C’est clair comme le soleil : il y a des pays où « il fait Dieu » comme dirait comme dirait Didier Decoin parlant de sa propre conversion. En Afrique, pas de prêtres « en recherche » ni de crise des vocations. Les Africains ont la foi sans états d’âme, celle des communautés chrétiennes fondées par les missionnaires aujourd’hui si décriés par une Eglise occidentale qui ne sait plus transmettre son propre héritage.

Samedi 10 septembre 2011, Mgr Antoine Ganyé, archevêque de Cotonou, au Bénin (l’ancien Dahomey de l’époque coloniale) a ordonné 28 nouveaux prêtres, dont 23 diocésains et 5 religieux Camilliens. Cet archidiocèse
compte 2 millions d’habitants. A titre de comparaison, l’ensemble des diocèses belges (11 millions d’habitants) a compté cette année 6 ordinations sacerdotales (3 néerlandophones, trois francophones)…

Lu dans « La Croix du Bénin » :

Paroisse Saint Michel de Cotonou. Il est 9h30. La longue procession des prêtres se dirige vers l’église. Une foule nombreuse de fidèles, parents et amis participe à la cérémonie d’ordination de 23 nouveaux prêtres et 5 religieux Camilliens.

L’Eucharistie est présidée par Mgr Antoine Ganyé, archevêque de Cotonou et concélébrée par environ 200 prêtres. Au début de la cérémonie, Mgr invite toute l’assemblée à prendre conscience de la gravité de la cérémonie et à la vivre pleinement.

Dans son homélie, l’archevêque exprime sa reconnaissance à Dieu pour le sacerdoce, le plus grand don fait aux hommes. C’est aussi un grand jour pour les ordinands qui, par l’imposition des mains et la prière consécratoire, sont à jamais configurés au Christ. C’est lui qu’il faut imiter dans son humanité. Car « pour être prêtre, il faut être pleinement homme » affirme Mgr Ganyé. Selon lui, le prêtre doit avoir toutes les qualités humaines. Il doit être homme selon la volonté du Créateur même s’il porte en lui les blessures du péché. D’un cœur d’airain, il doit assumer les trois charges du pasteur : l’enseignement, la sanctification et le gouvernement. Mais leur premier devoir restera l’enseignement pour le peuple de Dieu, un véritable enseignement et « non une nourriture indigeste». Cette nourriture n’est rien d’autre que la Parole de Dieu que le prêtre doit d’abord s’approprier avant de la porter au peuple de Dieu. « De cette Parole, rappelle le célébrant, vous n’êtes point les maîtres mais les serviteurs. Car elle est au-dessus de nous tous ». C’est pourquoi les prêtres devront à travers leur prédication respecter le peuple de Dieu. Notre époque offre le relativisme et le rationalisme qui vident les vœux d’obéissance, de chasteté et de pauvreté de leur spiritualité. La seule spiritualité qui fait naître et alimente la vie du prêtre, c’est « l’amour de Dieu » précise l’archevêque. Cette spiritualité doit être cultivée à travers l’exercice de la communion fraternelle, de la prière et des conseils évangéliques. Mgr Ganyé invite les nouveaux prêtres à se confier aux soins maternels de la Vierge Marie à travers la récitation quotidienne du Rosaire.

L’impression des nouveaux prêtres rencontrés à la sortie de la messe est celle de remerciement et de gratitude à Dieu. C’est ici : COTONOU: 28 nouveaux prêtres pour l’Eglise

Rappelons que Benoît XVI se rendra en visite officielle en République du Bénin, du 18 au 20 novembre prochains.