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Message de Benoît XVI au 50e congrès eucharistique international : la messe est le mémorial du Sacrifice de la Croix

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Ce dimanche 17 juin, 80.000 personnes ont assisté à la messe de clôture du 50e congrès eucharistique international qui se déroulait à Dublin, dans une Irlande encore fragilisée par la crise des prêtres pédophiles. Le légat pontifical à ce vaste symposium était le Cardinal Ouellet, Préfet de la congrégation romaine des évêques.

Extrait du message de Benoît XVI au Congrès :

(…) Le Congrès se déroule à un moment où l’Église à travers le monde se prépare à célébrer l’Année de la Foi pour marquer le 15èmeanniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, un évènement qui lança le plus vaste renouveau du rite romain jamais vu. Se fondant sur une profonde évaluation des sources de la liturgie, le Concile a encouragé la participation pleine et active des fidèles au sacrifice eucharistique. Aujourd’hui, avec le recul du temps, face aux désirs exprimés par les Pères du Concile au sujet du renouveau liturgique et, à la lumière de l’expérience de l’Église universelle au cours de la période écoulée, il est clair qu’une grande transformation a été opérée, mais aussi que de nombreuses incompréhensions et irrégularités se sont vérifiées. Le renouvellement des formes extérieures, souhaité par les Pères conciliaires, avait pour but de faciliter une pénétration dans la profondeur du mystère. Son véritable objectif était de guider les personnes vers une rencontre personnelle avec le Seigneur, présent dans l’Eucharistie, et donc avec le Dieu vivant, de sorte qu’au contact de l’amour du Christ, leur amour des frères et sœurs les uns pour les autres devait aussi grandir. Néanmoins, il n’est pas rare que la révision des formes liturgiques en soit demeurée à un niveau extérieur, et que la « participation active » ait été confondue avec une activité extérieure. C’est pourquoi, il reste encore beaucoup à faire sur la voie d’un véritable renouveau liturgique. Dans un monde transformé, de plus en plus attaché aux choses matérielles, nous devons apprendre à reconnaître de nouveau la mystérieuse présence du Seigneur ressuscité qui, seul, peut donner largeur et profondeur à notre vie.

L’Eucharistie est le culte de toute l’Église, mais elle requiert aussi le plein engagement de chaque chrétien dans la mission de l’Église. Elle renferme un appel à être le peuple saint de Dieu, mais également un autre appel à la sainteté personnelle. Elle existe pour être célébrée avec beaucoup de joie et de simplicité, mais aussi avec toute la dignité et la révérence possible. Elle nous invite à nous repentir de nos péchés, mais aussi à pardonner à nos frères et sœurs. Elle nous unit en même temps dans l’Esprit, mais elle nous prescrit aussi, dans le même Esprit, d’annoncer la bonne nouvelle du salut aux autres.

En outre, l’Eucharistie est le mémorial du sacrifice du Christ sur la Croix, son corps et son sang donnés dans la nouvelle et éternelle alliance pour le pardon de nos péchés et la transformation du monde. L’Irlande a été façonnée par la Messe de manière très profonde pendant des siècles et, par sa force et par sa grâce, des générations de moines, de martyrs et de missionnaires ont vécu héroïquement leur foi sur son sol et ont répandu la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu et du pardon bien au-delà de ses rivages. Vous êtes les héritiers d’une Église qui a été un moteur puissant du bien dans le monde, et qui a donné un amour profond et constant du Christ et de sa Bienheureuse Mère à de très nombreuses autres personnes. Vos ancêtres dans l’Église en Irlande savaient comment tendre à la sainteté et à la fidélité dans leurs vies personnelles, comment prêcher la joie qui vient de l’Évangile, comment promouvoir l’importance d’appartenir à l’Église universelle en communion avec le Siège de Pierre, et comment transmettre l’amour de la foi et des vertus chrétiennes aux autres générations. Notre foi catholique, imprégnée d’un sens radical de la présence de Dieu, ravie par la beauté de sa création tout autour de nous, et purifiée par le repentir personnel et par la conscience du pardon de Dieu, est un héritage qui est certainement perfectionné et alimenté lorsqu’il est déposé régulièrement sur l’autel du Seigneur lors du sacrifice de la messe.

La reconnaissance et la joie pour une aussi grande histoire de foi et d’amour ont été récemment ébranlées de façon épouvantable par la révélation des péchés que des prêtres et des personnes consacrées ont commis au détriment de personnes confiées à leurs soins. Au lieu de leur montrer le chemin vers le Christ, vers Dieu, au lieu de leur apporter le témoignage de sa bonté, ils ont abusé de ces personnes et miner la crédibilité du message de l’Église. Comment pouvons-nous expliquer que des personnes qui reçoivent régulièrement le Corps du Christ et confessent leurs péchés dans le Sacrement de la Pénitence aient offensé de cette manière ? Cela reste un mystère. Néanmoins, de toute évidence, leur christianisme n’était plus alimenté de la joyeuse rencontre avec Jésus-Christ : il était devenu simplement une question d’habitude.…

Message à la fin du 50ème Congrès Eucharistique International

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