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La pratique de l'avortement sélectif touche aussi l'Europe

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Lu sur lalibre.be :

Avortement sélectif? Une pratique qui touche aussi l'Europe

Si le phénomène est connu et dénoncé en Chine, une étude de l'Ined met le doigt sur une augmentation de l'avortement sélectif des foetus féminins en Europe orientale. Une pratique qui gagne également certains pays occidentaux.

Avec la limitation des naissances, on dénonce souvent cette « option », en Chine, d'avorter lorsqu'on est enceinte d'une fille. Mais ce phénomène ne touche pas uniquement cette partie du monde. Un document, quelque peu dérangeant, vient d'être publié par l'Institut national d'études démographiques en France (Ined). Et visiblement, la femme n'est pas non plus l'avenir de l'Homme dans certains pays du Caucase et des Balkans. Pour 100 naissances de fillettes, on enregistre 110 à 117 naissances de garçons en Albanie, en Arménie, en Azerbaïdjan et au Kosovo. Cette moyenne, qui égale notamment les records asiatiques (Chine, Vietnam et Népal), est anormalement supérieure à la moyenne mondiale (de 105 garçons pour 100 filles). Un hasard de la biologie? Certainement pas.

Selon les auteurs de cette étude, Géraldine Duthé (Ined) et Christophe Z. Guilmoto (Institut de recherche pour le développement), il existe plusieurs facteurs pour expliquer ce regain de « masculanisation » des naissances en Europe orientale. Première hypothèse: les changements sociopolitiques des années 1990 liés à l'effondrement des régimes communistes. « Les décennies de socialisme qui avaient aboli un grand nombre des formes les plus flagrantes de discrimination de genre au sein de la société (en matière d’emploi, d’éducation ou d’autonomie sociopolitique) n’avaient guère érodé les inégalités au sein de l’unité familiale », développent-ils. Effectivement, le modèle familial de ces pays repose toujours sur des lignées masculines. « On dit de ces pays qu’ils sont patrilinéaires, c’est-à-dire que les filles, en se mariant, rejoignent la lignée de leur mari, explique Christophe Z. Guilmoto. Ils sont aussi patrilocaux, ce qui signifie que les couples s’installent dans la famille du mari, ou à proximité. Ce serait vécu comme une honte par le mari de s’installer chez les parents de son épouse. »

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