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La doctrine catholique sur la sexualité sera-t-elle bientôt hors-la-loi ?

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Durant les années où j'ai enseigné la religion à des élèves du secondaire, je me suis souvent posé la question de savoir si un jour on ne nous interdirait pas de dispenser des contenus en contradiction avec les nouvelles orientations éthiques de la société. Peut-on, par exemple, continuer à professer que la sexualité repose sur la différence sexuelle sans être taxé de facto d'"homophobie"? Et, dans la mesure où l'enseignement libre est subventionné par la collectivité, a-t-on le loisir d'y délivrer un message en contradiction avec les lois autorisant l'IVG, l'euthanasie, la procréation assistée, etc ? La situation telle qu'elle se présente aujourd'hui à l'ouest du Canada et que Jeanne Smits analyse sur son blog permet de voir plus clairement dans quelle direction nous allons :

Le ministre de l'Education du Yukon (ouest du Canada) a interdit, de manière publique, l'enseignement du point de vue catholique sur l'homosexualité dans les écoles catholiques recevant des fonds publics. Par une lettre ouverte envoyée le 19 mars à l'évêque local, Mgr Gary Gordon, Scott Kent a explicitement ordonné que cet enseignement ne soit plus donné, rapporte LifeSite.

Dans un premier temps, la semaine dernière, Mgr Gordon avait donné un début de suite aux injonctions ministérielles en acceptant de ne plus faire figurer sur le site d'une école catholique le contenu de cet enseignement, tout en précisant que cet enseignement serait bien donné aux élèves au sein des écoles catholiques dépendant de son diocèse. Le ministre Scott Kent a donc réagi en disant que cela ne suffisait pas.

En clair : la loi du Territoire prime l'enseignement religieux dans toutes les écoles confessionnelles du Yukon. Ou encore : la morale laïque a préséance sur la morale confessionnelle (ou naturelle). Ou encore : non à une loi morale qui primerait sur la loi civile, comme le déclarait naguère Jacques Chirac, suivi en cela par quelques autres qui avaient pu nous sembler plus proches…

Commentaires

  • Il me semble que le plus grand scandale consiste en ce que l'État usurpe la responsabilité éducative des parents, pour imposer sa pensée unique. Mais qu'en même temps il tient toujours les parents pour responsables de l'éducation de leurs enfants, et des résultats de cette éducation. L'État n'enlève pas la responsabilité des parents si une éducation qu'ils ne souhaitent pas est dispensée à leurs enfants par les enseignants.

    Puisque ce sont les parents qui restent responsables pour payer les pots cassés d'une mauvaise éducation de leurs enfants, l'État n'a donc pas à imposer à leurs enfants une éducation à sa sauce. Seuls les parents peuvent éventuellement déléguer à d'autres qu'eux une partie de l'éducation qu'ils souhaitent donner à leurs enfants. Toute éducation dispensée à l'école doit donc faire l'objet d'un accord et d'un contrôle des parents, et non pas de l'État. Ce n'est jamais l'enseignant qui devra payer les pots cassés, comme agent de l'État il est irresponsable.

    Un État démocratique ne peut proposer des normes éducatives à TOUS les enfants que si ces normes ont fait l'objet d'un accord de TOUS les parents de cet État. Ce n'est alors plus l'État lui-même qui impose une pensée unique, il aura reçu délégation des parents. Dans tous les autres cas, on tombe dans le totalitarisme de la pensée unique. Ce qui aboutit à des conflits entre parents et enfants, ou parents et enseignants, ou enfants et enseignants, voire à des dénonciations des parents par leurs propres enfants.

  • Excellente réflexion : L'Enseignement dit "Libre" Subventionné ne l'est en fait plus du tout au niveau du contenu éthique de son enseignement. Tous les cours doivent être "orientés" pour que l'idéologie dominante distille son message dans nos chères têtes blondes. Rappelons-nous, au moment où les Nazis sont arrivés au pouvoir, ils ont utilisés tous les moyens de propagande pour instiller à tous et aux jeunes en particulier que les Aryens étaient supérieurs et les Juifs étaient infréquentables (Le conte "Le champignon vénéneux"). Heureusement pour les Juifs, certaines personnes courageuses ne se sont pas laissé influencer, au risque de se retrouver dans un camp de concentration.
    Nous ne devons plus compter sur l'Enseignement qui ne porte plus de Catholique que le nom pour apprendre la doctrine sociale de l'Eglise à nos jeunes. Je recommande chaudement aux parents de faire une analyse critique de ce qui est enseigné à leurs enfants à la lumière des textes de l'Eglise et notamment le Catéchisme de l'Eglise Catholique de façon à leur apprendre à discerner les tactiques d'endoctrinement anti-chrétien.

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