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La chute de l’empire romain ?

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emeute_150.jpgL’installation envahissante de « foederati » organisés sur son territoire a définitivement perdu l'empire romain d'occident au cours du Ve  siècle, après plusieurs sacs de la capitale historique et des grandes cités de la Romania occidentale. Allons-nous vivre (mutatis mutandis) un remake de la « chute de Rome », dont la citoyenneté et les institutions se noyèrent finalement dans le flot des tribus migrantes que, bon gré mal gré, elle accueillit toujours plus nombreuses, sur son territoire ?

L’excellent site « Benoît et moi » reproduit en traduction française cette réflexion de Massimo Introvigne (La Bussola Quotidiana, 10 août 2011)) à propos des émeutes « communautaires » qui ont éclaté à Londres et dans d’autres cités britanniques :

« Le phénomène, observe-t-il,  est né - et en ce sens est similaire à celui des émeutes causées en Tunisie et en Egypte lors du «printemps arabe» - de la crise économique et la hausse du coût de la vie.(…).Toutefois, si la crise économique a produit et produit en Grande-Bretagne des phénomènes aussi graves, une cause doit être recherchée dans l'échec - désormais admis, même par une partie de la classe politique britannique - du modèle multiculturaliste, dont jusqu'à il y a quelques années Londres était fière, et même nous proposait comme une solution à tous les problèmes de l'immigration. En Grande-Bretagne, le multiculturalisme est devenu le mot d'ordre de la gauche et des "professionnels de l'anti-racisme " après 1968, et a signifié subventions et large autonomie pour les divers groupes ethniques du Nigeria, des Caraïbes, indiens, pakistanais. Mais la méfiance de cette gauche pour le patriotisme a empêché de transmettre aux immigrants un ‘récit commun’ »  

Introvigne estime que  le problème a débuté par une revendication d'autonomie avancée par les musulmans « dont les demande vont bien au-delà de la préservation d'une langue, d'une musique, ou d'une cuisine et investissent la sphère fondamentale des relations de la famille et des droits humains (…) transformant le respect des différentes traditions culturelles qui peuvent coexister - à l'intérieur, justement, d'une «histoire commune» - en concessions périlleuses aux demandes d'abord des musulmans et puis aussi à d'autres, leur permettant de s'organiser séparément en ce qui concerne le droit de la famille, des pratiques comme l'utilisation de certaines drogues «ethniques» et la gestion des districts où ils sont majoritaires. En période de prospérité économique, un certain ordre public était au moins maintenu, non sans révoltes occasionnelles. En temps de crise économique grave et de chômage majoritaire parmi les jeunes, les quartiers, «ingérables» par la police explosent et la prétendue gestion responsable et séparée des communautés ethniques s'avère peu fiable ».

Le multiculturalisme britannique, constate Massimo Introvigne, a donc échoué  et le problème n’est pas très différent ailleurs en Europe. « S’agissant de l’Italie, poursuit-il, la situation est potentiellement non moins explosive qu'en Angleterre. A Turin, par exemple, vingt cinq pour cent des jeunes entre quinze et vingt ans a des parents non italiens , et le problème du chômage n'est pas moins grave qu'à Londres. Ce qui nous a épargné jusqu'à présent de révoltes dans le style de Tottenham - où le multiculturalisme est mort - et des banlieues parisiennes, - où l'inculturalisme est mort - est une «troisième voie» italienne qui a essayé d'éviter les quartiers et ghettos mono-ethniques (…) et a tenté de proposer aux familles individuelles d'immigrants une offre d'intégration, plutôt que de déléguer de façon ambiguë une "gestion séparée" à chacune des communautés. Mais notre histoire, elle non plus, n'est pas qu'une histoire de réussite, et la tentation de parcourir des routes erronées - par exemple, il y a encore dans notre Parlement des chantres du multiculturalisme - est toujours au coin de la rue »

Tout l’article ici : LES APPRENTIS SORCIERS DU MULTICULTURALISME

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