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Pussy Riot : retour sur un procès exemplaire

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Excellente analyse de Michel Segal découverte (via Benoît-et-moi) sur un blog à recommander :

Le procès des Pussy Riott soulève de vraies questions de civilisation et il est extrêmement décevant que cette histoire russe n’ait pas été l’occasion d’en débattre. Tout d’abord, il faut rappeler que c’est l’église et non l’état qui portait plainte contre les Pussy Riott car, contrairement à ce que semblent suggérer les commentaires, le délit commis par le trio est à l’encontre de l’église et non de Poutine. On ne leur reproche pas de chanter contre Poutine mais d’avoir profané une cathédrale. Il faut dire également que le mot russe hooligan signifie voyou, et hooliganisme peut être traduit par "trouble à l’ordre public" ou encore par « vandalisme », mais certainement pas par son homonyme français qui n’a, en l’espèce, aucun sens. Pourtant, c’est ce qu’ont fait sans honte tous les journaux. Il faut donc croire que pas un seul des journalistes n’a fait un travail minimum : traduire le chef d’accusation. Beaucoup de commentateurs se sont enthousiasmés de l’aubaine et se sont précipités pour tout mélanger et crier à la répression, trouvant là une nouvelle occasion d’exprimer leur haine de Poutine. Et les mêmes moralistes demanderont bientôt les punitions les plus sévères contre ceux qui, en France, déposent des têtes de porc dans les mosquées. Or, il s’agit des mêmes questions : celle de l’existence du sacré dans nos sociétés occidentales d’une part, et de sa protection par l’état d’autre part.

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Commentaires

  • Nous devons arrêter tout acte sacrilège, à l'égard de ce que les fidèles de toute religion considèrent comme sacré, mosquée, temple, église, synagogue, cimetière... Tout cela ne sert qu'à attiser la haine!

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