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Les anawîm d'aujourd'hui

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Un message du P. Boquet, Directeur général de Human Life International :

Chère famille de H.L.I.,
 
Cette semaine, séjournant en Louisiane, j'ai visité une amie qui travaille fidèlement dans le mouvement pour la vie depuis de nombreuses années. Elle a consacré son temps et son énergie à informer les gens, surtout les jeunes, des maux que représentent l'avortement et ceux qui le promeuvent. Ses propres problèmes de santé n'ont pas entamé sa détermination et son dévouement pour répandre l'Evangile de la Vie. Lors de notre visite, elle m'a reconté l'histoire d'un petit garçon à naître, de vingt-et-une semaines, trouvé dans la benne à ordures d'un avortoir dans le Texas.
J'ai été horrifié par les photos que j'ai vues de ce précieux enfant, brisé, démembré et éliminé comme s'il faisait partie des détritus communs.

Ses yeux étaient remplis de douleur et d'une grande tristesse quand elle m'a fait part de la façon dont il a été trouvé. Mon cœur était trop lourd, et je suis resté sans voix. Après quelques moments de réflexion silencieuse, elle m'a regardé et m'a dit: «Que pouvons-nous faire face à cette terrible maladie qui ronge notre monde?" Puis elle a ajouté: «Que pensez-vous qu'ils feront avec vous ou moi, alors qu'ils peuvent si facilement se débarrasser d'un innocent, d'un enfant sans défense?"

Je me souviens avoir quitté son domicile cet après-midi sans que me quittent ses questions et l'histoire de ce petit garçon dont la vie a été étouffée parce qu'il était indésirable, indésirable. Je me souviens avoir pensé à ses grands-parents, à ses frères, sœurs, oncles, tantes et cousins; ils ne l'ont pas connu, ou même ignorent qu'il a existé.L'image de son corps déchiré est restée fixée dans mon esprit toute la soirée. Cette nuit-là, je me suis alors assis devant le Saint Sacrement; j'ai pensé à la lecture de l'Exode 22, 20-26, qui parle de la veuve et de l'orphelin, et de mes obligations envers eux. Ce précieux enfant innocent, un don de Dieu, a été assassiné et jeté par sa mère et par son père, qui étaient censés le protéger, l'aimer et être son refuge. Il dépendait d'eux, mais ils l'ont abandonné. Non seulement ses parents l'ont abandonné, mais la société en a fait tout autant.

Il y a tellement de gens que l'on refuse d'aimer - les personnes âgées, les personnes gravement handicapées, les personnes aux prises avec des problèmes mentaux, les pauvres, les victimes d'agressions et de guerres, les mourants, les malades: ce sont les anawim d'aujourd'hui - ceux qui cherchent Dieu pour être délivrés. «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta pensée. Tu aimeras ton prochain comme toi-même» (Matthieu 22:40). Si nous nous considérions chaque homme comme notre prochain, comme un frère humain, comme un être créé par le même Dieu bienveillant, le monde serait un endroit très différent. Non, je ne suis pas un rêveur. Que le combat pour la vie soit livré aux Philippines, en Asie, en Afrique, au Mexique, aux Etats-Unis, au Canada, en Amérique du Sud, en Irlande, en Espagne, en Russie, en Italie, en Chine, en Inde, en Australie ou sur tout autre terrain, la solution demeure la même. Les promoteurs de la culture de mort y ont pris pied un pied parce que nous avons oublié le message central de Jésus. Nous avons oublié les deux commandements dont procèdent la loi et les prophètes.

Notre travail dans la défense de la vie et la dignité de la personne doit continuer sur tous les fronts jusqu'à ce que nous venions à bout du camp de la mort. Nous accomplissons cette tâche lorsque nous manifestons la vérité, la lumière et l'amour de Dieu à l'égard de chaque personne que nous rencontrons. Nous devons exercer à nouveau notre responsabilité envers l'autre et ne pas oublier que nous sommes proches les uns des autres. Nous devons préserver l'émerveillement précieux de la vie de tous, aider ceux qui en ont besoin, nourrir les affamés, fournir un toit aux sans-abris, habiller ceux qui sont nus, accueillir l'étranger et prodiguer des soins aux mourants.

La bienheureuse Mère Teresa a eu ces paroles: "Quand une personne pauvre meurt de faim, cela n'arrive pas parce que Dieu ne prend pas soin d'elle. Cela arrive parce que ni vous ni moi ne voulons donner à cette personne ce dont elle a besoin. Etre indésirable, mal aimé, délaissé, oublié de tous, je pense que c'est une plus grande faim, une plus grande pauvreté que de n'avoir rien à manger."

La bienheureuse Teresa a compris pleinement la maladie et son remède. Sa solution a été d'embrasser la beauté et de rappeler cette beauté au monde. Elle n'avait pas peur et restait inébranlable dans cette mission.

Je suis reconnaissant à mon amie et à toutes ces nombreuses personnes qui, chaque jour, défendent comme elle la dignité de la vie et témoignent de la puissance transformante de l'amour. Je suis plein de reconnaissance à toute personne qui, en toute liberté et par amour, soigne les malades, les personnes âgées, les pauvres et les marginalisés; reconnaissant à l'époux et à l'épouse qui restent fidèles jusqu'à la mort, aux enfants qui prennent soin de leurs parents âgés, aux parents qui s'occupent de leurs enfants qui nécessitent des soins spéciaux, à ceux qui travaillent tous les jours parmi les plus pauvres du monde, à ceux qui sont solidaires des oubliés et des sans défense, à ceux qui ont tout sacrifié courageusement pour la vie de leurs frères et sœurs. La transformation du monde et l'édification d'une culture de la vie commence avec des gens comme ceux-ci.

Je termine avec les paroles de Mgr Charles Chaput, lorsqu'il encourage ceux qui travaillent pour la protection de la vie: "Rien de tout ce que nous faisons pour défendre la personne humaine, peu en importe l'importance, ne restera sans fruits ni ne sera définitivement oublié. Nos actions retentissent sur la vie des autres et conduisent d'autres cœurs dans des voies que nous ne pourrons jamais comprendre pleinement sur cette terre. Ne sous-estimez jamais la beauté et la puissance du témoignage que vous donnez dans votre travail en faveur de la vie. ("La politique et le diable: Vivre en tant que catholiques à l'ère de l'incrédulité", South Bend, Indiana, le 8 avril 2011)

Sincèrement vôtre dans le Christ,

Père J. Shenan Boquet, Président de Human Life International

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