Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Pourquoi ce mur autour du Vatican ?

IMPRIMER

De Paul Vaute, historien et collaborateur de Belgicatho, cet examen critique des prises de position récentes du Pape sur l'immigration et la multiculturalité.

   A l'assourdissant Trump bashing auquel se livre sans nuances l'essentiel de l'establishment politique et médiatique dans nos pays, le pape François se devait d'apporter sa contribution. Après quelques piques lancées çà et là, il a dégainé de manière plus officielle, le 10 février dernier, par une lettre adressée à l'épiscopat des Etats-Unis et rendue immédiatement publique.

   Il y dénonce le lancement sous la nouvelle administration "d'un programme de déportations de masse", "qui identifie de façon tacite ou explicite le statut illégal de certains migrants avec la criminalité" et qui "porte atteinte à la dignité de nombreux hommes et femmes, et de familles tout entières". L'évêque de Rome admet cependant "le développement d'une politique qui réglemente une migration ordonnée et légale", mais on ne voit pas dans l'ensemble du texte où il serait licite de mettre la moindre limite à l'accueil, si ce n'est à l'encontre de "ceux qui ont commis des crimes violents ou graves". Relevons encore que pour le Souverain Pontife, "l'amour chrétien n'est pas une expansion concentrique d'intérêts qui s'étendent peu à peu à d'autres personnes et d’autres groupes" [1].

   Cette dernière phrase est un coup de crosse au vice-président – catholique –   James David Vance. Celui-ci, en effet, a soutenu récemment le point de vue, à vrai dire classique, qui veut que l'amour du prochain "proche" – notre famille, notre communauté – s'impose naturellement à nous, avant celui de nos autres concitoyens, de nos compatriotes et, au-delà, de l'humanité. Propos que d'aucuns ont étrangement interprété comme "niant une dignité à l'étranger, à l'immigré, au sans-papiers" [2]. Etablir une hiérarchie de priorités ne revient évidemment pas à exclure de toute considération ce qui n'est pas cité en premier lieu. Quand Jean-Paul II a intégré à l'enseignement social de l'Eglise "l'option préférentielle pour les pauvres", nul n'en a déduit qu'il fallait désormais "nier toute dignité" à ceux qui ne figurent pas parmi les démunis.

   Principal conseiller de Donald Trump sur la question migratoire – et lui aussi catholique – Tom Homan a répondu à François sur un mode ironique: "Il veut nous attaquer parce que nous assurons la sécurité de nos frontières ? Il a un mur autour du Vatican, n'est-ce pas ?" [3]. L'argument est imparable. L'Etat de la Cité du Vatican a même renforcé discrètement, en décembre 2024, les contrôles pour empêcher les intrusions d'illégaux sur son territoire. Selon Jean-Baptiste Noé, rédacteur en chef de la revue de géopolitique Conflits, il en résulte que "le Vatican a la politique migratoire la plus répressive d’Europe" [4]! Mais on peut, on doit aller plus loin dans l'objection.

Nous accueillons plus que d'autres

   La lettre pontificale du 10 février a été précédée par des prises de position improvisées qui en annonçaient la teneur. Le 13 septembre 2024 surtout, avant même que les électeurs américains se soient prononcés, François, dans l'avion qui le ramenait de sa tournée en Asie, renvoyait dos à dos les deux candidats aux présidentielles comme étant l'un et l'autre "contre la vie", Kamala Harris par son soutien au "droit" à l'avortement, Donald Trump par son discours antimigrants virulent. "Renvoyer des migrants, ne pas les laisser se développer, ne pas les laisser vivre, c'est mal, c'est de la méchanceté. Expulser un bébé du sein de sa mère est un meurtre, parce qu'il y a une vie" [5]. Une vraie fausse symétrie! Le programme de celui qui est entré depuis à la Maison-Blanche ne vise pas à bannir tout étranger mais à mettre fin à l'immigration clandestine, ce qui est un devoir pour tout gouvernement responsable. On vient de voir que Bergoglio le sait parfaitement quand il porte sa casquette de chef d'Etat. Le président Biden avait lui-même renforcé à plusieurs reprises, au cours de son mandat, les mesures de refoulement des Mexicains ainsi que les limitations mises aux arrivées de demandeurs d'asile. Et surtout, comparaison, fût-elle papale, n'est pas raison: il n'est rien de commun entre rayer un enfant à naître du monde des vivants et remettre de l'autre côté d'une frontière l'individu qui l'a franchie indûment.

   Fort heureusement, si l'Eglise nous a donné un Saint-Père, elle a aussi reconnu aux laïcs la faculté de le suivre ou non dans les questions temporelles. Il n'y a pas de contradiction entre la ferme adhésion à sa parole quand elle réitère les enseignements de l'Eglise, permanents pour l'essentiel, en matière de foi et de mœurs, et l'examen critique des vues qu'il livre sur le concret des situations politiques, sociales, culturelles, écologiques... S'ils avaient écouté François, les catholiques américains n'auraient voté pour personne le 5 novembre. Ils n'en ont heureusement rien fait et se sont prononcés majoritairement pour le ticket Trump-Vance.

   Il va sans dire que mon propos, dans les lignes qui vont suivre, ne vise pas à nier le devoir de toute société de venir en aide à ceux qui sont amenés à fuir leur pays parce que leur vie, leur foi, leur bien-être y sont mis en péril, étant entendu que les arrivants ont aussi des devoirs et que nulle part au monde les capacités d'accueil ne sauraient être illimitées. Il ne s'agit donc pas ici de plaider à l'unisson de ces démagogues qui ne semblent avoir pour seul programme qu'une xénophobie indifférenciée et la promesse irréaliste de renvois en masse vers les pays d'origine. Sanctionner les passagers clandestins est nécessaire mais non suffisant pour assurer la bonne marche d'un navire. Jamais, en outre, je ne ferais miens les écarts de langage d'un Louis Tobback, naguère figure éminente du monde socialiste flamand, qui compara les demandeurs d'asile à des mouettes sur une décharge [6]

   "Ouvrons les portes", ne cesse de répéter le Pape, qu'il s'adresse au Premier ministre hongrois Viktor Orbán, à la présidente du conseil des ministres d'Italie Giorgia Meloni, ou plus largement aux Européens. "Ouvrons les portes"… alors qu'elles sont depuis belle lurette, sous nos latitudes et en Amérique du Nord, plus ouvertes que partout ailleurs. En 2022, selon les données les plus récentes d'Eurostat, 5,1 millions d'immigrants sont arrivés dans l'Union européenne en provenance de pays non-membres. Les années précédentes, les arrivées ont oscillé entre deux et trois millions [7]. 8,4 % des habitants des 27 pays de l'Union européenne sont étrangers et 12,4 % sont nés dans un  pays étranger [8].

   Ceux qui nous disent qu'on peut mieux faire ont-ils pointé du doigt la Malaisie et la Thaïlande quand, frappées par la crise monétaire et économique, leurs autorités décidèrent d'organiser des rapatriements d'immigrés ? Ont-ils protesté quand des milliers d'immigrés burkinabés ont été chassés violemment de Côte d'Ivoire par les Krous, ethnie majoritaire au sud-ouest du pays ? Organisent-ils des manifestations quand, à intervalles réguliers, l'Arabie saoudite expulse ses migrants illégaux par centaines de milliers et même des contingents de légaux pour "gérer le stock" ? Ont-ils traité de raciste fascisant le ministre du Travail de Bahreïn Majid al-Alawi quand il déclara que les 13 millions de travailleurs étrangers, qui représentent 37 % de la population totale des six monarchies du Golfe, constituent "un danger plus grand que la bombe atomique ou une attaque israélienne" [9] ? Ont-ils hurlé leur indignation à l'annonce d'un durcissement des lois sur l'asile et l'immigration par le ministre de l'Intérieur de l'Afrique du Sud, où vivent environ 250.000 réfugiés et demandeurs d'une régularisation, tous venus d'autres pays d'Afrique noire et victimes d'une xénophobie qui n'a cessé de progresser ces dernières années [10] ?

L'utopie mortifère des "frontières ouvertes"

   Si les Européens mettent des limites à leurs capacités d'absorption, d'une manière d'ailleurs beaucoup plus humaine que les Etats du Sud de la planète, ce n'est pas par égoïsme ni par aversion pour "l'autre". En Belgique, même si ce ne fut pas toujours sans écueils, nous avons intégré les Italiens, les Espagnols, les Polonais, beaucoup de Congolais aussi, sans oublier les boat people vietnamiens… Il se trouve qu'avec un noyau important et même croissant au sein des communautés arabo-musulmanes et turco-musulmanes, on se heurte à des résistances, des ghettoïsations volontaires, des rejets de notre culture, des refus de nos lois, des contestations de nos enseignants…, attitudes où la religion joue un rôle prépondérant.

   Les attentats que nous avons connus et ceux qui nous attendent encore n'autorisent aucune illusion à cet égard. S'ils sont le fait de noyaux minoritaires, voire de loups solitaires, les attitudes inspirées par la foi radicale gagnent du terrain chez les primo-arrivants et même dans les deuxième et troisième générations. Et dans l'état de déclin démographique où nous nous trouvons, le temps ne peut que travailler pour ceux qui rêver d'étendre le Dar al-Islam (littéralement "territoire de l'Islam"). Longtemps adulé par les mouvements d'extrême gauche, Kadhafi avait été on ne peut plus clair, à Tombouctou le 10 avril 2006: "Nous avons 50 millions de musulmans en Europe et il y a des signes qui indiquent qu'Allah nous donnera une grande victoire en Europe, sans épées, sans fusils, sans conquêtes. Les 50 millions de musulmans en Europe rendront ce continent mahométan" [11]. Notons par parenthèse qu'en Libye, sous le règne du très tiers-mondiste colonel, des milliers d'Africains noirs fuirent ou furent chassés après des pogroms qui avaient fait des morts innombrables [12].

   A cette première et déjà suffisante raison de fixer, dans le monde de culture chrétienne, un seuil de tolérance (selon l'expression quasi interdite aujourd'hui), s'ajoute celle qu'exprime la déclaration de Vance citée précédemment. Déclaration de pur bon sens: si tous les hommes sont frères, c'est de ceux qui dépendent de moi que je suis en premier lieu responsable. Ouvrir sa porte à l'indigent de passage alors qu'on manque soi-même du nécessaire est un geste louable, dès lors qu'on est le seul concerné. Mais la même action, si elle est le fait du père d'une famille qui risque de sombrer dans la misère, est blâmable car nul ne peut imposer le martyre à autrui. A l'échelle d'un pays, aucun des filets de la sécurité sociale ne survivrait à une politique des frontières ouvertes. Les couches les plus précaires de la population en seraient les premières victimes. L'enfer est pavé de bonnes intentions.

   Beaucoup de lecteurs, sans doute, se diront que j'énonce ici des truismes. Mais quels sont, dans nos partis de gouvernement, les élus qui osent les rappeler clairement et surtout en tirer les conséquences ? Silence radio, comme aussi dans les médias qui ont pignon sur rue. C'est pourquoi j'enfoncerai le clou en citant l'avertissement de Thomas Molnar, dans L'hégémonie libérale, contre les pièges de la compassion: "Un homme qui se laisserait tyranniser par les pique-assiettes et les casse-pieds n'est pas un être hospitalier, mais un faible. Un père de famille qui ouvrirait si souvent sa porte qu'il lui manquerait de quoi nourrir ses enfants ne serait pas généreux, mais injuste et irresponsable. Une nation n'est pas une gamelle. Bonté n'est pas sensiblerie. La fermeté ne doit pas être inspirée par la peur d'être envahi, étouffé par le monde extérieur, mais avant tout par le sentiment de responsabilité. Et sans cette fermeté, il n'y a pas d'hospitalité responsable" [13].

   Comment expliquer l'ignorance ou le déni à grande échelle de ces évidences ? Sans doute faut-il les rattacher au penchant plus général dans l'opinion contemporaine qui consiste, s'agissant de connaître le monde, à miser sur les seules données sensibles en se refusant à mobiliser le raisonnement et l'analyse pour atteindre les permanences [14]. C'est ainsi que la réalité est ramenée à la fuite éperdue des phénomènes perçus. "Tout s'écoule et rien n'est jamais le même", professait Héraclite [15]. "Tout est en un flux perpétuel", proclamait identiquement Diderot [16]. Les implications concrètes de cette vue tronquée n'ont rien d'anodin. Dans l'approche de ce qu'on appelle les flux migratoires – justement –,   elle fonde l'affirmation d'un François De Smet, ancien directeur du Centre fédéral migration en Belgique puis président du parti Défi, qualifiant les craintes de dilution de notre identité d'"illusion au sens philosophique parce que le monde n'est qu'un grand flux" [17].

Un double standard papal

   Redoutables sont les effets de cette perception d'une société composée d'individus non plus enracinés dans un milieu mais interchangeables comme des pions sur un échiquier. Tout le monde se souvient du coup de force de la chancelière allemande Angela Merkel qui, poussée par son patronat assoiffé de main-d'œuvre à bon marché, lança le 31 août 2015 son célèbre et très obamesque "Wir schaffen das!" ("Nous pouvons le faire!") [18]. L'Europe institutionnelle s'aligna rapidement sur Berlin et il n'est pas exclu que la perception de ce discours encourageant l'accueil tous azimuts ait été à l'origine de la tragédie, trois jours plus tard, des douze migrants noyés en tentant de rejoindre l'île grecque de Kos à partir de la côte turque où ils étaient pourtant en sécurité. Parmi les victimes figurait le petit Ayan Kurdi dont la photo fit le tour du monde. En attendant, "l'hystérie médiatique a simplement débridé la bureaucratie bruxelloise", notera le politologue Thibaud Gibelin [19]. En France, le président Hollande s'empressa d'annoncer "un mécanisme d'accueil permanent et obligatoire des réfugiés" [20].

   Face à la présence de populations allochtones, les Occidentaux sont passés de l'excès de méfiance qui leur imputait tous les maux à l'excès de naïveté qui leur attribue toutes les vertus. Ils reçoivent comme argent comptant le discours de la multiculturalité censée être "une chance" et "un enrichissement", tenu par des représentants de l'élite progressiste qui ne vivent pas dans les quartiers à majorité musulmane et ne mettent pas leurs enfants dans les écoles où les autochtones (les "souchiens", comme ils disent) sont minorisés. Au début de notre siècle, Gilbert Casasus, politologue spécialiste de l'Allemagne, s'étonnait déjà de cette "candeur quelque peu outrancière" qui n'était pas sans lui rappeler "celle des pacifistes des années '80". Et d'ajouter: "Voilà que le port du tchador symbolise l'existence d'une société multiculturelle et que les actes terroristes perpétrés en 1995 à Paris n'auraient été, selon quelques verts particulièrement radicaux, qu'une réponse tardive à l'oppression du colonialisme français!" [21].

   Parmi les nombreuses expressions du déni, il faut se souvenir qu'aux Pays-Bas, au début des années '90, il fut imposé à la police de ne plus établir, dans les statistiques, de lien entre les crimes et la nationalité de leur auteur, afin d'éviter de "créer des amalgames". C'est ainsi qu'on fit la fortune de Pim Fortuyn hier et de Geert Wilders aujourd'hui. Viktor Orbán est de moins en moins seul à déplorer l'attitude de l'Europe occidentale, "dans le déni à propos de son passé et de son futur, et accablée par l’autoflagellation" [22].

   Il s'en faut cependant de beaucoup que l'écho de ces constats et de ces mises en garde parvienne jusqu'à la résidence Sainte-Marthe. C'est même totalement à rebours que se situe le Pape quand, aux évêques des Etats-Unis encore, il écrit que "la préoccupation pour l'identité personnelle, communautaire ou nationale" peut "facilement introduire un critère idéologique qui déforme la vie sociale et impose la volonté du plus fort comme critère de vérité" [23]. Une citation parmi beaucoup d'autres. Le corpus bergoglien abonde en injonctions, aux nations du Vieux comme du Nouveau Continents, de ne pas s'enfermer dans leurs différences car "la fermeture sur soi ou sur sa propre culture n'est jamais la voie pour redonner espoir et opérer un renouveau social et culturel" [24].

   Mais symptomatiquement, cette recommandation de ne pas – ou si peu – se préoccuper de l'identité est absente des discours adressés par le même François aux pays et aux peuples du Sud. Tout à l'opposé, il appelle à "reconnaître les peuples autochtones du monde entier, avec leurs cultures, leurs langues, leurs traditions, leur spiritualité", ajoutant que "la richesse de notre grande famille humaine réside précisément dans sa diversité" [25]. Alors, quoi ?!?

   Prions pour que le Pape, actuellement hospitalisé, se rétablisse et, quand il aura repris ses activités, qu'il veuille bien, de temps à autre, se rappeler qu'en Europe aussi, nous sommes porteurs d'un héritage qui contribue, et comment! à la richesse de l'humanité.

PAUL VAUTE
Historien, journaliste honoraire

 

[1] Lettre aux évêques des Etats-Unis d'Amérique, 10 févr. 2025, publiée dans ce blog,
http://www.belgicatho.be/archive/2025/02/12/migrations-la-lettre-du-pape-aux-eveques-des-usa-6535029.html.

[2] Dans une tribune libre de La Libre Belgique, 10 févr. 2025. – Un autre écho au débat que cette déclaration a suscité: "Qui est mon prochain ? Kierkegaard contre le vice-président américain J. D. Vance", dans Philosophie magazine, 12 févr. 2025, https://www.philomag.com/articles/qui-est-mon-prochain-kierkegaard-contre-le-vice-president-americain-j-d-vance.

[3] Agence France-presse, 11 févr. 2025.

[4] Paris, 18 janv. 2025, https://www.revueconflits.com/le-vatican-a-la-politique-migratoire-la-plus-repressive-deurope/.

[5] Selon la version officielle publiée sur le site du Saint-Siège, https://www.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2024/september/documents/20240913-singapore-voloritorno.html.

[6] Nucleus, oct. 2000, p. 6.

[7] https://fr.statista.com/infographie/31225/accueil-migrants-ue/.

[8] D'après l'Institut national de la statistique et des études économiques (France),  https://www.insee.fr/fr/statistiques/6793224?sommaire=6793391.

[9] Cité in La Libre Belgique, 20 févr. 2008.

[10] "Xénophobie en Afrique du Sud: pourquoi le pays regrette-t-il sa législation libérale en matière d'asile après l'apartheid ?", BBC News, 24 nov. 2023, https://www.bbc.com/afrique/region-67461890.

[11] Cité in Nucleus, mai 2006, p. 10.

[12] Libération, Paris, 3 nov. 2000.

[13] Cité in Hugues WALLIEZ (FN), Chambre des représentants de Belgique. Compte rendu analytique de séance plénière, 30 juin 1995, p. 85.

[14] Je me permets de renvoyer sur ce point à mon Plaidoyer pour le vrai. Un retour aux sources, Paris, L'Harmattan, 2018, pp. 244-251.

[15] Cité in PLATON, Cratyle, v. 390-385 av. J-C, 402a.

[16] Le rêve de d'Alembert, 1769.

[17] La Libre Belgique, 7 sept. 2015.

[18] On se souvient du "Yes we can!" ("Oui nous pouvons!") de Barack Obama au cours de sa conquête de la Maison-Blanche.

[19] Thibaud GIBELIN, Pourquoi Viktor Orbán joue et gagne. Résurgence de l'Europe centrale, Paris, Fauves, 2020, p. 150.

[20] Cité in ibid., p. 149.

[21] La Croix – l'Evénement, Paris, 22 oct. 2001.

[22] Déclaration de 2016, citée in Thibaud GIBELIN, op. cit., p. 157.

[23] Lettre aux évêques des Etats-Unis d'Amérique, 10 févr. 2025, op. cit.

[24] Discours à l'Università Roma Tre, 17 févr. 2017, https://www.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2017/february/documents/papa-francesco_20170217_universita-romatre.html.

[25] Discours aux participants du Forum des peuples autochtones, 10 févr. 2023,
https://www.vatican.va/content/francesco/fr/speeches/2023/february/documents/20230210-forum-popoliindigeni.html. – Je dois cette référence à l'éditorial de Mathieu Bock-Côté sur CNews, 2 mai 2023, https://www.dailymotion.com/video/x8klol8.

Commentaires

  • Merci Monsieur Vaute. Ah, Si nous pouvions tous, y compris le pape, nous en tenir à ce que dit le catéchisme de l'Eglise catholique: "Les nations mieux pourvues sont tenues d'accueillir AUTANT QUE FAIRE SE PEUT l'étranger en quête de sécurité et de ressources vitales qu'il ne peut trouver dans son pays. Les pouvoirs publics veilleront au respect du droit naturel qui place l'hôte sous la protection de ceux qui le reçoivent. Les autorités politiques peuvent en vue du bien commun dont elles ont la charge subordonner l'exercice du droit à l'immigration à diverses conditions juridiques, notamment au respect des devoirs des migrants à l'égard du pays d'adoption. L'immigré est tenu de respecter avec reconnaissance le patrimoine matériel et spirituel de son pays d'accueil, d'obéir à ses lois et de contribuer à ses charges." CEC 2241

    Tout est dit...

  • En effet, l'essentiel est bien là. Merci pour cette contribution.

  • Dans les motivations du grand patronat pour les migrations massives, il y a non seulement la diminution des salaires de la main-d'œuvre, mais aussi la standardisation des modes de consommation résultant de la dissolution des identités nationales. Avec le mélange universel des peuples, plus aucune contrée n'échappe à l'importation de coca, de smartphones et de bien pire.

    La complaisance politique, dans les pays occidentaux, pour l'apport de communautés étrangères s'explique également par l'espoir d'améliorer les performances électorales. Les uns y ont vu un moyen de compenser leur discrédit parmi la population de souche. Les autres, cocus invétérés, ont jugé opportun de ne pas manifester leur opposition à une transformation qu'ils pensaient irréversible. Peu importe à tous que leurs partisans ne gouverneront bientôt plus rien, qu'ils finiront même par être balayés : ils veulent seulement gagner le temps de profiter de ce qu'il reste dans les caisses.

    Le cas des intellectuels médiatiques et universitaires est assez simple à comprendre - et découle de ce qui est dit dans le paragraphe précédent. Ils sont les porte-parole des pouvoirs qui les subventionnent. S'étant fixé pour règle de ne pas mordre la main qui les nourrit, ils pensent comme on leur ordonne de le faire, c'est-à-dire qu'ils ânonnent les slogans qui leur sont dictés.

    De manière générale, n'oublions pas l'importance de la peur dans les prises de position de tout un chacun : crainte de la stigmatisation publique, de la mise au ban sociale, de la radiation professionnelle, d'une éventuelle agression physique, d'une condamnation judiciaire de la part d'un magistrat au service de l'idéologie dominante.

    Quant à ceux qui se couvrent d'une apparence de sincérité, qui affichent leurs bons sentiments, jusqu'à donner des leçons de morale à leurs semblables, on peut leur proposer de méditer la citation suivante : "Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d'aimer ses voisins". C'est signé Jean-Jacques Rousseau ; la lucidité n'est interdite à personne.

  • Merci. Pour une fois, je me sentirai (un peu) rousseauiste.

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel