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10 ans d'euthanasie en Belgique : une carte blanche de Mgr Léonard

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Catho.be (JDD) fait état de la carte blanche de Mgr Léonard publiée dans la Libre de ce mercredi 30 mai intitulée « Euthanasie : 10 ans après, où est le bien commun ? »

En voici quelques extraits.

Mgr Léonard estime d’entrée de jeu que dix ans après l’entrée en vigueur de la loi relative à l’euthanasie, un bilan s’impose, tout en rappelant qu’en 2002, les évêques de Belgique avaient déjà exprimé leurs craintes, notamment « celle d’une grave menace quant au respect non seulement des personnes les plus vulnérables, mais aussi des soignants ».

Mgr Léonard estime d’entrée de jeu que dix ans après l’entrée en vigueur de la loi relative à l’euthanasie, un bilan s’impose, tout en rappelant qu’en 2002, les évêques de Belgique avaient déjà exprimé leurs craintes, notamment « celle d’une grave menace quant au respect non seulement des personnes les plus vulnérables, mais aussi des soignants ».

L’archevêque de Malines-Bruxelles entend d’abord redire la sympathie que chacun éprouve à l’égard des personnes qui souffrent intensément, minées par la maladie et bouleversées par la perspective d’une mort prochaine. « Qui pourrait demeurer indifférent à leur désarroi ? », interroge-t-il. Pour lui, toute « demande de mort doit le plus souvent être décryptée comme un appel au secours ». Et de poursuivre : « Ce cri de détresse ne doit donc pas nécessairement être interprété comme une volonté de mourir à proprement parler. La réponse appropriée est alors de soutenir le désir de vivre en dignité qui se cache derrière la demande de mort. Et lorsque toute thérapie se révèle vaine ou, en tout cas, disproportionnée, des soins palliatifs de qualité doivent alors prendre la relève. Il importe de leur donner les moyens, encore insuffisants aujourd’hui, de se développer afin de permettre de vivre et de mourir dans la dignité et la sérénité. On évitera ainsi de mettre fin délibérément à la vie et de transgresser l’interdit, essentiel à toute société, de faire mourir intentionnellement une personne innocente ».

Admettant qu’il existe des cas où, d’un point de vue technique, « la distinction peut sembler mince entre certaines pratiques palliatives et certaines pratiques d’euthanasie », Mgr Léonard estime que « c’est  le contexte humain, la nature précise des moyens employés et l’intention qui font toute la différence ».

Il rend aussi hommage « au dévouement admirable et compétent des membres du personnel soignant qui, refusant tout acharnement thérapeutique, luttent contre la douleur, soulagent la souffrance et à, avec beaucoup de cœur, accompagnent  jusqu’au bout les malades et leurs proches ».  Il ajoute : « Je salue aussi le courage des soignants qui, malgré d’éventuelles pressions, exercent leur droit à l’objection de conscience et refusent de pratiquer l’euthanasie ou d’y participer ».

Liberté individuelle ?

Partant de l’argument souvent avancé pour plaider en faveur de la dépénalisation de l’euthanasie, à savoir la liberté individuelle de disposer de sa vie et de sa mort, Mgr Léonard estime que « dix ans après, on perçoit mieux que l’euthanasie n’est jamais une décision concernant seulement la liberté de ceux qui la demandent ». Et de préciser que, selon lui, que les craintes exprimées il y a dix ans sont aujourd’hui réalité. « À l’époque, plusieurs précautions avaient été prévues par le législateur afin de circonscrire strictement le champ d’application de la loi. Mais une fois la porte entrouverte, l’entrebâillement s’élargit inévitablement. Aujourd’hui, la Commission fédérale de contrôle est quasiment obligée de fermer les yeux sur des pratiques non conformes à la loi et avoue d’ailleurs explicitement son impuissance à contrôler efficacement son application », écrit-il..

Ce qui le conduit à s’interroger pour savoir s’il est raisonnable d’envisager un nouvel élargissement du champ d’application de la loi, sachant que des pratiques incontrôlables vont ensuite forcer le législateur à envisager de nouvelles extensions ? « Il est des domaines où le bien commun exige que des « oui » ou des « non » très clairs soient prononcés (…). Dans le domaine de l’accompagnement de la souffrance et de la mort, le « oui » résolu à une présence compétente et aimante auprès des malades et des mourants est le véritable avenir de nos sociétés. Et le développement toujours perfectible des soins palliatifs nous en donne la possibilité ».

Pour l’archevêque, renoncer à l’euthanasie peut sembler à certains une diminution de leur liberté individuelle, il admet que ce l’est en un sens. « Mais il s’agit, à plus long terme, d’une contribution majeure au bien commun de tous », conclut-il dans les colonnes de La Libre.

source : http://info.catho.be/2012/05/30/mgr-leonard-revient-sur-les-dix-ans-de-la-loi-sur-leuthanasie/

Sur Radio Vatican, Mgr Léonard s'exprime sur le même sujet : http://www.radiovaticana.org/FR1/articolo.asp?c=595735

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