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  • Que se réjouisse le coeur de ceux qui cherchent Dieu (introit du 30e dimanche du T.O.)

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    Laetetur cor quaerentium Dominum:
    quaerite Dominum, et confirmamini:
    quaerite faciem eius semper.
     
    Que le cœur de ceux qui cherchent le Seigneur se réjouisse :
    cherchez le Seigneur, et soyez affermis:
    cherchez sans cesse sa face.
     
    Ps.  1
    Confitemini Domino,
    et invocate nomen eius:
    annuntiate inter gentes opera eius.
     
    Acclamez le Seigneur,
    et invoquez son nom:
    annoncez ses œuvres parmi les nations.
  • La vraie prière (30e dimanche du temps ordinaire)

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    pharisien_publicain.jpg

    Une adaptation de l'évangile de ce jour, la parabole du pharisien et du publicain, proposée par notre aml Pierre René Mélon :

    La vraie prière

    Deux hommes s’en furent à l’église pour prier ; l’un était fidèle à la tradition catholique, l’autre moderne.

    Le fidèle traditionaliste, debout, priait ainsi en lui-même : « Mon Dieu, je vous rends grâce de n’être pas comme ces chrétiens post-conciliaires qui trahissent le dépôt sacré, détruisent la sainte liturgie, inventent de nouveaux rites, suivent l’esprit du monde et minent la sainte Eglise de l’intérieur, il vaudrait mieux qu’ils fondent leur propre secte au lieu de subsister comme des tumeurs malignes au sein de l’institution divine ! Je vous remercie, mon Dieu, de n’être pas comme ces malappris qui ne s’agenouillent même pas pendant la consécration, communient dans la main et organisent des cocktails au fond de l’église. Dans vos églises, les chants grégoriens m’émeuvent, le son des guitares m’irrite, le bruit des tamtams me rend fou. En cinquante ans, ces renégats ont vidé les églises, détruit le scoutisme de mon enfance, répandu le relativisme et entraîné des millions d’âmes en enfer ! Dieu tout puissant, comment pouvez-vous supporter tout ce mal ? Pourquoi tardez-vous à punir ceux qui vous trahissent ? Je sais que vous êtes un Dieu patient et miséricordieux, mais là je ne vous comprends plus… Regardez vos vrais fidèles, ayez pitié de ceux qui forment la maigre cohorte de vos élus, le petit troupeau rescapé des horreurs de la modernité ! Ainsi, moi, je jeûne deux fois par semaine, je récite mon chapelet tous les jours et je donne volontiers de l’argent aux fraternités sacerdotales fidèles à Rome. Je fais l’aumône à quelques pauvres sympathiques et je soutiens financièrement un séminariste sud-américain qui porte le col romain. Chaque année, pendant mes vacances, je vais en pèlerinage dans un site marial ou dans un lieu d’apparition reconnu par l’Eglise. Mes enfants ont été scolarisés dans le réseau de l’enseignement catholique, je suis affilié à une mutuelle chrétienne et je fais du bénévolat dans une maison de retraite gérée par des religieuses voilées. Toute ma vie, je suis resté fidèle à vos préceptes. Me voici au soir de ma vie. Le monde me dégoûte, la corruption est partout, la tiédeur universelle. Je suis las et découragé. Donnez-moi, Dieu très bon, la récompense que vous avez promise à vos élus. »

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  • Et pourtant il y a un Dieu qui cherche notre cœur, un Dieu pour qui nous comptons tellement (30e dimanche du TO)

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    L'homélie de l'abbé Christophe Cossement (archive 2019) pour le 30e dimanche du temps ordinaire (C) :

    Nous comptons tellement pour Toi

    Je suis frappé de voir comment saint Paul résume sa vie : je me suis bien battu, j’ai gardé la foi. Que garder la foi à 2000 ans de distance des événements qui l’ont inaugurée, ce soit difficile, ce soit l’objet d’un combat, je m’en rends compte tous les jours. D’autant plus que nous menons ce combat presque seuls, tellement dilués dans une culture d’indifférence ou de suspicion envers Dieu. Mais que pour Paul, qui — j’imagine — croisait tous les ans des témoins oculaires de la passion et de la résurrection du Christ, ce soit aussi un combat, voilà qui m’interpelle. Garder la foi est donc toujours l’objet d’un combat.

    Il y a les doutes qui viennent de l’extérieur, et ceux que murmure notre propre cœur. La foi est un don de Dieu, mais on peut aussi pécher contre la foi en entretenant le doute. Ou en se contentant de demi-vérités, sans chercher plus loin (c’est spécialement le cas au sujet des légendes noires qui planent autour de l’histoire de l’Église). Ou en cultivant un certain cynisme envers Dieu, en lui disant : oui, oui, je croirai le jour où je te verrai agir… Oubliant que justement c’est celui qui craint le Seigneur qui le voit agir (Ps 111, par exemple), et pas celui qui met Dieu à l’épreuve (Dt 6,16).

    Il faut se battre, car notre cœur inquiet ou paresseux a tendance à s’oublier loin de la foi, et le jour où nous nous en rendons compte nous avons déjà dérivé si loin du rivage bienheureux, de la terre bénie de la vie avec le Seigneur.

    L’enjeu est pour nous, et il est pour tous ceux qui ont besoin d’entendre qu’il y a un Dieu qui les aime et qui s’est battu pour eux afin que la mort ne les engloutisse pas. Qui ont besoin d’entendre que c’est en tenant la main du Christ qu’on peut avancer au milieu des épreuves de la vie sans avoir le cœur qui se durcit, qui se replie, qui s’isole. Que c’est en tenant la main du Christ que l’on est sauvé. Tant de gens vivent sans la grande espérance, avec seulement de petits espoirs de ne pas manquer, de ne pas souffrir, de connaître des petits bonheurs.

    Et pourtant il y a un Dieu qui cherche notre cœur, un Dieu pour qui nous comptons tellement, chacun, un Dieu qui a tout créé pour nous et pour qui nous sommes chacune, chacun le trésor de la Création. Ah, si nous pouvions entendre Dieu nous dire : je t’aime tant, et je te cherche. Depuis les origines, Dieu dit à l’homme : « où es-tu ? » (Gn 3) Où est ton cœur ? Dans l’évangile aujourd’hui nous voyons deux types d’hommes. Un qui vient à Dieu avec sa bonne conscience, le cœur tout tourné vers lui-même, n’attendant rien de Dieu. Et l’autre qui a le cœur blessé par la découverte qu’il a si peu aimé, et qui vient demander à Dieu la guérison. Jésus nous apprend que le Père n’attend que cela, une petite ouverture de notre cœur pour venir le réchauffer et l’illuminer de sa tendresse.

    Qui ouvre encore son cœur au Père ? Qui accepte qu’il a besoin d’être sauvé ? Il y a tant de pharisiens modernes qui disent : je me sauve moi-même, je n’ai pas besoin de Dieu. Et il passent à côté du grand amour de leur vie. Ô Père, ravive en nous le désir d’être personnellement aimés de Toi ! Et, dans le silence, viens visiter nos cœur ! Nous comptons tellement pour toi.