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Quand les comiques ne font plus rire...

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Jean-Claude Guillebaud épingle ICI la société des railleurs :

Au départ, c'est une information minuscule : la relative déconfiture du « Grand Journal » de Canal+, dont l'audience serait sporadiquement en baisse. Au premier mouvement, on s'en contrefiche. C'est à tort. Il suffit de tirer un peu sur ce fil pour sortir de l'ombre des réalités moins minuscules. Ce recul d'audience traduit peut-être un ébranlement de l'air du temps. Appelons cela un syndrome post-bling-bling. Il indiquerait que nous changeons d'époque. La souffrance sociale qui s'appesantit sur nos démocraties, la pauvreté qui rôde, commencent à rendre de plus en plus indécente cette « info galéjade » avec paillettes, nunucheries et questions idiotes. Dans le livre des Psaumes de la Bible, le psaume premier évoque d'ailleurs cette cruelle société des railleurs, au milieu de laquelle le juste ne devrait jamais s'asseoir : celle de la dérision et des moqueries. Nous y étions en plein. En sortons-nous ?

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Commentaires

  • C'est très bien tourné. Et en effet, si l'humour peut être salutaire, et si le rire est le propre de l'homme, il faut aussi veiller à ce que ce soit ordonné au bien de l'homme, et non au mal. En ce sens, il me semble que l'humour le plus bénéfique est celui du clown, celui de l'auto dérision. D'une part, parce qu'on ne rit bien que de ce qu'on connait bien, et ce que l'on connait bien, c'est soi-même ou son groupe. Et d'autre part, parce qu'à ce moment-là on propose aux autres de rire de nos propres travers ou de ceux de notre propre groupe. On ne se moque pas de l'autre ou des membres d'un autre groupe.

    Cela m'a toujours frappé à quel point les catholiques (comme les juifs) savaient pratiquer cet art de l'humour par auto dérision. Depuis les curés, et jusqu'au Pape, les catholiques savent faire rire en riant d'eux-mêmes. Cela en devient presque une thérapie. En fait, c'est comme si, plus on prend soi-même au sérieux ce que l'on vit, et plus on aurait besoin à certains moments d'en rire, comme pour se décharger par moment d'un trop-plein de sérieux.

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