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Quand les catholiques semblent condamnés à assister, impuissants, à la prétendue évolution des mœurs et des comportements

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Lu sur aleteia.org (Jeanne Larghero) :

L’avortement, les catholiques et la boussole de l’Histoire

08/03/24

L’avortement dans la Constitution est présenté comme un progrès inédit. Mais l’Histoire se répète, souligne la philosophe Jeanne Larghero. Les catholiques ont raison de rappeler que l’élimination institutionnelle des plus faibles n’est pas une nouveauté, la société finira par l’admettre.

Les lois dites « sociétales » s’enchaînent et les catholiques semblent condamnés à assister, impuissants, à la prétendue évolution des mœurs et des comportements. Sont touchés le début et la fin de vie, le mariage, l’identité sexuelle, comme si les libertés individuelles étaient un absolu devant lequel la société tout entière est sommée de s’incliner. Est-ce le sens de l’Histoire ? Ce sens est-il irréversible ?

Un égarement collectif

L’actualité récente prête cependant à réfléchir et à remettre en cause le dogme de l’irréversible libéralisation des mœurs. La génération de soixante-huitards pour qui les relations entre adultes et adolescents étaient la preuve d’une grande liberté d’esprit est désormais la cible de toutes les accusations : cependant, à l’époque, les catholiques qui considéraient avec effarement cette prétendue libération des mœurs qui n’était que le déguisement de l’emprise sexuelle, passaient pour des coincés. Avec le recul, tous se demandent avec consternation : comment est-il possible que de tels comportements aient pu se produire en toute impunité, avec la bénédiction ou sous le regard indifférent de la société des années soixante-dix ? On est en droit de faire le même raisonnement sur notre génération. Que penseront les générations futures des progrès « sociétaux »  dont certains sont si fiers ? Que penseront-ils de l’institutionnalisation de l’avortement, de la légalisation probable de l’euthanasie, des législations sur le changement de genre et d’identité sociale des adolescents : le considéreront-ils encore comme une fierté, à l’instar de nos aveugles soixante-huitards, ou reconnaîtront-ils un égarement collectif ?

L’Histoire se répète

S’il y a quelque chose qu’on peut affirmer sans trop se tromper, c’est que l’Histoire se répète. Ce que certains prennent comme un progrès historique, avec une prétention qu’on pourrait trouver comique si le sujet de la constitutionnalisation de l’IVG était un sujet léger, n’est qu’un bégaiement de l’histoire… À Sparte, on balançait du haut des falaises les garçons trop fragiles pour tenir leur rang de citoyen. Nous, les Modernes, pensions ces temps révolus. Mais non, aujourd’hui nous disposons de moyens plus efficaces pour arriver au même résultat : ne pas s’embêter avec les vies qui dérangent. Et on trouve des naïfs pour penser et prétendre avoir gagné un combat inédit. Rappelons que Sparte, la grande championne du formatage social n’a rien laissé derrière elle : ni artiste, ni philosophe, ni culture, à la grande différence d’Athènes, une ville où vivait un certain Hippocrate. Celui dont le serment a justement laissé à jamais son nom dans l’Histoire. 

C’est ainsi : les catholiques ne sont pas en nombre suffisant pour inverser les normes actuelles, en revanche ils détiennent la boussole de l’Histoire, ce qui est une grande raison d’espérer.

Lire également : « L’inscription et la constitutionnalisation d’un mensonge »

et aussi : L’IVG dans la constitution : j’ai honte

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