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Une réaction de soutien au Prince Philippe et à notre monarchie

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Pascal de Roubaix, dans le Courrier du Beffroi, adresse une lettre de soutien au Prince Philippe. Nous publions ici cette saine réaction aux propos outrageants tenus à l'occasion d'une publication malodorante.

Monseigneur,

Les remugles qui s’échappent aujourd’hui des injures qu’on vous fait, empestent les médias et dégoûtent tout le pays. Elles me poussent à écrire ces quelques lignes pour vous dire toute ma sympathie et, comme des millions de compatriotes, le respect enthousiaste que nous accordons à la Monarchie, à vos parents nos bons souverains, ainsi que notre tendresse pour votre épouse et nos petits princes, vos superbes enfants.

Je suis outré, écœuré, dégoûté. Ce livre abject qui fait parler de lui par les moyens les plus bas, ne mérite que le pilon et son auteur le pilori.

Ceci dit, s’il ne s’agissait que d’injures et d’atteinte à votre honneur (1), nous pourrions peut-être nous en tenir très noblement au mépris le plus glacial. Hélas, pour n’importe quel observateur de l’évolution de notre pays et de notre régime, il ne fait aucun doute que la sortie ultra médiatisée d’un tel torchon est tout sauf un hasard ou une initiative privée.

Il est évident que s’est développée dans notre pays une oligarchie de plus en plus impudente de type particratique. Celle-ci supporte mal que lui échappe le rôle premier, la tête de l’Etat. En cela elle est complice des sous-nationalismes imbéciles qui divisent notre trop petit royaume, et qui ne supportent pas ce ciment que représente encore et toujours notre Monarchie constitutionnelle. C’est ainsi que nous voyons de plus en plus souvent  les gestes du Roi, les vôtres ou ceux de votre frère, critiqués sans vergogne. On détourne ici l’intangibilité constitutionnelle de la personne et des actes du Roi pour les soumettre à une prétendue autorisation préalable de ses ministres. C’est grotesque : si le constituant à voulu que la tête de l’Etat soit inattaquable, ce n’est pas pour l’empêcher d’agir, mais bien pour que la responsabilité politique de ses actes soit portée par des ministres qui doivent jouer ici un rôle de fusible. Il s’agit donc de libérer le Roi des contingences politiciennes et non de paralyser ses moindres initiatives. On détourne aussi la démocratie en laissant entendre qu’elle exigerait de vous un certain taux de popularité en deçà duquel vos chances de succéder un jour à votre père seraient diminuées. C’est ridicule puisque la popularité du souverain vient justement de ce qu’il ne gouverne pas mais qu’il est voué dès l’enfance au « Bien commun », sans besoins de plaire ou crainte de déplaire. La fonction royale, dont vous êtes l’avenir, échappe en conséquence à tout besoin de démagogie et c’est très bien ainsi.

Il est donc évident, c’est en tout cas mon humble avis, que ce livre vient à son heure avec comme mission de décrédibiliser tant qu’il le peut la Monarchie à travers les personnes qui la représentent. Il fait semblant de planifier la prochaine succession au trône tout en ayant l’incroyable toupet de lui indiquer ses conditions, dans le but évident de mettre d’emblée  sous contrôle celui qui sera le successeur. Le meilleur service que vous pourriez rendre à vos ennemis serait de suivre cette logique ou même de prendre au sérieux le moindre détail du contenu de leurs calomnies.

Par contre j’espère de tout mon cœur que l’entourage du Roi et surtout le vôtre prennent bien conscience qu’il ne s’agit de rien d’autre que d’un nouvel épisode d’une guerre sourde que mènent des gens bien organisés et déterminés, contre la Monarchie belge, quitte à perdre au passage la Belgique elle-même, tel un vulgaire dégât collatéral.

Je voudrais en tout cas vous convaincre de ceci : la toute grande majorité des Belges est horrifiée du mal qu’on vous fait, à vous, à votre épouse, à tous vos proches, et surtout à vos enfants et, qu’en tout état de cause, nous restons, moi-même, les miens et mes amis du Beffroi, d’indéfectibles défenseurs et de très enthousiastes serviteurs de notre Monarchie et des personnes qui l’incarnent.

Pascal de Roubaix.

Ancien député.

Vice-président de l’Institut Thomas More.

(1) ainsi qu’à celui de plusieurs autres personnes citées, comme mon trop brillant et trop gentil cousin Thomas d’Ansembourg qui est un homme épatant, d’une classe rare, mais sur lequel on jette, sans le moindre scrupule, une suspicion d’autant plus nauséabonde qu’elle est purement gratuite.

Commentaires

  • Nous nous associons de tout coeur à cette lettre. Si un courrier, sous forme de pétition ou autre circule, j'y apposerais volontiers ma signature.

  • Je soutiens ce texte à 100%. Et j'espère que beaucoup d'autres lecteurs de Belgicatho en feront autant!

    Vive le Roi, vive notre Monarchie!

  • Depuis Baudouin 1er, qui avait eu le courage de prendre ses distances avec la Loge, notamment au moment de la loi sur l'avortement, la Royauté belge est dans le collimateur de tous les Frères. Ils lui ont retiré presque tous ses pouvoirs, et ils veulent maintenant l'abattre définitivement ou en tout cas choisir un successeur qui leur soit favorable. Ils ne supportent en tout cas pas un Roi qui soit proche de son peuple et favorable à la religion catholique.

    Le Frère Davignon a reconnu avoir fait subir un examen de passage au Prince Philippe auprès du groupe Bilderberg, pour vérifier s'il ferait un Roi 'compatible' avec la doctrine de la Loge. Au vu de ce livre, je ne suis pas sûr qu'il ait passé l'examen sans encombres. Noter que Van Rompuy avait dû lui aussi subir cet examen de passage Bilderberg, avant de pouvoir être nommé Président européen. Il parait que Laurent est le seul à ne pas être étrillé dans ce livre, et l'on dit aussi qu'il aurait été initié en Loge ou serait nettement plus en faveur de la Loge. Ceci expliquant peut-être cela.

    Bref, tant qu'il n'y aura pas de séparation claire de la Loge et de l'État en Belgique, ce ne sera pas une démocratie, le peuple n'y sera pas souverain. On vit effectivement dans une particratie ou ploutocratie.

  • Merci à M. de Roubaix et aux autres intervenants - en particulier Pauvre Job - pour ces interventions.

    Les tensions devant lesquelles nous sommes sont claires, de longue date.

    Restent à définir les voies et moyens les plus adéquats pour y faire face et pour les dissoudre.

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