Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les sociaux-chrétiens luxembourgeois ne sont-ils chrétiens que de nom ?

IMPRIMER

On peut le penser au vu du récent vote libéralisant encore davantage l'avortement au Grand-Duché. C'est ce que dénonce ici Paul d'Oldenburg, président de la Fédération pro Europea Christiana. Seule, une député sociale-chrétienne s'est démarquée de ce vote comme le relate "Le Quotidien" :

La députée CSV Marie-Josée Frank (...) s'est ralliée à la position de l'ADR  (parti de droite). «Selon mes convictions chrétiennes et éthiques, la vie humaine est intangible. Et ce projet ne respecte ni la déclaration des droits de l'Homme, ni la convention sur les droits de l'enfant», a-t-elle clamé, en reprenant de nombreux arguments de l'orateur (Fernand Kartheiser de l'ADR) qui l'a précédée. Ce dernier s'était d'ailleurs dit «personnellement choqué», non sans arrière-pensée sans doute, par la position du CSV dans le débat. «Vous n'êtes pas un parti chrétien», a-t-il martelé. Le ministre de la Justice, François Biltgen, a tenu à se défendre contre cette attaque. «J'arrive à combiner ce texte avec ma conscience chrétienne. Et heureusement, les temps sont révolus où il était question de bons et de mauvais chrétiens», a-t-il constaté.

Chacun appréciera à sa juste valeur cette subtile - et révélatrice - affirmation du ministre de la Justice luxembourgeois...

Commentaires

  • «J'arrive à combiner ce texte avec ma conscience chrétienne. Et heureusement, les temps sont révolus où il était question de bons et de mauvais chrétiens»

    On suppose alors qu'il y arrive en ayant jeté le décalogue et les évangiles dans son feu ouvert. Le « tu ne tueras point » et le « tu aimeras ton prochain comme toi-même » sont révolus.

    On en arriverait presque à se féliciter que Milquet ait enlevé le « C » de son parti, tout autant compromis dans ce relativisme moral. M. Biltgen, au nom de son parti, nous annonce froidement que le bien et le mal n'existent plus, que chacun peut faire ce qu'il veut. Les temps sont révolus où certaines choses étaient mauvaises et d'autres bonnes pour un chrétien.

    Ce sont les athées qui seront les premiers embêtés. Ils ne pourront même plus nous traiter de « mauvais chrétiens » si nous commettons quelque action indigne d'un « bon chrétien ».

    En résumé, s'il n'y a plus ni bon ni mauvais chrétien au CSV, il n'y a donc plus de chrétien du tout. À part cette courageuse Mme Frank.

  • Dans de telles conditions, faut-il encore faire son examen de conscience et pratiquer le sacrement de réconciliation ? Peut-on s'affirmer Chrétien et éliminer toute notion de péché ? Mr Biltgen va-t-il rééditer un nouveau "Catéchisme" où toute notion de bien et de mal aura disparu ? Que doit penser l'électorat chrétien luxembourgeois qui lui a fait confiance ?

Les commentaires sont fermés.