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  • Droit de réponse du cardinal Philippe Barbarin suite à la mise en ligne par ARTE du documentaire "Abus sexuels – Péché Mortel dans l’Eglise"

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    Droit de réponse du cardinal Philippe Barbarin

    Droit de réponse du cardinal Philippe Barbarin suite à la mise en ligne par ARTE, le 11 avril 2023 du documentaire "Abus sexuels – Péché Mortel dans l’Eglise"

    "A plusieurs reprises, le documentaire "Abus sexuels — Péché mortel dans l'Eglise", diffusé le 11 avril 2023 à 20h55 sur ARTE, affirme, par la voix de sa narratrice ou par celle de personnes qui y sont interrogées, que le cardinal Philippe Barbarin aurait laissé agir et même protégé, en pleine connaissance de cause, un prédateur sexuel.

    Il doit tout d'abord être rappelé que le cardinal Barbarin n'était pas à Lyon lorsqu'ont été commis les faits pour lesquels le père Preynat a été condamné, puisqu'il n'a été nommé archevêque de cette ville qu'une dizaine d'années plus tard.

    Le 30 janvier 2020, la cour d'appel de Lyon a relaxé le cardinal Barbarin des accusations qui avaient été portées contre lui. La Cour de cassation a depuis confirmé cette relaxe. La Justice, à laquelle, contrairement à ce qu'affirme François Devaux dans le documentaire, le cardinal Barbarin a toujours répondu, a définitivement retenu que le délit de non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs n'était constitué ni dans son élément moral ni dans son élément matériel.

    L'enquête a au contraire démontré que le cardinal Barbarin avait encouragé l'un des fondateurs de l'association des victimes du prêtre dont il est question dans le documentaire à retrouver d'autres victimes dont l'action ne serait pas prescrite et à déposer plainte.

    La cour d'appel de Lyon le rappelle dans son arrêt, en énonçant qu'il n'avait pas dissuadé Alexandre H. de porter plainte, ce que ce dernier avait reconnu dans un mail du 9 novembre 2015 :

    "[.. Mes enfants en juin et moi-même vous avaient prévenu de notre démarche judiciaire et je sais que vous étiez supporter de ma démarche (je vous en remercie)."

    " Il n'est plus question que l'innocence du cardinal Barbarin, judiciairement et définitivement consacrée, continue à être remise en cause."

  • Venez vous tous qui m'aimez, et sachez que je suis doux et humble de coeur (14e dimanche du T.O.)

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    Homélie du Frère Jean-Philippe REVEL (Paroisse Saint-Jean-de-Malte - Aix-en-Provence) pour le quatorzième dimanche du temps ordinaire – A

    Frères et sœurs, dans un grand nombre de psaumes ou de textes de l'Ancien Testament, on nous parle des luttes et des victoires d'Israël. Les victoires de Dieu sont les victoires de son peuple et réciproquement. C'est un refrain qui revient ainsi très souvent dans la Bible, et nous venons de l'entendre dans le psaume que nous avons chanté : "Je suis émerveillé par la puissance de ta gloire, et je me répète les prodiges que tu as accomplis". Voilà une réflexion typique de ces luttes d'Israël contre ses ennemis et des victoires que Dieu lui donne de remporter.

    Quelquefois, cela tourne à la violence, comme nous le chantons tous les dimanches sans peut-être bien nous en rendre compte : "Partout sur la terre s'entassent leurs cadavres, il leur a fracassé la tête". D'autres fois, cela tourne plutôt à l'exultation cosmique : "Que gronde la mer et tout ce qui vit en elle, que les arbres battent des mains, que les fleuves se réjouissent et que les forêts dansent de joie". C'est l'ambiance habituelle de ces psaumes et de tous ces textes.

    Aujourd'hui, le texte du prophète Zacharie va nous précipiter dans une tout autre perspective : "Exulte de joie, fille de Sion, car ton roi est vainqueur (c'est classique), tressaille d'allégresse car il vient vers toi juste, vainqueur, humble, porté non pas sur un char de triomphe, non pas même sur un cheval caparaçonné, mais porté par un âne, le petit d'une ânesse". Ce roi vient justement pour détruire les chars de guerre, pour casser les arc et briser les lances. Voici donc qu'il appelle tous les peuples à la paix, voici donc que la victoire n'est plus une victoire triomphale, ou plutôt c'est un autre triomphe, c'est le triomphe de la douceur et de la paix.

    L'évangile va faire retentir ce même thème : "Je te bénis Père d'avoir caché cela aux sages et aux savants et de l'avoir révélé aux tout-petits". A qui Dieu a-t-il révélé cela ? Aux savants, aux spécialistes, aux théologiens, non. Le mystère de Dieu, seuls peuvent y pénétrer le Père qui connaît le Fils et le Fils qui connaît le Père, ce n'est pas un mystère de déploiement de force et de splendeur, c'est un mystère d'humilité. Dieu vient à nous, et c'est ce que Jésus a fait le jour des Rameaux, monté sur un ânon, le petit d'une ânesse. La victoire du Christ, celle qu'il apporte sur la croix n'est pas une victoire militaire, ce n'est même pas une victoire de prestige, c'est une victoire beaucoup plus profonde. C'est cela que saint Paul veut dire quand il parle de "l'ordre de la chair", c'est-à-dire de ce qui se voit, des apparences, et l'ordre de l'esprit, c'est-à-dire de ce qui est caché au fond du cœur et précisément, il faut être petit, pauvre, humble, monté sur un ânon pour pénétrer dans ce mystère de la vraie puissance de Dieu, de la vraie victoire de Dieu.

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