Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Euthanasie des mineurs : quels repères ?

IMPRIMER

Sur son blog, le sénateur André du Bus reproduit son intervention (relayée ICI) dans le débat sur l'euthanasie des mineurs, basée sur le rapport du Professeur Luc Roegiers.

Cette intervention pointe la rupture anthropologique que constituera(it) la légalisation de l'euthanasie des mineurs et s'interroge sur les repères dont serait porteuse une telle législation. Le sénateur insiste également sur le caractère tout à fait exceptionnel d'une demande d'euthanasie chez les mineurs, ce qui pose la question de la pertinence du fait de légiférer en la matière.

A lire sur le blog du sénateur André du Bus

Extraits :

(...) il s’agit de la mort, et de la mort qui touche un enfant dont on ne peut accepter, comme le dit le Pr Roegiers, que sa vie soit déjà accomplie. Nous savons que sur l’échelle des événements dont la charge psychique est la plus lourde, l’échelle des événements qui marquent le plus l’individu, la mort d’un enfant est l’événement le plus marquant, le plus lourd que des parents ont à vivre. Bien avant la perte du conjoint. Alors, si la mort d’un enfant reste bouleversante, celle de l’enfant qui demande à mourir sort totalement de notre cadre de référence.

C’est dans ce contexte d’une fin proche, que l’on sent, qui est sentie par l’enfant aussi, que la place des parents, de l’entourage familial, prend une dimension hors du commun. Et nécessite de la part de chacun de puiser dans des ressources souvent inexplorées. Comme le racontait la responsable d’un service d’accompagnement scolaire à l’hôpital : l’enfant sait et sent qu’il va partir. Il s’organise en conséquence, on voit ainsi des enfants répartir leurs jouets auprès de leurs frères et soeurs. Notre travail consiste à lui permettre de vivre au mieux ses dernières semaines, ses derniers jours. Car ces enfants ont la conscience d’avoir encore de bons moments à partager.

Je reprends volontairement les propos de ce paramédical, car il résume le sens du travail fourni par les équipes soignantes et accompagnantes, un travail sous-tendu par la volonté d’assurer une qualité de vie, jusqu’au bout. Et donc, la demande de fin de vie, une demande formulée, annoncée, assumée, renvoie les équipes médicales et paramédicales à leurs propres limites. Bien sûr, chacun sait que la médecine n’est pas toute puissante, mais ce qui caractérise tous les services de pédiatries, tous les services qui se sont spécialisés dans l’accueil des jeunes, c’est avant tout un combat pour la vie.

Le Pr Roegiers met également en avant le caractère exceptionnel, parce que rare, de ces situations. Nous le savons, aux Pays-Bas, les cas d’euthanasie des mineurs se comptent sur les doigts d’une seule main. Qu’en est-il réellement chez nous, en Belgique ? Bien sûr, nous avons entendu le Dr Biarent nous dire que des demandes existent. Mais nous avons aussi rencontré les responsables de services d’hémato-oncologie pour enfants, qui comptent plus de 80 enfants traités par an, dont beaucoup connaissent une issue fatale. Leurs propos étaient très clairs : ils n’ont jamais été confrontés à une demande d’euthanasie de mineurs. Ce constat s’est trouvé conforté par d’autres autorités auditionnées ici lors de nos travaux. Dois-je rappeler que le nombre de demande d’euthanasie provenant de jeunes entre 18 et 22 ans est proche de zéro. Nous le lisons aujourd’hui dans la presse, le nombre de situations à rencontrer demain seraient, et je dis bien « seraient », de l’ordre d’une dizaine de demandes par an.

Tous les éléments convergent donc pour affirmer une réalité : la demande d’euthanasie formulée par un mineur relève de l’exceptionnel. Je constate qu’elle représente une rupture abrupte – je parlerais même d’une rupture anthropologique -, une rupture qui nous force à imaginer de nouveaux repères.

Et la loi est là comme fondatrice de ces repères.

La question reste posée de savoir si la proposition de loi sur la table est fondatrice de ces nouveaux repères. Au fil de l’évolution des travaux en commission et de notre analyse de cette proposition de loi, nous le pensons de moins en moins. (...)

Commentaires

  • C'est malheureux mais cette loi n'est qu'un maillon d'un projet bien plus large et pervers qui vise à réduire à la fois la population mondiale (le cas du super Typhon en Philippines en est aussi un bel exemple, provoqué très certainement par la geo ingénierie) et évacuer de la société, voire de la planète, ceux qui lui coûtent trop cher.

    Aucun enfant ne demande la mort, ils veulent tous vivre et aimer. Ce que cherche à faire la loi c'est provoquer la demande, on finira avec cette loi par ne plus dire à un enfant de se battre pour vivre parce qu'on l'aime mais de lui demander s'il veut mourir. Bien sûr on ne lui demandera pas cela aussi crument. Mais un "veux tu que je fasse cesser tes souffrances", si l'enfant répond oui (et quel enfant refuserait qu'on le soulage de ses souffrances, de façon médicale bien sur, mais c'est là où la question sera machiavélique) on en déduira qu'il entre dans le cadre de l'euthanasie, surtout s'il témoigne d'une grande souffrance et envie d'en être libéré.

    Avec de telles lois la société se déshumanise, les liens sociaux et familiaux se fragilisent, c'est l'individu qui prime sur tout lien social. Dans un monde où l'on promeut les réseaux sociaux, virtuels, quelle beau paradoxe !

    Le fait que cette loi soit votée alors qu'il y a actuellement si peu de cas de demandes d'euthanasie chez les mineurs, prouve qu'il s'agit d'une idéologie qui ne cherche pas à répondre à une demande (quasi inexistante) mais à atteindre un but qui lui reste caché mais que l'on peut deviner avec les nombreux signes des temps.

    Enfin, j'invite tout le monde à voir ce témoignage :

    http://hotstory.co/post.php?id=35

    "Ce garçon est mort, mais ce qu'il nous laisse derrière lui est incroyable."

  • @ philippe b ... Je trouve que vos réflexions sur l'euthanasie sont très pertinentes.
    .
    Par contre, je ne vois pas d'où vous tenez que le typhon aux Philippines ait pu être provoqué volontairement. Il me semble qu'il y a déjà assez de scientistes qui cultivent le fantasme de pouvoir influencer, contrôler ou réguler le climat sur la planète. Polluer la planète, les scientistes le font très bien. Mais agir sur le climat, cela me semble de la science fiction.

  • Bonjour Pauvre Job,

    Je l'ai pris pour de la science fiction jusqu'à ce que j'en entende parler au JT l'autre jour.

    Ils disent qu'ils étudient cela de plus en plus pour contrer les conséquences du soit disant réchauffement climatique. Mais ce qu'on nous dit pas c'est que la géo ingénierie (manipulation du climat) existe depuis des décennies et seraient à elles seules, selon moi, responsable des dérèglements du climat actuels.

    Renseignez vous sur la géo ingénierie ce n'est plus de la science fiction, envoyer un rayon laser dans les nuage pour faire tomber la pluie au Sahara ou que sais je, voyez aussi cet épisode chaotique en Chine où la neige est tombée si fortement que tout le pays a été paralysé (ou une bonne partie en tout cas), et la géo ingénierie en est la cause (indiqué dans l'article que j'ai lu à ce sujet) !

    Philippe

  • Désolé pour ce hors sujet mais je voulais étayer mes propos précédents :

    "La Chine a provoqué artificiellement des chutes de neige afin de lutter contre la sécheresse qui frappe la région de Pékin. Environ 150 fusées contenant de l’iodure d’argent, un produit chimique, ont été tirées le 31 octobre dans les nuages, entraînant d’importantes chutes de neige. Une décision qui a provoqué un flot de critiques car la population n’a pas été consultée au préalable et que cette technique, appelée "ensemencement des nuages", fait craindre une toxicité à long terme de l’atmosphère. Les autorités chinoises avaient déjà provoqué des précipitations artificielles à l’été 2008, quelques semaines avant le coup d’envoi des Jeux Olympiques de Pékin."

    http://www.geo.fr/environnement/une-actu-votre-avis/manipulation-climatique-chine-neige-55516

  • La loi pour l'euthanasie des personnes démentes devrait aussi être votée en Belgique, j'invite tout le monde à prendre connaissance de ceci :

    http://lci.tf1.fr/science/sante/inflation-preoccupante-du-nombre-de-dements-dans-le-monde-8324855.html

    "Vieillissement de la population ? De plus en plus de personnes touchées par des maladies dégénératives ? Selon un rapport d’Alzheimer Disease International, le nombre de déments sera multiplié par trois d’ici 2050.
    Une augmentation de 22% en trois ans. Selon une étude publiée jeudi, le nombre de personnes souffrant de démence dans le monde atteint 44 millions. Selon ce rapport d’Alzheimer Disease International, ce nombre sera multiplié par trois d’ici 2050.
    Quelque 135 millions de personnes seront ainsi atteintes de démence dans le monde entier, dont 16 millions en Europe de l’ouest. « C’est une épidémie mondiale, et ça ne fait qu’empirer — si nous observons le futur, nous voyons que le nombre de personnes âgées va augmenter de manière dramatique », a déclaré Marc Wortmann, directeur exécutif de Alzheimer Disease International. » Il est vital que l’Organisation Mondiale de la Santé fasse de la démence une priorité, afin que le monde soit préparé à faire face à cette situation », a-t-il ajouté.

    La démence, un « défi mondial » au programme du G8

    La publication de l’étude intervient peu avant l’ouverture d’un sommet du G8 sur la démence, qui se tiendra à Londres la semaine prochaine. Le ministère de la Santé britannique a qualifié la démence de « défi mondial croissant ». « Nous menons une contre-attaque mondiale en réunissant les membres du G8 pour s’attaquer à la démence en tant que problème mondial pour la première fois », a déclaré un porte-parole. « Le sommet du G8 la semaine prochaine va constituer une opportunité unique de réaliser de réels progrès beaucoup plus rapidement, et de redoubler d’efforts pour trouver des traitements efficaces », a-t-il souligné."

  • @ philippe b... Je trouve que le scientisme relève d'une idéologie très irrationnelle. Pendant des décennies, sa justification a été le progrès de la médecine et l'augmentation de l'espérance de vie moyenne. Or, cette même idéologie recherche maintenant comment éliminer des vies qui dérangent ou qu'il coûte trop cher de prolonger. Ils rêvent sans doute, dans leur idéologie, à un monde où chacun mourrait en bonne santé. Ce que certains font déjà, ils décident de mourir en anticipant une dégradation de leur état de santé.
    .
    Par ailleurs, si l'on devait tenir compte de toutes les vies interrompues après la conception, par l'avortement, je me demande bien ce que donnerait cette espérance de vie moyenne dans nos sociétés. Si un enfant conçu sur deux est éliminé, cette espérance de vie doit être carrément diminuée de moitié. Mais voilà, personne ne tient compte de ces vies "non désirées" brutalement interrompues dans le ventre de leur mère.

  • Je conseille à tous les intéressés d'aller voir le témoignage extraordinaire de la courte vie de Chiara Luce Badano atteinte d'une maladie qui l'a emportée . Tappez ce nom sur Google et vous pourrez avoir un lumineux témoignage d'une jeune qui voit venir la mort avec une joie extraordinaire... Vous comprendrez vite la raison de sa joie!
    Voilà l'exemple qu'il faut montrer à tous les semeurs de mort...

Les commentaires sont fermés.