Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Quand un dossier du Figaro Magazine tacle le “Belgiquistan”, “coincé entre wokisme et islamisme”

IMPRIMER

Lu sur 7 sur 7 :

21 mars 2025

Aujourd’hui, le Figaro Magazine, supplément hebdomadaire du quotidien français, livre en ce sens un dossier consacré à la Belgique, ou plutôt au “Belgiquistan”, à en croire le titre du dossier de huit pages sur le sujet. Au menu: dénonciation de l’islamisme et du “wokisme”, déclarés responsables de la “tétanisation” du pays “face à cette idéologie qui avance en fissurant le principe de neutralité, censé garantir la cohésion du pays”.

Une Belgique présentée comme “gangrénée” de bout en bout

Pour l'illustrer, Le Figaro Magazine livre presque un guide touristique de tout ce que l’extrême droite abhorre à Bruxelles, en commençant par le quartier de Schaerbeek de la rue de Brabant et de la rue d’Aerschot. Deux très artères très proches l’une de l’autre respectivement associées à la communauté musulmane et aux travailleurs du sexe depuis longtemps. Les deux sont ici représentés comme vivant dans des “locaux délabrés et sales” et l’appel à la prière, dans la communauté musulmane, comme invasive, ou du moins dérangeante. La capitale belge serait ainsi “gangrénée” par “l’économie islamique” qui s’étendrait toujours plus. Une ville où de toutes petites filles apprennent à porter le voile, et où un collectif controversé de lutte contre l’islamophobie, le CCIE (Collectif contre l’islamophobie en Europe), héritier du CCIF, a trouvé refuge après la dissolution de ce dernier en France.

Le problème, selon le média français: le manque de diversité de la capitale belge, malgré le fait que Bruxelles accueille pas moins de 186 nationalités sur son territoire. Mais aussi le fait que les Belges se tairaient face à l’islamisme, bien que le sujet soit régulièrement mis sur la table du débat public. Les autorités ne nient pas la problématique des Frères musulmans, ou du risque d’actes terroristes djihadistes, et le débat sur certaines écoles musulmanes reste vif, mais tout cela n’apparaît pas dans les colonnes du journal français. Ici, les autorités apparaissent amorphes.

S’enchaînent plutôt les témoignages tendant à montrer que l’islam infuserait jusque dans les salles de classe des écoles et des universités, avec un antisémitisme “galopant”. Exemple avec Nadia Geerts, militante au Centre Jean Gol du MR, qui affirme que le cours de morale favoriserait “l’entrisme islamiste”. Elle est aujourd’hui vice-présidente du conseil d’administration de la RTBF, mais cela n’empêche pas le Figaro de relayer l’opinion d’un policier belge qui clame que “chez nous, la presse est muselée par l’islamo-gauchisme”. Le journal en voudrait pour preuve la défense du cessez-le-feu à Gaza par les Magritte en 2024, et accuse la RTBF de censure lors de la diffusion en léger différé de l’inauguration de Donald Trump (une accusation dont la société des journalistes de la télévision publique s’est formellement défendue).

Le PS, Ecolo et le PTB pris pour cibles

Les partis de gauche en prennent aussi pour leur grade, tous étant associés à La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon. Les critiques fusent contre le “clientélisme” du PS, désigné responsable de la montée de la Team Fouad Ahidar, et contre le “glissement vers l’extrême gauche” d’Écolo (dixit Étienne Dujardin, élu MR de Woluwe-Saint-Pierre) dont le soutien à des personnes voilées est particulièrement reproché. Même la complexité du système politique belge est jugée favorable à “l’entrisme islamiste et au lobbyisme woke”.

“La France devrait regarder ce qu’il se passe chez nous. Nous avons pris de l’avance mais vous ne serez pas épargnés par ce phénomène”, prédit un témoin, qui rappelle sa rencontre avec le prédicateur Fouad Belkacem. Arrêté en 2013, ce dernier a été déchu de sa nationalité belge et réside depuis en prison.

Commentaires

  • J'en ai été témoin dans ma propre pratique du cours de CPC (philosophie et citoyenneté), diplôme que j'ai passé (en attendant le retour de mon Visa pour donner le cours de religion), avec passage obligatoire et préalable pour tous les profs de cette nouvelle matière d'un "certificat de neutralité".

    J'ai donné des intérims dans des Athénées royaux principalement remplis d'élèves musulmans où on respecte avec crainte leur foi. Ok.

    Puis il m'est arrivé de faire quelques intérims dans un athénée royal principalement rempli de Belges de souches

    Une fois, j'y donnais un cours intitulé : "la passion suffit elle à fonder un amour durable" et je me croyais intelligent et "neutre" en ne précisant pas de quel amour je parlais.

    Je centrais ce cours principalement sur la notion philosophique "d'amour passionnel".

    A un moment donné les élèves me demandèrent si la passion fonctionnait différemment chez les filles et chez les garçons.

    Et j'ai répondu que les filles sont, en général (mais pas toujours) plutôt comme "ci" et que les garçons sont en général 'mais pas toujours) plutôt comme "ça". Les élèves semblaient passionnés et à la fin du cours ils se sont levés pour m'applaudir. j'étais surpris et étonné.

    Le lendemain j'étais convoqué par la direction et viré : mon cours n'avait pas été "neutre" : « il n'y a pas de différence entre les filles et les garçons ».

    CQFD : La Belgique en est là, entre islam et Wokisme.

Écrire un commentaire

NB : Les commentaires de ce blog sont modérés.

Optionnel