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Les silences de la Commission « Ecclesia Dei »

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0308-bur-l.jpgDans un entretien exclusif accordé à l’hebdomadaire Famille Chrétienne, le cardinal Raymond Leo Burke (photo), préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique (sorte de cour de cassation prévue par le code de droit canonique) confirme que le motu proprio Summorum Pontificum  sur l’usage actuel des livres liturgiques en vigueur à l’ouverture du concile Vatican II  n’entre pas dans le cadre d’une exception (« indult »)  mais possède bien valeur de loi.

Ce n’est pas un scoop… Mais le cardinal  explique aussi les raisons de publier  une « instruction » pour fournir des réponses aux questions sur l’application de « Summorum ponti­ficum », questions qui, dit-il, ne pouvaient être traitées dans le motu proprio lui-même. « Le Saint-Père avait indiqué, à l’époque de la promulgation, qu’il y aurait une instruction. Cela a mis beau­coup de temps. Tant qu’il n’y avait pas d’orientation spécifique donnée, il pou­vait y avoir des désaccords dans l’appli­cation… Désormais, nous disposerons d’une orientation pratique qui garantira l’application de ce motu proprio ». Surtout, le président du Tribunal précise : «  Tout recours concernant l’application du motu  proprio doit d’abord être adressé à la Commission pontificale Ecclesia Dei. Si l’une des parties n’est pas satisfaite de la décision, elle parvient jusqu’à nous. Mais notre jugement sera limité, car nous traiterons l’affaire dans un cadre strictement juri­dique. Nous examinerons s’il y a eu violation de la loi canonique, soit dans la procédure suivie, soit dans la décision prise, soit encore dans le contenu de la décision même »

Il ne fallait pas être grand clerc pour prédire que se multiplieraient les groupes de fidèles « traditionalistes » essuyant des refus, motivés ou non  -et parfois curieusement- par leurs  curés et ensuite leurs évêques.  Ces fidèles se sont ensuite tournés vers la Commission pontificale « Ecclesia Dei »  en invoquant l’article 7 du motu proprio « Summorum Pontificum » . Cet article stipule en effet :  « Si un groupe de fidèles laïcs dont il est question à l’article 5§1  [ndlr : demandeur de la célébration de la messe selon la forme extraordinaire du rite romain] n’obtient pas du curé les choses demandées, qu’il en informe l’évêque diocésain. L’évêque est instamment prié d’exaucer le désir de ces fidèles. S’il ne peut pas pourvoir à cette forme de célébration, qu’on en réfère à la Commission pontificale Ecclesia Dei » Mais, ce qui surprend c’est que cette Commission demeure souvent silencieuse, n’accusant même pas réception du recours qui lui est adressé,  et ne se prononce pas formellement sur le sort qu’elle réserve au fond du litige qui lui est exposé. Est-elle donc dépourvue de pouvoirs juridictionnels ou est-ce là un déni de justice dont devrait être saisie la Signature apostolique ?  C’est là un point capital, qui devrait être abordé par l’instruction d’application du motu proprio que ces groupes attendent comme Sœur Anne …

Pour en savoir (peut-être) un peu plus, lire le dernier numéro de Famille Chrétienne (ICI). Signalons aussi que La Nef publie dans son numéro de ce mois un entretien avec le même cardinal Burke ().

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