumière de nos cœurs.
    Consolateur souverain, hôte très doux de nos âmes, adoucissante fraîcheur.
    Dans le labeur, le repos ; dans la fièvre, la fraîcheur ; dans les pleurs, le réconfort.
    Ô lumière bienheureuse, viens remplir jusqu'à l'intime le coeur de tous tes fidèles.
    Sans ta puissance divine, il n'est rien en aucun homme, rien qui ne soit perverti.
    Lave ce qui est souillé, baigne ce qui est aride, guéris ce qui est blessé.
    Assouplis ce qui est raide, réchauffe ce qui est froid, rends droit ce qui est faussé.
    À tous ceux qui ont la foi et qui en toi se confient donne tes sept dons sacrés.
    Donne mérite et vertu, donne le salut final, donne la joie éternelle. Amen »

  • Hymne au Saint-Esprit: Veni Creator Spiritus

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    Veni, creator Spiritus,
    Mentes tuorum visita,
    Imple superna gratia
    Quæ tu creasti pectora.

    Qui diceris Paraclitus,
    Donum Dei altissimi,
    Fons vivus, ignis, caritas
    Et spiritalis unctio.

    Tu septiformis munere,
    Dextræ Dei tu digitus,
    Tu rite promissum Patris,
    Sermone ditans guttura.

    Accende lumen sensibus,
    Infunde amorem cordibus,
    Infirma nostri corporis
    Virtute firmans perpeti.

    Hostem repellas longius
    Pacemque dones protinus ;
    Ductore sic te prævio
    Vitemus omne noxium.

    Per te sciamus da Patrem,
    Noscamus atque Filium ;
    Te utriusque Spiritum
    Credamus omni tempore.

    Deo Patri sit gloria,
    Et Filio, qui a mortuis
    Surrexit, ac Paraclito
    In saeculorum saecula. Amen.1.

    (Vatican 2015)

    1) Viens, Esprit Créateur,
    Visite l'âme de tes fidèles,
    Emplis de la grâce d'En-Haut
    Les cœurs que tu as créés.

    2) Toi que l'on nomme le Conseiller,
    Don du Dieu Très-Haut,
    Source vive, feu, charité,
    Invisible consecration.

    3) Tu es l'Esprit aux sept dons,
    Le doigt de la main du Père,
    L'Esprit de vérité promis par le Père,
    C'est toi qui inspires nos paroles.

    4) Allume en nous ta lumière,
    Emplis d'amour nos cœurs,
    Affermis toujours de ta force
    La faiblesse de notre corps.

    5) Repousse l'ennemi loin de nous,
    Donne-nous ta paix sans retard,
    Pour que, sous ta conduite et ton conseil,
    Nous évitions tout mal et toute erreur.

    6) Fait-nous connaître le Père,
    Révèle-nous le Fils,
    Et toi, leur commun Esprit,
    Fais-nous toujours croire en toi.

    7) Gloire soit à Dieu le Père,
    au Fils ressuscité des morts,
    à l'Esprit Saint Consolateur,
    maintenant et dans tous les siècles. Amen2.

    (Vatican 2020)