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La loi peut-elle dire l'histoire ?

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9782802738152FS.gifVia un site d'histoire, nous trouvons la recension d'un ouvrage paru récemment et qui soulève cette intéressante question : La loi peut-elle dire l'histoire ?

La loi peut-elle dire l'histoire?

Droit, Justice et Histoire

Sous la direction de : Bertrand Favreau

Editeur : Bruylant

Présentation de l’éditeur :

Pourquoi des « lois mémorielles » censées déclarer, voire imposer, un point de vue officiel sur des événements historiques ? En France, la loi dite «Gayssot «du 13 juillet 1990 est la première «loi mémorielle». Son but était de lutter contre ce négationnisme et de reconnaître la douleur des survivants et des descendants des victimes face à ces remises en cause. Les lois suivantes ont repris ces objectifs de lutte contre la négation de faits historiques avérés (génocide arménien, esclavage, traite négrière) et de reconnaissance des mémoires blessées (Arméniens, habitants des départements d’outre-mer, anciens colonisés, rapatriés, harkis).

En Belgique, la loi du 23 mars 1995 tend à réprimer la négation, la minimisation, la justification ou l’approbation du génocide commis pendant la Seconde Guerre mondiale par le régime national-socialiste allemand. La question de l’efficacité de ces dispositifs est en débat. Plusieurs conceptions des rapports entre la loi et l’histoire s’affrontent. Les partisans de telles lois soulignent qu’il ne s’agit pas de dicter l’histoire mais de lutter contre (le négationnisme ?); les opposants à la loi disent que celle-ci instaure une «vérité officielle».

Certains affirment aussi qu’elles seraient contraires à la liberté d’expression et aux droits de l’homme et donc contraire à plusieurs instruments internationaux. Les «lois mémorielles» n’incitent-elles pas à une « guerre des mémoires » et à une «concurrence des victimes» ? Ces lois ne remettent-elles pas en cause les frontières entre histoire et mémoire ? Faut-il une multiplication de tels textes ou bien au contraire une abrogation totale ou partielle de ces lois ?

Un intervenant, sur le site en question, précise : "Il s’agit de la parution plusieurs fois différée des actes d’une journée d’études à la Maison des avocats de Paris."

Commentaires

  • Toute l'Histoire est remplie de civilisations, de régimes, d'états qui imposent leur vision de leur propre histoire. La construction d'une histoire "officielle" n'est pas neuve. Et n'est-ce pas cette histoire-là qui compte, celle qui est dans l'esprit des peuples ? La vérité historique n'a d'intérêt que pour les historiens eux-mêmes.

  • En fonction du régime politique en place et de l'idéologie dominante, on a tendance à exalter certains types de régime passés ou au contraire, à les occulter. Qu'il y ait "loi" ou pas, tout récit historique doit être examiné d'un oeil critique et recoupé de plusieurs "sons de cloche" différents pour approcher la vérité. Notons par exemple, que les écoliers japonais n'ont que peu d'explications sur l'épisode sanglant et peu glorieux du massacre de Nankin, contrairement aux élèves chinois... Ces "lois" sont une conséquence de l'idéologie de la "pensée unique", la seule qui soit "politiquement correcte".

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