Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Célébrer selon la forme extraordinaire de la messe serait devenu normal...

IMPRIMER

Un pèlerinage "de tradition" vient d'avoir lieu à Rome et s'est achevé par la célébration de la messe dans sa forme antérieure à la réforme de Paul VI. Le célébrant, le cardinal Cañizares a expliqué au vaticaniste Andrea Tornielli : « C’est une manière de faire comprendre que l’usage du missel de 1962 est normal ».

Peut-on en tirer, comme le font certains commentateurs "tradis" que dès lors "la messe de toujours" est reconnue comme étant "la messe normale"? Il nous semble que c'est une interprétation abusive des propos du prélat qui s'est contenté de dire qu'il était "normal" (conforme aux règles de l'Eglise, en particulier au Motu Proprio Summorum Pontificum) de célébrer la "forme extraordinaire" du rite (la messe traditionnelle dite de Pie V) sans pour autant affirmer que cet usage devait se subtituer à la célébration du rite suivant la "forme ordinaire" (la messe dite de Paul VI).

Il vaut mieux éviter de prendre ses désirs pour des réalités. Bien sûr, notre sensibilité trouve davantage son compte dans les textes et les rites de la messe telle qu'elle était célébrée avant le concile et nous sommes souvent choqués par la façon dont le "nouveau rite" est célébré, livré à la fantaisie des uns et des autres. Cependant, il ne suffira pas de "parachuter" l'ancienne messe dans les paroisses alors que la plupart des pratiquants d'aujourd'hui ne la connaissent pas ou ne la connaissent plus. Tout est à refaire. Le langage symbolique des rites et des ornements liturgiques est ignoré par les deux dernières générations. Est-il imaginable d'en revenir purement et simplement à l'emploi du latin sans autre forme de procès? Qu'on cesse de fantasmer sur une restauration qui s'opérerait par une sorte de "deus ex machina" ! Il convient avant tout de prendre la mesure réelle de la rupture de la tradition et de retisser patiemment le tissu de la foi et de la spiritualité catholiques en espérant qu'elles pourront se dire à nouveau, en toute orthodoxie, dans un langage liturgique appoprié.

Commentaires

  • Il n'y qu'UN seul rite romain. Si l'une des formes seulement était dite : "normale", par déduction je dirai que l'autre ne l'est pas. Pour être très précis je dirai alors qu'elle est "anormale". Peut-on penser un seul instant qu'une forme dite "anormale" puisse légitimement être constitutive de l'unique rit latin de la Sainte Eglise catholique apostolique et romaine fondée par le Seigneur ?
    Il y a actuellement DEUX formes NORMALES . Quant à savoir si elles fusionneront un jour, cela Dieu seul le sait. Plus encore qu’une question de culture, c’est une question de foi. Et nul ne sait, sauf le Seigneur, vers quoi dérive toujours davantage l’usage pratique de la forme ordinaire. Entre-temps, je trouve que la forme extraordinaire est un bon étalon normatif, du point de vue de la foi. De ce point de vue, la forme ordinaire est loin d’avoir fait ses preuves. Peut-être doit-elle encore mûrir (ou pourrir) ?

Les commentaires sont fermés.