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Drame du tunnel de Sierre : l’Eglise aussi fait son devoir

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La RTBF bruisse d’informations sur les psychothérapies et autres exercices mentaux utiles pour apaiser le traumatisme du drame. Et sur le plan spirituel ? Bien que les médias belges n’en fassent guère mention, la présence catholique au milieu des rescapés et des familles n’a pas failli non plus. Dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne, voici le témoignage de l’abbé Zuber, curé de Sierre (Valais) où s’est produit l’accident dramatique :

Mercredi 14 mars, la Belgique s’est réveillée traumatisée par la mort de 22 de ses enfants en classe de neige. La veille, leur car affrété par l’enseignement catholique flamand, a été victime d’un dramatique accident dans le Valais suisse. Sur place, dans la ville de Sierre, les parents ont été accueillis par les services de secours, la cellule de soutien psychologique et le curé de la ville, l’abbé Robert Zuber. Ce dernier nous raconte cette journée.

5h45 – « Mon vicaire m’envoie un message rapportant le bulletin d’informations de 5h30 annonçant l’accident dans notre ville. Un bus belge a violemment percuté un mur d’une bande d’arrêt d’urgence sous un tunnel, causant la mort brutale de 28 personnes, dont 22 enfants âgés d’une douzaine d’années. Tous venaient d’écoles catholiques de la Flandre néerlandophone. Stupeur. Nous n’avons  jamais eu d’aussi terrible accident routier dans toute la Suisse. En appelant mon vicaire, nous nous demandons que faire. Nous décidons alors que la journée d’adoration de jeudi, de 8h à 1h le matin suivant, aura comme intention les victimes de cet accident et leurs familles. »

8h30 – « Après les laudes, j’appelle la police pour dire que je me mets à leur disposition. Deux minutes plus tard, ils me rappellent et me demandent de venir sur les lieux du drame, aux côtés de la cellule de soutien psychologique. Deux cents personnes sont sur place pour les secours, certains ont travaillé toute la nuit. »

16h – « L’attente des familles venues de Belgique par leurs propres moyens, par train ou par avions affrétés par le gouvernement belge, a duré toute la journée. Mon téléphone portable éteint, j’ai été à l’écoute des secouristes mais j’ai surtout passé mon temps à prier et à enchaîner les chapelets, la seule chose vraiment utile durant cette journée. »

Les familles se réconfortent les unes les autres

17h30 – « Les familles sont arrivées, accompagnées d’un évêque auxiliaire et de l’aumônier d’un aéroport. Personne ne savait alors quelles étaient les identités des enfants morts. L’émotion était à son comble. Sous le choc, ces familles ont fait montre d’une belle solidarité. Dans ce climat très lourd d’incertitude et de tristesse, on a vu des familles se réconforter les unes les autres. Les parents ont alors appris dans quel hôpital se trouvait leur enfant et chacun est parti par ses propres moyens, sans se rendre compte que certains d’entre eux n’avaient pas reçu d’information, et que leur enfant était mort. »

18h – « Les parents sont sous le choc. Il n’y a pas de révolte.
La seule réponse que nous pouvons  apporter est notre prière, notre silence, notre compassion et notre présence. Nous croyons que Dieu rejoint les familles dans ce moment de drame insupportable. Il n’est pas responsable de cet accident et se fait proche des familles à travers ces démonstrations de solidarité. On m’a rapporté que l'archevêque de Bruxelles, Mgr André Léonard, a rencontré dans la matinée, avant leur départ de Belgique, des parents qui ont, selon lui, “ressenti quelque chose qui ressemblait au cri de Jésus sur la croix: Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné?” »

18h30 – « Avec les psychologues présents, nous n’avons pas trop été sollicités car, outre la barrière de la langue, les parents étaient trop sonnés. Ce n’est que demain [jeudi 15, ndlr] qu’ils vont commencer à réaliser l’ampleur du drame, jour où ils repartiront au plus tôt pour leur pays, accompagnés ou non de leur enfant. Leurs aumôniers les y attendent avec toutes leurs familles. La Belgique n’a pas connu un tel drame depuis des années : la dernière journée de deuil national remonte à la mort du roi Baudouin Ier en 1993. Ce jeudi soir, notre messe paroissiale de 19h prendra une dimension nationale avec la présence de notre évêque, Mgr Norbert Brunner, et internationale en regard de l’intention à laquelle elle sera dite. » Ici : Accident de car en Suisse : le récit exclusif de l’abbé Robert Zuber, curé de Sierre

Merci, Monseigneur Léonard, merci les Suisses…

Commentaires

  • Les médecins et même les psychologues (et surtout les athées) n'aiment pas la mort. Ils en ont peur, ne savent pas et n'osent pas en parler.

    Lorsque la médecine se trouve dans l'impossibilité de sauver un malade, bien souvent le médecin évite d'encore le rencontrer, en devant lui avouer l'échec de son art de guérir. Il est surtout formé pour dire fièrement au patient « ça va aller, la médecine va vous sauver », mais pas pour lui dire « désolé, on ne peut plus rien pour vous ».

    Dans ce cas-là, le médecin est bien content de passer le relais à un prêtre quand le patient est catholique. Le prêtre a reçu une formation pour accompagner les gens dans toutes les moments de leur vie, y compris (et peut-être surtout) les derniers moments, les plus difficiles à accompagner.

    En Belgique, l'athéisme a voulu être reconnue comme religion officielle, pour pouvoir bénéficier de subsides. Elle a alors plagié littéralement les catholiques, en se créant des lieux de culte, des prêtres, des célébrations, des rites, à l'image de ceux des catholiques.

    Mais leur rite de funérailles laisse une impression de froideur ou de non sens. Ils essaient de faire « comme les non athées », mais il leur manque l'essentiel. Un de leur dogme est en effet le non sens de la vie, avec comme corollaire celui de la mort, qui ne serait qu'un retour au néant de la matière inerte. Il leur est donc impossible de célébrer la mort comme un au revoir, un adieu à leur défunt, une espérance. Ils sont donc réduits à évoquer le passé et donc sa mémoire, son œuvre, les moments passés ensemble.

  • Je compatis de tout mon coeur à la douleur des parents de ces 22 enfants et de ceux encore hospitalisés dans un état grave. Nos prières vous accompagnent.

    Non, en effet Dieu n'est pas responsable de ce drame. Non Il ne vous a pas abandonnés, soyez en sûrs ! Aussi effroyable que la mort de nos proches et qui plus est de la chair de notre chair puisse paraître, continuons d'espérer car non la mort n'a pas le dernier mot ! De l'autre côté du voile de la vie, Dieu accueille vos enfants. ils ont besoin de nos prières et à leur tour assurent à leur famille restée sur terre de leurs intercessions toute puissante auprès de Dieu, dans l'attente de merveilleuses retrouvailles dans l'au-delà.

    Croyant réellement que du plus grand mal Dieu tirera le plus grand bien. Bientôt la résurrection !

    En union de prière !

    Philippe

  • Soyons plein d'espérances, même dans le malheur. C'est la force du chrétien.

    Ces familles sont chrétiennes. Ces enfants issus d'écoles catholiques, si je ne me trompe.

    Les parents et des milliers de personnes sont allés à l'église confier à Dieu leur peine, leur souffrance.

    Ces familles très dignes recevront la grâce de la paix auprès de Dieu dans son Eglise.


    Leurs enfants sont près de Dieu, mais présents à leur côté.
    De la même façon les familles qui ont perdu dans l'accident un père, une mère (instituteurs, accompagniatrices, chauffeurs) on gagné au ciel un allié.


    En union de prières surtout.

  • Constatons également que, dans les écoles catholiques touchées par cette catastrophe comme dans les autres, il n'existe plus de chapelle ou de lieu de recueillement où prier...

  • C'est exact. Mais pourquoi est-ce ainsi?
    L'immense malheur de notre monde est le fait que dans ces écoles catholiques, les professeurs, et en particuliers les professeurs chargés de donner le cours de religion, le directeur, ne vont, pour beaucoup, jamais ou rarement à l'église, encore moins le dimanche. Ce ne sont pas les enfants qui vont s'en étonner, car rentrés chez eux, ils se retrouvent face à des parents indifférents, tièdes ou morts dans la foi! Comment alors témoigner de sa foi, et du bonheur d'être croyant, de faire partie de la grande Famille Divine ?
    De là à ce qu'une chapelle dans les écoles ne soient plus considéré comme important. Qui irait s'y recueillir?
    Le monde des adultes ne donnent plus l'exemple et le témoignage de ce trésor de la Foi qu'ils ont pourtant au fond du coeur par le baptême! Alors d'où vient cet étonnement de la part des chrétiens fidèles lorsqu'ils constatent ce laisser-aller spirituel?

    Les chrétiens baptisés, pratiquants sont grandement en faute! Il est impératif de dénoncer ouvertement, en paroles ces phénomènes de tièdeur dans la foi, et montrer l'exemple surtout de toutes les richesses que nous pouvons avoir dans la Foi. Il faut pouvoir dire, comme Marie: Dieu fait des merveilles dans ma vie, dans celle de ma famille, ...

    J'ai constaté que lorque l'on parle d'un drame à la TV, à la radio, et qu'on en appelle à témoignage, les journalistes cherchent le dialogue avec les personnes en souffrance, mais je ne remarque JAMAIS que des personnes baptisées, chrétiennes, qui ont survécu à un drame mortel pour d'autres, rendent grâce à Dieu, et reconnaissent en cela la puissance de la Divine Providence, et cherchent alors à partager. Qui pense à REMERCIER DIEU, Marie, et tous les anges gardiens qui ne cherchent qu'une chose; nous sanctifier!

    Qui pense encore à confier sa famille et soi-même chaque matin, chaque soir, à Dieu et à Marie et à louer Dieu toute la journée, par un exemple de vie, et en faisant un simple petit chapelet médité ou une dizaine chaque jour, seul ou mieux encore; en famille, pour s'unir continuellement avec les Forces d'En Haut?

    L'être humain est devenu, pour une part, totalement autosuffisant, et pour une autre part, si timoré à exprimer la foi. On pense vraiment pouvoir s'en sortir sans Dieu! C'est ce qui fait le grand malheur, la violence montante, la désespérance de notre début de siècle, où on OBLIGE tout le monde à PENSER qu'il faut vivre sa foi caché, et qu'il s'agit de quelque chose de presque tabou!!!

    Mais au nom de la Miséricorde de Dieu, il n'est jamais trop tard pour se reprendre, se resaisir, et se tourner vers Dieu, demander pardon de nos fautes et de celles du monde entier; au nom de toutes les indifférences, offenses, sacrilèges, qui se font quotidiennement.

    Restons unis dans la prière.

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