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Tristes et abattus

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georges_rouault_le_christ_aux_outrages.jpgIl est difficile d’échapper à la tristesse et à l’abattement quand les médias ne cessent d’évoquer des faits commis contre des enfants par des hommes consacrés, surtout lorsqu’il s’agit d’un évêque. La justice a beau prescrire de tels faits, les taches restent indélébiles à l’image du tort fait à d’innocentes victimes qui ne parviendront sans doute jamais à effacer ces horribles souvenirs de leur mémoire.

Alors que nous nous apprêtions à vivre cette grande semaine en nous recueillant lors de l’évocation des évènements de la Passion et en nous apprêtant à goûter à la joie pascale, voilà que ces nuages viennent enténébrer à nouveau notre ciel intérieur. Nous avons beau savoir que cette campagne est délibérément entretenue par des médias qui savourent une joie mauvaise à l’idée du trouble qu’ils propagent dans les esprits et dans les cœurs, nous ne pouvons pas ne pas être atteints par leur battage.

Nous sommes révoltés et attristés en même temps. Que la justice des hommes prescrive de tels faits nous indigne sans doute, mais nous comprenons encore plus difficilement que des paroles et des gestes forts n’aient pas été prononcés par l’autorité ecclésiastique et que l’on se soit contenté de mettre ce personnage à l’écart dans telle ou telle communauté. Il ne suffit pas de déplorer ou de s’indigner. Le Christ n’a-t-il pas eu des mots très durs à l’égard de celui qui scandaliserait un seul de ces petits ?

Tristes et abattus, nous le sommes comme l’étaient ces deux hommes qui faisaient route vers Emmaüs alors que leur maître avait été arrêté, tourné en dérision, supplicié et mis à mort. Il leur faudra le secours d’un Compagnon venu se joindre à eux pour leur expliquer la signification de tout cela et ranimer leur foi et leur espérance.

Notre tristesse et notre abattement ne pourront trouver un apaisement que si nous vivons ces jours avec  le même Compagnon en ces moments où il s’est senti abandonné, où rien ne lui a été épargné : trahison, défections, outrages, médisances, calomnies, mépris, dérision, tortures, injures, supplices et mise à mort. Ce que nous vivons est bien peu de chose en regard de tout cela et c’est un bien grand honneur qui nous est fait lorsque nous sommes associés à ses souffrances par ceux qui cherchent à nous discréditer et à nous éclabousser de toute cette boue soulevée par les scandales.

Au terme de ces trois jours qui viennent, nous laisserons éclater notre joie quand notre Compagnon, sorti vivant du tombeau, fera route à nouveau avec nous, même s’il nous faudra faire face à de nouvelles épreuves et à de nouvelles campagnes médiatiques car le monde nous hait comme il a haï le Christ avant nous.

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