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La nouvelle constitution hongroise : la victoire de la vie et de la famille a de quoi déplaire à M. Verhofstatdt

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"Des nouvelles toniques nous viennent de cette nation d'Europe centrale qu'est la Hongrie, où le nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre Viktor Orban a adopté une nouvelle constitution qui devrait être ratifiée par le Président de la Hongrie, le 25 avril, et entrera en vigueur au début de 2012. La nouvelle Constitution est importante à plusieurs titres. Premièrement, elle constitue un signe d'une tendance qui se développe parmi les nouveaux États membres de l'UE pour protéger la vie et la famille. La constitution protège les droits de l'enfant à naître dès la conception (article 2) et garantit le caractère sacré du mariage entre un homme et une femme (article M). Il s'agit d'un énorme pas en avant pour l'Europe la Cour européenne des droits de l'homme et d'autres institutions intergouvernementales ont essayé pendant des années de compromettre la vie et la famille et d'intimider les nouveaux États membres de l'UE.

Il est étonnant de voir avec quelle rapidité on a condamné la nouvelle constitution. Des commentaires venant de l'aile gauche de l'Union Européenne dénoncent "un manque de transparence lors de sa rédaction" et le fait que son adoption ne soit pas soumise à un référendum.

C'est drôle comment ces institutions ne dénoncent pas le manque d'équité démocratique ou le manque de transparence lorsqu'une législation s'empresse d'aller dans leur sens. Le fait est que le nouveau gouvernement hongrois bénéficie d'une majorité très confortable parce que la population hongroise a voté dans ce sens. La nouvelle Constitution reflète cette option. Et comme j'appartiens à cette région d'Europe Centrale, je ne pourrais pas être plus fier de mes voisins du sud."

(Posté le | 19 avril 2011 par Roger Kiska, J.D. sur turtlebayandbeyond.org)

 

Voilà qui n'est pas fait pour plaire à notre ancien Premier ministre, Guy Verhofstadt :

"Le fait que la Hongrie se dote d'une nouvelle Constitution invoquant Dieu dans son préambule, protègeant la vie humaine dès le moment de la conception, et définissant le mariage comme "l'union conjugale entre un homme et une femme en fonction de leur libre consentementt", a immédiatement déclenché un tollé reflétant la rage et la colère de la gauche anti-vie et de l'establishment anti-famille de l'Union Européenne, qui s'inquiète du fait que cette constitution pourrait violer "nos valeurs européennes communes".

L'une des contributions les plus idiotes vient de Guy Verhofstadt, actuel Président du groupe libéral-démocrate au Parlement européen. La Belgique, pays qui, à la suite d'une série de mauvaises gestions des réformes constitutionnelles, est maintenant au bord de la désintégration, semble ne pas être dans une bonne position pour donner des leçons à d'autres pays sur les réformes constitutionnelles.

Pour votre plaisir, voici quelques extraits des diatribes de M. Verhofstadt:

"Nous invitons les autorités hongroises à soumettre le texte de la nouvelle Constitution à la Commission européenne pour évaluation, et à réviser les points qui ne sont pas conformes aux valeurs de l'UE."

N'est-il pas absurde que, dans le processus d'élaboration d'une nouvelle Constitution pour la Hongrie, le verdict de la Commission européenne (qui ne peut guère prétendre tirer sa légitimité d'un processus électoral démocratique) pèse plus lourd que la décision d'un parlement hongrois démocratiquement élu, et qui a adopté ce texte avec une majorité des deux tiers. M. Verhofstadt, semble-t-il, a un sérieux problème avec les processus démocratiques, puisque des experts non élus devraient avoir le dernier mot, sur la base des "valeurs de l'U.E.".

D'après Verhofstadt : "Les détails précis du document qui suscitent des préoccupations sont: les discriminations fondées sur l'orientation sexuelle, l'origine ethnique, l'âge et les caractéristiques génétiques, ne sont pas expressément exclues; les notions de mariage et de famille sont définies de façon à exclure les familles monoparentales, le concubinage et les couples homosexuels; la protection de la vie du fœtus dès le moment de la conception équivaut à une interdiction de l'avortement ".
 
Eh bien, au moins il ne fait pas mystère de ses priorités! Selon M. Verhofstadt, les droits de l'homme se réduisent de plus en plus à trois mantras: l'avortement à la demande, le mariage homosexuel et le rejet de toute forme de discrimination.

Accorder une plus grande protection à l'enfant à naître (qui, en réalité, est accordée en plus de la protection prévue par le droit international) est donc un motif de "préoccupation", sinon une pure et simple "violation des valeurs de l'UE". Et refuser de définir le mariage et la famille d'une manière qui inclue les relations homosexuelles, ou de ne pas prévoir un dispositif spécifique interdisant "la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle" constituerait un péché mortel par omission!

M. Verhofstadt oublie que ses propres concepts de la famille, du mariage, et d'"anti-discrimination" sont très controversés dans l'UE, et que les définitions figurant dans la nouvelle Constitution de la Hongrie ont précisément pour but de protéger le pays contre les dispositions que l'UE imposerait à l'avenir . Ayant été adopté par une majorité des deux tiers, ces définitions ont certainement une meilleure référence démocratique que les opinions de M. Verhofstadt.

"La Constitution prévoit également une liste des droits que tous les citoyens doivent remplir les uns par rapport aux autres (l'obligation de l'enfant adulte à prendre soin de ses parents vieillissants; le droit des travailleurs et des employeurs à coopérer en vue d'objectifs communs de la collectivité), ce qui est inhabituel et prépare
dangereusement le terrain à de larges interprétations juridiques. "

L'idée que des devoirs doivent correspondre à des droits est certainement étrangère à un homme politique comme M. Verhofstadt, qui semble croire que l'ordre juridique doit être un "supermarché des droits", dans lequel les citoyens ont beaucoup de droits, mais pas de responsabilités. N'est-ce pas plutôt cette perspective qui donne lieu à «de larges et dangereuses interprétations du droit"?

"Enfin, comme l'indiquait aussi la Commission de Venise du Conseil de l'Europe, l'ensemble du processus de rédaction de la Constitution a manqué de transparence, de flexibilité, d'esprit de compromis et temps suffisant pour en débattre. Des enquêtes réalisées en Hongrie donnent à penser que la majorité de la population estime que cela devrait être soumis à un référendum. "

Quelle bonne idée! En fait, 23 nouvelles constitutions ont été adoptées en Europe centrale et orientale depuis 1990, et seulement 10 d'entre elles ont été soumises à un référendum populaire dans les pays concernés, tandis que 13 ont été adoptés par les seuls organes législatifs. Pourquoi est-ce un problème dans le cas de la Hongrie, si cela n'en était pas un dans le cas de l'un des autres pays? Et si l'on jette un regard au-delà de l'Europe orientale, on ne manquera pas de constater que ni la Constitution des États-Unis, ni la Loi fondamentale allemande, ni la Constitution autrichienne n'ont été soumises au vote populaire; pourtant ces textes bénéficient d'une grande réputation et personne ne doute de leur légitimité.

En outre, M. Verhofstadt devrait se rappeler la façon dont le traité sur l'UE elle-même - y compris la Charte (bien mal rédigée) des droits fondamentaux de l'UE - a vu le jour. Lors de la première tentative, le soi-disant "Traité constitutionnel de l'UE", a fait l'objet d'un référendum dans seulement quatre des 27 États membres: alors que l'Espagne et le Luxembourg ont voté «oui», le résultat a été négatif en France et aux Pays-Bas. Et que s'est-il passé ensuite? Un nouveau projet de traité de substance identique a été adopté - la seule différence étant que le mot «Constitution» n'était pas utilisé, et rien de plus. Ce projet a été soumis à un référendum dans un seul des 27 États membres (Irlande), et lorsque le résultat de ce référendum a été négatif, l'Irlande a été pressée (précisément par des politiciens comme M. Verhofstadt et ses semblables) de recommencer le vote autant de fois que nécessaire pour obtenir un oui.

Décidément, M. Verhofstadt et la classe politique de l'UE sont vraiment en bonne position pour donner des leçons sur la légitimité démocratique ..."

Traduction (par nos soins) de la note de J.C. von Krempach, J.D. sur le site turtlebayandbeyond.org

 

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