C'est le premier dimanche de carême qu'a lieu "l'appel décisif" des catéchumènes qui seront baptisés à Pâques. C'est ainsi que, présidées par les évêques du lieu, ces célébrations se sont déroulées à la cathédrale de Liège, à la collégiale de Chimay, à la cathédrale de Namur, au monastère de Clerlande et à la cathédrale de Bruxelles. La célébration de l'appel "rappelle à tous les baptisés que leur baptême est une vocation, une interpellation qui sollicite leur consentement et engage résolument et profondément toute une vie qui prend un tournant capital." (catho.be)
Ces démarches constituent une lumière d'espoir dans la pénombre que traverse l'Eglise dans notre pays, alors que les médias mettent l'accent sur les procédures de "débaptisations".
Voici un témoignage en ligne d'un participant à semblable cérémonie d'appel :
"J'ai été touché devant toutes ces personnes, de toutes origines et de toutes conditions, qui ont décidé de demander le baptême. En quelques phrases, c'est l'essence d'une vie qui est résumée : vie souvent perdue, parfois abîmée, souvent vide, vide de sens et vide d'amour. Et toujours, l'espérance que le baptême leur ouvrira des horizons nouveaux. L'évêque les a rassurés : c'est à une renaissance à laquelle ils auront droit !
Moi qui ai été baptisé à l'âge de 2 mois, moi qui ai reçu une éducation religieuse, je suis plus qu'admiratif devant ces personnes qui, adultes, font le choix, assez radical aujourd'hui, de demander le baptême. Et ce choix n'est sans doute pas aussi facile qu'il peut paraître.
Hier, en ce premier dimanche de carême, nous entendions l'évangile de saint Matthieu1 dans lequel Jésus, après 40 jours de jeûne, fut tenté par Satan. Saint Matthieu dit même que l'Esprit Saint a conduit Jésus pour être tenté. Ni saint Marc, ni saint Luc ne lient l'action du Saint Esprit à la tentation2. Ce temps de carême nous invite nous aussi à aller au désert, à s'éloigner de monde qui bruit, pour aller à l'essentiel. Pourtant, ce ressourcement, ce re-centrage de nos vies, ne se fera pas sans un combat spirituel que nous avons à mener. Sans avoir à faire le choix, libre, d'aller vers Dieu. Ce que fit Jésus, vrai homme, à ce moment-là.
Ce que firent aussi, sans doute à des degrés divers, de nombreux catéchumènes. Ce que nous sommes tous amenés à faire, à un moment ou à un autre de nos vies. Mais avec la promesse, à chaque fois renouvelée, qu'au bout de nos chemins, qu'à chaque combat mené et gagné, il y a la renaissance !"
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Commentaires
Ce samedi une messe avait lieu pour célébrer les 1000 ans de l'église saint Denis à Liège! L'évèque, Mgr Jousten, y lança un vibrant appel à l'unité de l'Eglise liégeoise, à l'unité dans la diversité! Prenons-le au mot, et, pour commencer, qu'il ne soit plus opposé à la procession de la Fête-Dieu, mieux encore que le diocèse soit partie prenante ainsi que le doyenné de saint Lambert au coeur de Liège, nous voulons des actes concrets!