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Reflets de l’universalité de l’Eglise

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Quand on regarde la foule des pèlerins réunis à Madrid, on est frappé par cette multitude de drapeaux portés par les jeunes. Peut-être y en avait plus que ceux qui sont représentés à l’ONU. C’est une expérience merveilleuse de voir le drapeau australien dans le voisinage immédiat de celui du Rwanda. Nous pensons à cet évêque de Darwin. Son diocèse compte plus d’un million de kilomètres carrés. Age moyen de la population : 28 ans. Le groupe qu’il accompagne est composé pour un tiers d’indigènes. « Ayons confiance que ces jeunes-là, ils sont l’Eglise d’aujourd’hui ! Ils sont tous rassemblés à l’invitation du Pape pour prier Dieu ensemble. Pour moi c’est une expérience de communauté, d’amitié universelle ».

Ce qu’on touche avec le regard et avec la foi, c’est le reflet de la catholicité de l’Eglise, de sa nature universelle. On dresse souvent des catégories à l’intérieur de l’Eglise. On aime bien savoir à quelle « chapelle » appartient tel ou tel ; qu’il s’agisse des laïques, des prêtres ou des évêques. Mais aux JMJ, on peut voir que participent à la même démarche des gens de tous pays, de tous horizons et de toutes sensibilités. Diversité des habits, des tenues. Pour les jeunes, c’est aussi une expérience de rencontrer des groupes avec lesquels ils n’auraient pas spontanément fraternisé dans le cadre d’une rencontre chez eux, dans leur diocèse. Mais ils ont fraternisé aux JMJ, en raison du caractère universel de l’événement.

 On parle avec des australiens, on parle avec des africains, avec des sud-américains, avec des catholiques français qui vivent leur foi avec une sensibilité différente de la sienne. Dans l’Eglise, les étiquettes collent mal parce que la foi dans le Christ les décolle. Il y a des jeunes qui sont présents avec des d’autres issus du même diocèse, il y a des communautés charismatiques. Il y a des jeunes qui suivent la messe dans la forme extraordinaire.

 Finalement, les jeunes se posent les mêmes questions. Ils sont heureux d’être ensemble et de partager cette profonde expérience spirituelle que représentent les JMJ, dans la même direction que les jeunes des cinq continents qui portaient la croix des JMJ, dans le chemin de croix du vendredi 19 août.

 Le lendemain, au soir, le Pape Benoît XVI avait prévu de s’adresser aux jeunes durant une veillée de prière, à la base aérienne de Cuatro Vientos. L’affluence était supérieure à ce qui avait été prévu. Un million et demi de pèlerins réunis autour du successeur de Pierre ! Mais un orage s’est abattu sur Cuatro Vientos, obligeant le Pape à interrompre son homélie, peu après le début de sa lecture.

 « Le Seigneur nous envoie beaucoup de bénédictions avec la pluie… Votre force est plus grande que la pluie », a dit Benoît XVI. Pendant l'interruption de la veillée en effet, les jeunes ont continué à manifester leur enthousiasme et leur joie, bravant la pluie et le vent.

 La veillée s'est poursuivie par un temps d'adoration du Saint sacrement. Comme par enchantement, le silence est tombé sur la foule de plus d'un million de jeunes. Un silence impressionnant qui contrastait avec les exclamations, les chants, la vitalité que les jeunes avaient manifesté peu auparavant. C’est cela aussi l’universalité de l’Eglise : le peuple de Dieu qui prie et qui adore le Verbe incarné, Dieu qui s’est fait l’un d’entre nous.

Après l'adoration, le pape s'est à nouveau adressé aux jeunes en disant : « Chers jeunes, nous avons vécu une aventure ensemble... »

Commentaires

  • Oui, et ces exclamations sympathiques et bruyantes suivies du silence sont décidément caractéristques de notre catholicité: j'ai constaté maintes fois le même phénomène lors du pèlerinage de Chartres, notamment quand tous ces jeunes s'agenouillent au moment de la consécration.

    En ce sens, le silence est plus parlant que le bruit!

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