Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sophie et Hans, décapités par les bourreaux nazis

IMPRIMER

"Le 22 février 1943, quelques jours après la fin de la bataille de Stalingrad, Sophie et Hans Scholl, âgés respectivement de 20 et 23 ans, étaient décapités par les bourreaux nazis. Quatre jours plus tôt, ils avaient été arrêtés en train de lancer des tracts du mouvement clandestin la Rose Blanche, dans la cour de l’Université de Munich.

Je suis actuellement plongé dans la lecture des Lettres et carnets de Hans et Sophie Scholl. Publié par Tallandier en 2008, l’ouvrage existe maintenant en Livre de Poche (n° 31913), l’édition à laquelle je me réfère.

Le groupe de la Rose Blanche a été fondé par quelques étudiants et intellectuels, principalement catholiques, au printemps 1942..."

Ainsi commence une note émouvante de Fiodor sur son blog "Un idiot attentif". J'aime ce blog d'où se dégage un sens profond du spirituel et de l'humain. Cela vaut le détour : http://un-idiot-attentif.blogspot.com/

"Au fond, dans le cœur de ces jeunes gens généreux confrontés à la plus affreuse des expériences humaines, s’est dévoilé le mystère d’une bonté que rien ne peut anéantir. En témoigne ce beau passage du Journal de Russie, que Hans tient pendant l’été 42. On y trouve des accents dignes des Prophètes d’Israël et des Psaumes: «Que les fleurs sont belles, sur le talus de la voie ferrée! Comme si elles s’étaient donné le mot pour que ne manque aucune couleur, elles fleurissent ici avec une douce violence… partout: à côté des bâtiments en ruine, des wagons de marchandises consumés, des visages humains dévastés. Les fleurs poussent et les enfants jouent innocemment au milieu des ruines. Ô Dieu d’amour, aide-moi à triompher de mes doutes. Oui, je vois la Création, qui est ton œuvre, et qui est bonne. Mais je vois aussi l’œuvre des hommes, notre œuvre, qui est cruelle, qu’on appelle destruction et désespoir, et qui afflige toujours l’innocent. Aie pitié de ces enfants! Combien de temps encore doivent-ils souffrir? Pourquoi la souffrance est-elle si injustement infligée? Quand la tempête finira-t-elle par emporter tous ces impies, qui souillent ton image, qui sacrifient le sang d’innombrables innocents à un démon? Le monde entier brille à nouveau, aussi loin que l’œil puisse voir, après cette pluie» (p. 275).

Les commentaires sont fermés.