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Le rejet du rapport Estrela : un tournant

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De European Dignity Watch :

Rapport Estrela rejeté : une protestation populaire massive l'emporte sur les groupes de pression bien financés au Parlement européen

Après un intense débat de plusieurs mois sur le «Rapport sur la santé sexuelle et reproductive et des droits» (aussi appelé le rapport Estrela), une lutte symbolique a été remportée aujourd'hui pour la démocratie, pour les enfants, et pour la vie. Une majorité du Parlement européen vient de rejeter le rapport très controversé (avec 334 voix en faveur, 327 contre et 35 abstentions). Il s'agit d'un recul historique pour le lobby de l'avortement et l'ensemble de ses soutiens qui fonctionnent comme des mécanismes bien huilés, disposant d'énormes budgets financés par l'UE et, par conséquent, d'un grand impact dans l'établissement de l'ordre du jour politique.

Habituellement, un tel rapport non contraignant (élaboré précisément pour des raisons symboliques et pour justifier de nouvelles lois, de financement notamment) aurait passé tout de suite en session plénière et sans soulever beaucoup d'attention, en dépit de sa teneur en mesures radicales qui ne respectent pas le principe de subsidiarité. La promotion d'un tel "droit à l'avortement" est contraire au droit communautaire, viole les droits des parents et la liberté de conscience des médecins. Comme tout cela est proposé sous le couvert de la «santé des femmes», qui peut être contre?

Cette fois, cependant, les choses sont allées différemment: les citoyens européens ne sont plus disposés à ce qu'on leur dicte un programme qui va à l'encontre de leurs convictions profondes: les parents n'acceptent pas d'être repoussés comme les premiers éducateurs de leurs enfants et veulent donner à leurs enfants l'amour et l'éducation, et non pas une éducation sexuelle agressive et inappropriée ainsi que la contraception; des citoyens qui veulent que le Parlement européen respecte la démocratie et les limites du droit de l'UE, des médecins et des infirmières qui ne veulent pas être obligés de pratiquer des avortements.

Ils ont fait puissamment entendre leur voix; selon une communication de la Fédération humaniste européenne le 3 décembre, les députés avaient reçu 80.000 emails de citoyens concernés pour réclamer un rejet du rapport. Depuis une forte mobilisation, à l'échelle européenne a été maintenue jusqu'au vote d'aujourd'hui; il est probable que le nombre de courriels ait dépassé les 100.000.

Le débat s'est déchaîné sur les médias sociaux, tels que Facebook et Twitter. Le groupe ad hoc de mobilisation "Estrela Non - respect de la subsidiarité" a réuni plus de 4.300 fans sur Facebook en seulement 72 heures et tous les députés ont été contactés par cette mobilisation massive avant le vote.

Environ 200 citoyens et les jeunes familles de différents pays sont même venus hier pour la deuxième fois à Strasbourg, pour protester avec des affiches "Estrela non" en face du Parlement alors que les députés arrivaient pour la séance plénière.

D'autre part, il existe des promoteurs du rapport, des groupes de pression basés à Bruxelles sans beaucoup de soutien du public, comme il semble, mais avec un financement important de l'UE. Ils se sont empressés de réfuter les nombreux arguments solides contre le rapport en répétant les mêmes slogans, encore et encore: Si vous êtes contre un rapport qui appelle à un "droit à l'avortement" vous êtes contre la santé des femmes. Si vous êtes contre le rapport, vous appartenez à une minorité religieuse fondamentaliste radicale (où étaient alors les milliers de courriels aux députés européens pour appuyer ce rapport?). Si vous dites au public ce qui est écrit dans le rapport, vous êtes un menteur. (...) La protestation populaire a été massive contre ces groupes de pression pro-avortement bien financés qui se concentrent sur ​​l'objectif de produire des documents officiels, (tels que les rapports non contraignants) pour justifier un financement confortable et généreux de la part de l'UE.

Selon Edite Estrela elle-même (sur sa page Facebook, le 9 décembre), le rapport est promu par des groupes de pression comme le Lobby des European Womens, Amnesty International, la plate-forme des femmes, ILGA Europe, Catholics for Choice, International Planned Parenthood Federation, la Fédération humaniste européenne, le Forum parlementaire européen sur la population et le développement. Le directeur de l'IPPF European Network, Vicky Claeys, a même admis lors d'une réunion publique au Parlement européen qu'elle a aidé à la rédaction du rapport.

Cette journée est un tournant, en effet. Le (très discutable) financement de l'UE en faveur des plus grands fournisseurs d'avortements (IPPF, Marie Stopes International et d'autres) ne s'arrêtera pas d'un jour à l'autre. Pas plus que ces lobbies n'abandonneront et ne cesseront de pousser avec tous les moyens dont ils disposent pour promouvoir leurs objectifs. Mais cette fois, leur plan s'est retourné contre eux. Le Rapport Estrela proposé au Parlement européen grâce aux groupes de pression précédents, a montré leur vrai visage et a révélé avec une clarté frappante qu'ils ne représentent pas tout le monde sauf eux-mêmes.

L'incapacité absolue (ou le refus) de répondre même un argument qui a été avancé par les opposants au rapport en dit plus sur leurs objectifs que toute autre chose: éducation sexuelle agressive pour les enfants dès l'école primaire, avortements quand les femmes veulent, limitation de la liberté de conscience pour éradiquer tout obstacle à une culture de l'avortement. Et, last but not least, un mépris flagrant du droit de l'UE et du principe de subsidiarité, ce qui est en effet très gênant pour leur ordre du jour.

Les citoyens et les députés européens ont franchi une étape importante en vue de se présenter à une Europe qui respecte la dignité, la vie et la constitution de l'Europe. L'occasion de ce débat se présentait sous la forme du rapport Estrela et les citoyens en ont fait usage.

Commentaires

  • On notera dans les "supporters" du rapport les "Catholics for Choice", ce qui prouve bien que les Catholiques pro-vie ont des ennemis au sein même de leur Eglise. L'Eglise catholique en tant qu'institution s'est toujours montrée, grâce à Dieu, résolument "pro-vie", conformément aux Commandements de Dieu. Il y a donc une contradiction certaine à mes yeux entre se déclarer Catholique ET pro-avortement!
    On notera également la présence de "Amnesty International" dans le groupe de pression, dont on continue allégrement à vendre les bougies dans nos églises en "faisant semblant de ne pas savoir"!

  • @ jlc ... Certains catholiques belges semblent fascinés par les hérésies protestantes. Ces hérésies leur sont en effet présentées comme un 'progrès' par rapport à des catholiques prétendus obscurantistes et superstitieux.
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    Or, c'est au sein du protestantisme que sont nées toutes les théories les plus inhumaines de ces derniers siècles : le capitalisme, le scientisme, l'esclavagisme industriel, le malthusianisme, le darwinisme social, la ségrégation raciale, l'eugénisme, etc... Et tout cela fut toujours affublé du terme de 'progrès'.
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    Ce terme 'progrès' a bon dos lorsqu'il sert de prétexte pour justifier les pires régressions barbares. Les protestants français furent par exemple encore parmi les premiers à justifier au 20ème siècle le droit des femmes à avorter, et à faire du lobbying pour ce droit.

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