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Christian Laporte lance un brûlot contre la Fraternité des Saints Apôtres

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L’incontournable Christian Laporte sonne le tocsin dans un article entortillé que la « Libre » publie ce jour :

« Voici deux semaines, l’abbé Daniel Alliët, curé de la paroisse du Béguinage au cœur de Bruxelles, était invité à rencontrer Mgr Léonard. Ayant cru que l’archevêque l’entretiendrait de son combat humanitaire aux côtés des Afghans qui, soit dit entre parenthèses, ont quitté le lieu du culte mais y trouvent toujours un lieu d’accueil en journée, il eut la surprise d’apprendre qu’il serait muté à la rentrée prochaine.

Et qu’il quitterait le Béguinage pour la paroisse de St-Jean l’Evangéliste à Molenbeek où est cependant déjà active une communauté locale.

Les "chouchous" de Léonard

Daniel Alliët n’a cependant rien à se reprocher mais Mgr Léonard, dans le cadre de sa volonté de relancer l’Eglise au centre de Bruxelles a imaginé confier la paroisse du Béguinage à la Fraternité des Saints Apôtres et plus particulièrement à trois diacres qui seront encore ordonnés cette année.

Un mouvement qui a le vent en poupe du côté de Marseille comme on le lira ci-dessous et qui a surtout séduit l’archevêque.

Le curé du Béguinage refuse d’entrer dans la polémique mais ose espérer que la hiérarchie tiendra aussi compte du travail accompli avec ses amis dans cette paroisse. Et de rappeler la sympathie nourrie par Mgr Léonard pour ce combat difficile auquel il s’est lui-même identifié à diverses reprises en recevant des réfugiés à Noël et en participant à la marche des Afghans.

Pour l’heure, une vraie mobilisation en vue du maintien de Daniel Alliët a été lancée par les réseaux sociaux et par voie de courriel.

Le SOS de Johan Leman

Avec entre autres, une prise de position très intéressante du P.Johan Leman dont on connaît l’engagement pour une Belgique multiculturelle, plus particulièrement à Bruxelles, lui qui joua un grand rôle lors de la mise sur pied d’un commissariat royal pour l’immigration comme chef de cabinet de Paula D’Hondt.

Ce dernier, qui a aussi enseigné à la KU Leuven, rappelant le rôle très symbolique d’avoir une "Eglise des pauvres" au centre de Bruxelles dit ne pas comprendre que l’on repousserait cette attention pour les plus exclus de la société, de l’autre côté du canal de Bruxelles alors que le pape François demande précisément à ses ouailles d’en faire une priorité. Et de faire remarquer que si l’Eglise catholique de Belgique a encore quelque rayonnement dans les milieux notamment musulmans, c’est précisément en raison du travail accompli à l’église du Béguinage par l’abbé Alliët et ses amis…

Le père Leman met aussi l’archevêque en garde contre les dégâts d’un transfert : "faire partir les exclus de l’église du Béguinage ne demande pas beaucoup de temps mais reconstruire un tel projet ailleurs ne s’impose pas à l’évidence"

Du côté de l’archevêché, le porte-parole Jeroen Moens nous a précisé lundi qu’à ce stade aucune décision n’avait été prise. "L’équipe pastorale du Béguinage doit encore être reçue par l’évêque auxiliaire de Bruxelles, Mgr Kockerols. Quant aux prêtres de la Fraternité des Saints Apôtres, ils ne sont pas encore ordonnés. Je tiens aussi à rectifier l’information du ‘Soir’ selon laquelle le père Zanotti s’installerait aussi à Bruxelles. Ce n’est pas exact; il est et restera à Marseille…"

Les drôles d'apôtres d'un communicateur hors-pair

Surprenant : lorsqu’on évoque la Fraternité des Saints Apôtres lancée chez nous voici un an, beaucoup de sourcils se froncent autour de ce qui apparaît avoir surtout été une initiative personnelle de l’archevêque de Malines-Bruxelles.

Mgr Léonard l’a en effet érigée en "association publique de fidèles cléricale" le dimanche 7 avril de l’an dernier…

Selon nos informations, cette création unilatérale a créé un vrai malaise dans l’Eglise de Belgique à la fois en raison de la décision d’érection non concertée au sein des instances ecclésiales mais aussi à cause des statuts de ladite Fraternité et, enfin, de la personnalité du P. Michel-Marie Zanotti. Il s’agit d’un prêtre marseillais par rapport auquel plusieurs évêques français et non des moindres ont émis de sérieuses réserves auprès de leurs collègues belges pour un certain sectarisme.

Plus encore : Mgr Rey, l’évêque de Toulon qui est loin d’être un progressiste a refusé de poursuivre la formation des séminaristes du P. Zanotti parce qu’ils n’obéissaient qu’à leur mentor et refusaient la discipline du séminaire diocésain !

Cela dit, on reconnaît ci et là que le P. Zanotti ne manque pas de charisme et est un communicateur de grand talent. Mais est-il pour autant un bon conseiller pour des prêtres en devenir ?

C’est là que d’aucuns se permettent de douter : il y a un réel danger de néocléricalisme et le risque de les voir développer un sentiment de supériorité dans l’exercice de leur apostolat. Bref, les évêques belges ne sont pas très enthousiastes, c’est un euphémisme, face à leur présence chez nous.

Remplisseur d’églises

Un avis non partagé par l’archevêque plutôt séduit par celui que "Le Figaro Littéraire" a surnommé "le Hussard du Christ". Il est vrai que ce prêtre en soutane a su rendre vie et visibilité à sa paroisse phocéenne qui fait le plein en permanence. Ses atouts ? Une liturgie de qualité, la beauté du lieu mais aussi une force de prédication très grande. Dont la diffusion ne se limite pas à sa seule paroisse : ses prédications font aussi le "buzz" sur le site delamoureneclats.fr. Tout un programme…

Réf. Une Fraternité pour relancer l'Église bruxelloise (et tant pis pour le curé du Béguinage)

« Drôles d’apôtres », « néocléricalisme »,« hussard », « sectarisme », « mises en garde », « malaise dans l’Eglise de Belgique »: bref,  les séminaristes du P. Zanotti-Sorkine (qui sont aussi ceux de Mgr Léonard) déplaisent à l’establishment postconciliaire, qui veut toute la place pour « sa » ligne ondoyante  et fait un gros appel du pied au sanhédrin des évêques contre les "remplisseurs d'église". Et quoi encore ? JPSC  

Commentaires

  • Christian Laporte cultive un art : celui de se rendre ignoble dans tout ce qu'il écrit. Ses écrits, plus que tout autres, méritent la phrase de Taleyrand, "tout ce qui est excessif est insignifiant".

  • Je crois qu'on pourrait vous retourner la phrase de Taleyrand !

  • Je suis bien d'accord.
    Pierre David

  • Lapidem quem reprobaverunt aedificantes ...
    Les clercs et laïcs bobos bien pensants qui citent notre Souverain Pontife devraient se rappeler que les périphéries et les pauvretés pour lesquelles il faut oeuvrer en priorité (sans évidemment négliger les autres) sont d'abord les spirituelles. Et au niveau spirituel, l'Eglise belge est pleine de pauvretés ...

  • oui, Alexis P a raison, c'est la base de notre éducation, c'est notre relation avec Dieu d'abord. Et le reste suivra... C'est ce qui nous différentie des animaux ... ils agissent selon leur instinct reçu du Seigneur Dieu Créateur, reçu dès leur conception, ok.
    Nous, nous avons en plus un conditionnement, on peut dire, il faut le découvrir, c'est l'union à Dieu pour continuer à travailler à son œuvre tout en croyant en Lui, en espérant en Lui, en l'aimant de tout notre cœur, de toutes nos forces et de tout notre esprit et en aimant notre prochain comme nous-mêmes, c.à.d. comme nous voudrions que l'on fasse avec nous. C'est très subtil et cela demande un savoir-faire, un savoir-être, un savoir-vivre ...
    Ce n'est pas qu'une théorie, c'est une exigence expérimentée pour vivre en harmonie avec Dieu, avec soi-même et avec notre prochain. Pourquoi ? Parce que nous ne faisons que passer sur cette terre, pour préparer notre Ciel. Cela demande une recherche de sainteté de vie et d'actions, de pensées aussi... L'Eglise ne cesse de nous y aider, avec, en ce moment, le Pape François qui se met à notre portée, nous partage son expérience et nous conseille pour ne pas rater notre passage dans l'au- delà !
    Nous sommes des êtres spirituels d'abord !
    C'est en amont que tout ce prépare pour la réussite de nos vies, et le respect de la dignité de chaque personne dès sa conception, jusqu'à sa mort ... Et le Seigneur ne cesse de nous aider !

  • Evidemment s'ils s'amusent à vouloir remplir les églises avec des fidèles, ça doit être d'horribles fanatiques !

  • Bienvenue à des prêtres qui sont catholiques et prêchent l'Évangile, ça ne nous fera pas de tort.
    Mais mince, pourquoi le Béguinage et pas Sainte-Catherine ?
    A l'heure où on prétend avoir trop d'églises pour mieux pouvoir les fermer, pourquoi envoyer un prêtre s'entasser dans une église qui a déjà un curé ?
    Déplacer un prêtre estimé par certains milieux pour installer les jeunes à sa place, c'est déjà leur attirer des ennuis dès le départ...

  • J'ai visité cette splendide église voici qques mois : elle est dans un état d'abandon et de saleté remarquable, sauf quelques panneaux à la gloire d'un certain Mgr Roméo ou Roméro (?) qui après avoir sapé la foi catholique dans son pays a finalement été assassiné probablement par ses copains communistes...
    Un groupe de vieux dinosaures progressistes mâles et femelles s'y agitaient bruyamment - sans doute le prétendu curé de l'endroit était-il parmi eux. Je me demande ce que ces gens ont réellement comme intentions profondes... Jésus pour eux n'est pas Dieu , mais seulement un agitateur politique - de gauche bien entendu. Pauvres vieux Aveugles qui mènent d'autres aveugles vers la fosse...

  • Óscar Romero (de son nom complet Óscar Arnulfo Romero y Galdámez), né le 15 août 1917 à Ciudad Barrios au Salvador et mort assassiné le 24 mars 1980. Il meurt assassiné alors qu'il est l'archevêque catholique de San Salvador (Salvador), pour avoir été le défenseur des droits de l'homme et particulièrement des paysans de son diocèse. Après son assassinat, Arturo Rivera Damas lui succède.

    En 1997, sa cause est introduite à Rome en vue d'une béatification et d'une canonisation. Le pape Jean-Paul II lui décerne le titre de « Serviteur de Dieu ». La procédure de canonisation est en cours. Certains le considèrent comme le saint patron officieux des Amériques et de San Salvador. Au-delà du catholicisme, Oscar Romero est honoré par d'autres Églises chrétiennes notamment l'Église d'Angleterre : Il se trouve être l'un des dix martyrs du XXe siècle à figurer parmi les statues situées au-dessus de la grande porte Ouest de Westminster Abbey à Londres.

  • Maurice B, soyez un tout petit plus tolérant !!!
    Et informez-vous mieux !

    Monseigneur Oscar A. Romero, archevêque de San Salvador, capitale du El Salvador, est assassiné à cause de son opposition à la violence et de son appel à un compromis dans la guerre civile qui déchire le pays. Romero s'était préalablement attiré l'ire des groupes paramilitaires d'extrême droite par son opposition aux arrestations arbitraires.

    L'assassinat de Mgr Romero alors qu'il officie la messe, le 24 mars 1980, s'inscrit dans une politique d'élimination des membres du clergé de gauche perpétrée au El Salvador à cette époque. Défenseur de la justice sociale, Romero émergeait alors comme la seule voix non censurée du pays. Sa campagne pour les droits de l'Homme dans la terrible guerre civile qui ravage le El Salvador lui vaut une reconnaissance internationale, dont une nomination pour le prix Nobel de la Paix en 1979. Mais les hauts officiers accusent les autorités religieuses d'adopter des prises de position qui font le jeu de la guérilla et des communistes. Ils deviennent la cible de la répression des militaires.

    Cette interprétation de ses positions en faveur des démunis est rejetée par Mgr Romero qui dénonce la violence, peu importe son origine. Sa nomination comme archevêque de San Salvador avait d'ailleurs été applaudie par les militaires et reçue avec un certain scepticisme par le clergé de gauche. Opposant aux réformes du concile Vatican II et aux accords de Medelin en faveur de la théologie de la libération, Romero avait alors la réputation d'être conservateur. Aussi, son engagement pour la justice et les plus démunis a constitué une surprise. Mais ses appels à la non violence étaient de trop pour les extrémistes de droite. Une rapport onusien de 1993 démontrera que Rafael Savaria, l'assassin de Romero, était un capitaine de l'armée de l'air, membre d'un parti d'extrême droite et des escadrons de la mort. Il sera accusé en 2004 devant une cour fédérale américaine. À un autre niveau, le processus de béatification et de canonisation de Mgr Romero, qui reste profondément admiré par les San Salvadoriens, débutera en 1997.

  • Lorsqu'un évêque déplace un prêtre, celui-ci lui obéit, car il sait que l'évêque fait ceci en ayant bien discerné pourquoi il le fait. L'obéissance, la chasteté et la pauvreté font partie des voeux auxquels les prêtres ont adhérés lors de leur ordination.
    Je suis certaine que la fraternité des Saint Apôtres fera tout ce qu'il faut pour que l'église se renouvelle (au propre comme au figuré). Prions pour la paix dans l'Eglise de Belgique et pour les journalistes qui médisent sans cesse. Que Dieu les pardonne et qu'ils se repentent du mal qu'ils font.

  • Petite rectification : les prêtres diocésains n'émettent pas de vœux (pauvreté, obéissance, chasteté). Par contre, ils s'engagent dans le célibat ! Les prêtres attachés à une Congrégation ou un Ordre religieux, par contre, oui, ils émettent des vœux !

  • A gloire à DIeu et Jacques Delen : lors de son ordination sacerdotale, le (futur) prêtre promet cependant obéissance à son évêque est ses successeurs :

    "Chaque ordinand s’approche de l’évêque et, agenouillé devant lui, met ses mains jointes entre les mains de l’évêque.

    - L’évêque : "Promettez-vous de vivre en communion avec moi et mes successeurs, dans le respect et l’obéissance ?"
    - Les ordinands : " Je le promets."
    - L’évêque : " Que Dieu Lui-même achève en vous ce qu’il a commencé."

  • C'est un pur bonheur de lire cet article.

    D'abord parce que la Fraternité des Saints Apôtres prend ses marques à Bruxelles et qu'on sait qu'ailleurs, le Père Zanotti-Sorkine remplit les églises.

    Comme d'habitude, Ch. Laporte s'emploie à diviser. Il évoque de loin les statuts de la Fraternité, sans entrer dans le détail... que votre oui soit oui, que votre non soit non ! Quant à la personnalité du père Zanotti, quel est le problème ?

    Voici un entretien qui permet de se faire une petite idée...

    http://www.youtube.com/watch?v=piJEEakrKKs

    Une idée devrait retenir notre attention, au tout début de l'entretien: un ministère qui porte des fruits.

    Evidemment, ce ne sont pas les fruits de l'humanitaire ou du multiculturalisme, comme Monsieur Laporte le déplore manifestement. Si l'Eglise cesse de rendre un culte à Dieu, et de faire connaître Dieu, elle n'est pas fidèle à sa mission. Mais c'est tout de même étonnant qu'il ne s'étonne pas du manque de relais dans la sphère publique de la problématique des réfugiés afghans, et de la capacité d'une église à assurer au minimum des normes de salubrité publique dans une dimension d'accueil.

    Plus étonnant encore: "Si l’Eglise catholique de Belgique a encore quelque rayonnement dans les milieux notamment musulmans, c’est précisément en raison du travail accompli à l’église du Béguinage par l’abbé Alliët et ses amis…" On aimerait savoir en quoi consiste ce rayonnement.

    Tant qu'à citer le magistère romain, ce qui apparaît comme véritablement extraordinaire quand on se souvient de la sympathie de Monsieur Laporte pour le prédécesseur du pape François, on pourrait rappeler que le pape François évoque le diable dans bon nombre de ses homélies, allant jusqu'à dire: qui ne prie pas Dieu prie le Diable.

    Beaucoup de lecteurs aimeraient aussi faire la clarté sur un "supposé sentiment de supériorité dans l’exercice de l'apostolat": si ce n'est pas le Christ qui est la vérité, le chemin et la vie qu'un prêtre annonce, en quoi devrait-il s'affadir dans la médiocrité, dans une banalisation relativiste ?

    Au nom de la pensée véritablement libre, on aimerait aussi savoir ce qu'il faut entendre par "une vraie mobilisation en vue du maintien de Daniel Alliët... lancée par les réseaux sociaux et par voie de courriel". Ca représente combien de personnes ? 2 ou 3 ? Voilà un activisme citoyen qui fait chaud au coeur, et on se réjouirait de savoir Monsieur Laporte aussi actif par rapport à d'autres cénacles qui lui valent sans doute beaucoup de reconnaissances, sous formes diverses.

    Quant au fait d'affirmer que l'enthousiasme des autres évêques belges n'est pas au rendez-vous ou que certains de leurs collègues français "et non des moindres" ont émis de "sérieuses réserves"... nous savons bien que grâce aux mêmes, il n'y aurait jamais eu de contestation en France face au mariage pour tous et aux aberrations éthiques promues par le pouvoir en place.

    C'est peut-être, finalement, ce qui fait le plus peur à Monsieur Laporte: que les catholiques et leurs prêtres sortent de leurs sacristies et de leurs églises pour témoigner dans la rue.

    On a déjà expérimenté tellement de recettes que cette hostilité sous fond humanitaire... pourquoi ne pas donner sa chance à une communauté nouvelle ? Est-ce parce qu'on sait qu'elles relèvent ailleurs des défis humainement impensables ? Au lieu de brandir le spectre de l'intégrisme ou de l'obscurantisme, et d'attiser les divisions, si j'étais à sa place, je ferais preuve d'un peu plus de discrétion, en me souvenant de ceci: on reconnaît l'arbre à ses fruits.

    Mais bon, voilà: l'incontournable a flairé le danger. Ce n'est pas grave... la Vie continue.

  • Entièrement d’accord Philippe.
    Bravo et merci de cette mise au point.
    L'option préférentielle pour les pauvres oui,
    la fadeur et la compromission non.

  • Bonjour,

    je tiens à donner quelques précisions ,

    J'allais de temps en temps à l'église Sainte-Catherine où un prêtre d'origine africaine célébrait la messe chaque dimanche en français. le groupe était chaleureux. L'église était partagé avec un groupe d'orthodoxe roumains.

    L'église n'était pas vide, le groupe de catholiques semblait se maintenir ou grossir lentement. C'est la hiérarchie catholique qui a décidé la fermeture de l'église. Les catholiques doivent aller à l'église des Riches Claires. Les orthodoxes doivent se débrouiller... C'est choquant de voir la manque de considération de la hiérarchie vis à vis des catholiques de la base et de nos frères venant d'autres églises.

    Je vais maintenant de temps en temps à l'église du Béguinage utilisée par trois petits groupes : des catholiques francophones abandonnés par la hiérarchie catholiques, des catholiques néerlandophones avec le prêtre Daniel Alliët. Des chrétiens philippins non catholiques. Encore une fois, l'église n'est pas vide !

    Mais elle n'est pas pleine non plus... Les usagers du béguinage veulent bien accueillir d'autres groupes. Que des jeunes viennent dans l'église ! Mais il faudrait respecter les groupes existants. C'est l'attitude de la hiérarchie catholique à Bruxelles qui risque de vider définitivement les églises.

  • Ernest : " C'est l'attitude de la hiérarchie catholique à Bruxelles qui risque de vider définitivement les églises."

    Bien vu !

    Et puis l'essentiel de l'Evangélisation est-il de "remplir les églises" ???

  • Cher Ernest,
    Ce sont les édiles socialistes de Bruxelles-ville qui ne veulent plus supporter la charge financière de l'entretien de l'église Sainte Catherine.
    Cher Jacques Delen,
    Si remplir les églises est un péché pourquoi encore en entretenir?
    Le catholicisme social n'est pas socialiste.
    La mollesse et la compromission a des limites
    Shimon Levi

  • Extraordinaire Père Zanotti-Sorkine (qu'on peut heureusement entendre sur you tube) Si tous les prêtres étaient comme lui, nos églises seraient pleines et nombreux seraient ceux qui retrouveraient la foi. C'est d'apôtres tels que lui dont notre Eglise a un urgent besoin. Là est l'avenir, là est l'espérance, là est le Christ.
    Jean-Pierre Snyers

  • Merci Monsieur Jean-Pierre Snyers.
    Nous avons besoin d'une église de combat face à l'agressivité laïque mais aussi face à celle d'un islamisme radical.
    Non à l'enfouissement.
    Oui à l'affirmation de nos valeurs et de notre spiritualité, quel que soit le prix personnel à payer.
    Heureusement que pour certain la foi reste première.

  • Cet article me met l'eau à la bouche.
    J'attends avec impatience l'arrivée de ces "hussards du Christ" pour me rendre à un office qui ne soit pas d'un modernisme ringard dépassé qui brade les valeurs chrétiennes authentiques.

  • Et si on disait plutôt que ce site est d'un conservatisme ringard qui ne peut rassembler que les nostalgiques des messes qui veulent du clinquant ! Vous voulez surtout du spectacle à vos offices … et du nombre ! À chacun son choix et je respecte le vôtre.

    Mais soyez un peu plus courtois et aimbables envers ceux qui pensent autrement.

    Je ne dis pas que je trouve puéril que l’église soit remplie de monde !
    Je souhaite une Eglise qui, par l’envoi après l’Eucharistie, se montre sur les parvis et en périphérie !

  • Comment prétendre « Évangéliser » si déjà, entre chrétiens, on a de tels comportements et une telle perception de la foi « partagée » ?

    Le supérieur de la Fraternité Saint Pie X (FSSPX -intégriste catholique) a contesté la sainteté de Jean Paul II et de Jean XXIII, dans une lettre diffusée ce mardi 22 avril sur le site internet de la Fraternité. Il les accuse d'avoir contribué à "l'autodestruction" de l'Eglise.

    "Comment serait-il possible de donner à toute l'Eglise en exemple de sainteté l'initiateur du Concile (Vatican II, de 1962 à 1965) et le pape d'Assise et des droits de l'homme", affirme Mgr Bernard Felley dans cette lettre, publiée en plusieurs langues sur le site intégriste DICI, à cinq jours des canonisations.

    "Comment serait-il possible de garantir du sceau de la sainteté les enseignements d'un tel Concile, qui ont inspiré toute la démarche de Karol Wojtyla et dont les résultats néfastes sont l'indice sans équivoque de l'autodestruction de l'Eglise", ajoute le prélat qui n'a jamais accepté aucune concession pour se rapprocher de Rome, en dépit de la main tendue du pape Benoît XVI.

    Ouverture au monde rejetée.
    Vatican II fut rejeté par les partisans de l'évêque intégriste Marcel Lefebvre, en raison de ses ouvertures au monde, de son respect de la liberté de conscience et des autres religions.
    Ce schisme, consommé sous le pontificat de Jean Paul II, fait que plusieurs centaines de prêtres continuent à se dire les seuls vrais représentants de la doctrine catholique, en dissidence avec Rome.

    Jean Paul II avait ajouté à la vindicte des lefebvristes de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X, en organisant à Assise des rencontres interreligieuses avec les dignitaires des autres religions.

  • @ jacques d... Vous attaquez les idées de catholiques en dissidence avec Rome, c'est votre droit. Mais vous défendez par contre les idées des protestants et des francs maçons, bien davantage, et c'est peu dire, en dissidence avec Rome. Que cherchez-vous donc à démontrer ?
    .
    Voir ci-après un texte, repris d'un journal protestant 'Réforme', à propos de la célébration de la fête de Pâques chez les protestants. Ce texte compare tous les Papes à des souverains de ce monde, y compris à des chefs de guerre ou dictateurs. La fête de Pâques protestante symboliserait donc la chute souhaitée du Pape de Rome. C'est donc sûr que, pour eux, aucun Pape ne mérite la canonisation. Que pensent vos amis protestants d'un tel discours anti papiste, digne des pires périodes de calomnies et persécutions contre les catholiques ? Est-ce de l’œcuménisme de leur part, ce souhait de voir la fin du 'règne' des Papes de Rome ?
    .
    « Depuis cet événement historique, on ne pourra plus voir et craindre de la même façon les pouvoirs de ce monde. Rois, empereurs, papes, chefs de guerre, dictateurs ou grands seigneurs… ne régneront qu'un temps. C’est fini, le décollement a eu lieu. Les faux dieux qui prétendent installer une domination sur les gens, les idées, les événements, sont démasqués et tôt ou tard seront débarqués. »

  • Je n'aurais probablement pas commencé à placer pour ce thème une réponse si je n'avais pas lu :

    " ...Un groupe de vieux dinosaures progressistes mâles et femelles s'y agitaient bruyamment - sans doute le prétendu curé de l'endroit était-il parmi eux. Je me demande ce que ces gens ont réellement comme intentions profondes... Jésus pour eux n'est pas Dieu , mais seulement un agitateur politique - de gauche bien entendu. Pauvres vieux Aveugles qui mènent d'autres aveugles vers la fosse"... Écrit par : Maurice Besonhé | 22/04/2014
    (Comme je suis considéré comme un "progressiste" (et j'en suis heureux) ces propos me visent aussi !

    Je n'aurais pas non plus réagi si je n'avais pas lu la manière dont on traite Mgr Roméro.

    Il est aisé, par après, de proclamer ce qu'exprime, entre autre, Philippe ! Le pauvre, il ne peut pas vraiment me connaître !

    Le dialogue demande qu'on puisse apporter sa part de perceptions à partir d'un sujet proposé.
    C'est ce que je tente de réaliser.
    Mais la PLUPART de mes propos sont déformés.

    Si j'ose, par ex., dire que je suis coordinateur du mouvement œcuménique (avec les protestants), on lance l'anathème contre moi ! On compare les protestants à la franc-maçonnerie (PauvreJob) et je dois applaudir ?

    Oh, dans tout ceci, je ne me sens pas du tour un martyr !
    Je suis seulement un "chrétien" déçu que le vrai dialogue s'exprime mal ici ! Combien de fois ai-je ICI entendu que forcément, avec mes propos, je suis non chrétien, et parfois des mots plus durs !!! (Mizuki par ex.)

    Oui, par certains de vos propos, je rétorque parfois par des mots que j'aurais dû éviter. Cela je peux l'admettre.

  • @ jacques d ... Vous vous considérez comme 'progressiste' et en êtes fier. Vous serez, je suppose, d'accord que ceux qui se qualifient ainsi se considèrent aussi de gauche, comme on dit en politique.
    .
    Or, ce que cette gauche politique qualifie de 'progrès', ce fut entre autre la banalisation de l'adultère (le mensonge, la tromperie, le parjure), du divorce (destruction du couple, de la famille, de la société), de la contraception (refus d'enfants), de l'avortement (meurtre de bébé, eugénisme), de l'euthanasie (suicide assisté), de la pornographie (exhibitionnisme sexuel), de la drogue (empoisonnement), et j'en oublie sans doute, comme tout ce qui concerne la vénération des biens matériels.
    .
    Pouvez-vous nous expliquer en quoi tout cela peut être qualifié de 'progrès' et en quoi tout cela peut être conforme à ce qu'on attend d'un chrétien ? Votre fierté d'être 'progressiste' englobe-t-elle vraiment tout cela ? Et sinon, lesquels rejetez-vous, pour lesquels vous sentez-vous 'conservateur', pour lesquels souhaitez-vous conserver les valeurs de vos ancêtres ?

  • Pauvrejob, vous faites un fameux amalgame de tout. Pour vous, il faut classifier les êtres humains en deux catégories ! Oui, je suis progressiste À PARTIR DU MOMENT où je me trouve face à des gens qui se proclament conservateurs ! Je n’aime pas les classifications qui figent tout. Si je suis progressiste sur certains plans, dois-je être de gauche politiquement ? Surtout quand vous déclarez « ex cathedra » que la « gauche » (donc aussi les progressistes) ne peuvent qu’être POUR le divorce, l’adultère, l’avortement, l’euthanasie et j’en passe ! Quel raccourci ignoble !

    Pour moi, être progressiste, c’est de pouvoir sortir des sentiers battus et vivre et expérimenter que Dieu a le « visage » de tous les êtres vivants et non de tout qui n’est « que » figuratif ! Ce n’est pas pour autant que je renie tout ce qui est figuratif ! Le « que » est important !

    Chaque groupe ou système religieux … considère trop souvent qu’il est à lui seul une image représentative de Dieu, une image fidèle : mais n’est-ce pas là « appauvrir Dieu » ?

    Oui, nous appauvrissons l’image de Dieu quand nous faisons de Dieu une idole façonnée dans nos ‘moules’ réducteurs !
    Nous enrichissons l’image de Dieu quand nous brisons toutes nos idoles, si nombreuses.

    J’ai vu, hier je pense, un membre de belgicatho diviser les gens et les chrétiens en deux groupes :
    1) les progressistes et le social et 2) les conservateurs et la spiritualité !

    Finalement, j’en ai bien ri ! Car c’est tellement « primaire » comme réflexion que cela ne peut en rien m’affecter.

    Vous me posez souvent plein de questions ! Vous n’êtes pas mon confesseur à ce que je sache !

    Vous terminez votre message par : « … souhaitez-vous conserver les valeurs de vos ancêtres ? » Les valeurs de mes ancêtres m’aident à construire positivement mon présent et à préparer mon avenir et celui de mes proches.
    J’ai un hobby qui me prend beaucoup de temps : je suis un passionné de généalogie.
    Cela m’aide beaucoup à conserver ces valeurs dont vous parlez !

  • @ jacques d ... Je ne classe personne, j'essaie simplement de comprendre le contenu du classement que vous établissez entre progressistes et conservateurs. Et donc de comprendre pourquoi vous vous revendiquez comme progressiste et non comme conservateur. C'est-à-dire, comme destructeur de ce que nous ont légué nos ancêtres et non comme conservateur fidèle de leur héritage. Il est très simple de se dire progressiste, puisque cela revient à détruire, en peu de temps et avec peu d'efforts, quelque chose qu'il a fallu des siècles à nos ancêtres pour construire patiemment.
    .
    Vous ne désirez pas répondre à mes questions, c'est votre choix. Mais je pense que vos ancêtres auraient sans doute préféré que vous ayez conservé et ayez fait fructifier courageusement leur héritage, plutôt que de simplement les épingler sur les branches d'un arbre généalogique.

  • Pauvre Job, vous êtes médisant ! Et je n'en dirai pas davantage puisque de toute manière, vous déformez tout ce que je vous dis.

  • A Jacques Delen

    En réaction à votre dernier commentaire, je ne me positionnerai pas en fonction des étiquettes conservateur / progressiste, sauf pour dire qu'un chrétien a nécessairement quelqu'un à conserver.

    Par contre, une partie de ce commentaire retient spécialement mon attention.

    "Chaque groupe ou système religieux... considère trop souvent qu'il est à lui seul une image représentative de Dieu, une image fidèle: mais n'est-ce pas là appauvrir Dieu ? Oui nous appauvrissons l'image de Dieu quand nous faisons de Dieu une idole façonnée dans nos 'moules' réducteurs! Nous enrichissons l'image de Dieu quand nous brisons toutes nos idoles, si nombreuses ! ".

    Si lier Dieu à une image que se fait un groupe ou un système religieux conduit à l'appauvrir, sans prétendre jouer le rôle de votre confesseur, et sachant que vous êtes actif dans des groupes oecuméniques, je pense que pas mal de visiteurs de ce blog aimeraient savoir comment vous conciliez cette pensée et cette activité avec la doctrine de l'Eglise sur l'économie du salut, à la lumière, c'est le cas de le dire (et c'est d'actualité en plus) des textes conciliaires, dont Lumen gentium.

    La constitution Lumen Gentium indique, à propos de l'Eglise catholique :

    "C’est là l’unique Église du Christ, dont nous professons dans le symbole l’unité, la sainteté, la catholicité et l’apostolicité, cette Église que notre Sauveur, après sa résurrection, remit à Pierre pour qu’il en soit le pasteur (Jn 21, 17), qu’il lui confia, à lui et aux autres Apôtres, pour la répandre et la diriger (cf. Mt 28, 18, etc.) et dont il a fait pour toujours la « colonne et le fondement de la vérité » (1 Tm 3, 15). Cette Église comme société constituée et organisée en ce monde, c’est dans l’Église catholique qu’elle subsiste, gouvernée par le successeur de Pierre et les évêques qui sont en communion avec lui, bien que des éléments nombreux de sanctification et de vérité se trouvent hors de sa sphère, éléments qui, appartenant proprement par le don de Dieu à l’Église du Christ, portent par eux-mêmes à l’unité catholique."

    Certains ont compris que l'Église du Christ pouvait exister ailleurs... C'est pourquoi le Vatican, dès 1985, puis en 2000 avec la déclaration Dominus Jesus et enfin en 2007 avec des responsa qaestiona de la Congrégation pour la doctrine de la foi ont précisé : Il faut comprendre que « Dans l'Église catholique seule est l'unique Église du Christ ».

    Plus loin, La constitution Lumen gentium souligne pour les fidèles catholiques :

    « Aussi ne pourraient-ils pas être sauvés, ceux qui, sans ignorer que Dieu, par Jésus-Christ, a établi l'Église catholique comme nécessaire, refuseraient cependant d'y entrer ou de demeurer en elle ».

    et pour les chrétiens non catholiques :

    "Ainsi, l’Esprit suscite en tous les disciples du Christ le désir et les initiatives qui tendent à l’union pacifique de tous, suivant la manière que le Christ a voulue, en un troupeau unique sous l’unique Pasteur. À cette fin, l’Église notre Mère ne cesse de prier, d’espérer et d’agir, exhortant ses fils à se purifier et à se renouveler pour que, sur le visage de l’Église, le signe du Christ brille avec plus de clarté."

    Au-delà, je serais aussi très intéressé de savoir ce que vous pensez du Coran, en sa sourate 112, qui dit très exactement ceci:

    "Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Dis : Il est Allah, Unique. Allah, le Seul à être imploré pour ce que nous désirons. Il n’a jamais engendré, n’a pas été engendré non plus. Et nul n’est égal à Lui."

    Dit simplement, ne pensez-vous pas que ce texte appauvrit Dieu, fait de Dieu une idole "façonnée dans nos moules réducteurs" ?

    En conclusion, je ne vous fais aucun procès d'intention, je ne déforme pas votre pensée, j'essaye simplement de voir comment vous mettez de l'ordre et de la cohérence dans certains aspects essentiels dans la vie d'un croyant, et spécialement dans celle d'un catholique, alors que ces aspects sont souvent utilisés sans beaucoup de discernement dans les médias, pouvant même donner lieu à des manipulations réductrices à travers les étiquettes "conservateur / progressiste", "tolérance", "respect du travail accompli" (copyright CLa)... sans savoir exactement ce que ça recouvre.

    Asinus asinum fricat, dit l'adage. Comme nous sommes un peu, par notre baptême, des enfants de St Thomas, vous serez sans doute d'accord pour dire que nous méritons mieux que l'image dont on affuble si cruellement cette espèce, sympathique au demeurant.

  • Je préfère ne rien ajouter moi-même mais de m’appuyer sur l’action de notre pape.

    Vous croyez qu’on peut s’adresser à tous ceux qui ne sont pas catholiques romains avec ces mots : « Seule l’Eglise catholique romaine sauve et est la seule religion valable » ?

    Le pape François maintient le cap de l’œcuménisme.

    Avec le pape François, il convient d’être attentif aux signes. Avant son élection, il était lui-même l’ordinaire du lieu pour les fidèles catholiques de rite oriental résidant en Argentine et entretenait d’excellentes relations avec la communauté juive. Lors de sa première messe place Saint-Pierre, il a veillé à donner une large place aux Églises d’Orient. Durant cette célébration, l’Évangile a été chanté exclusivement en grec. Mais surtout, sur le parvis était présent le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomeos Ier. « Même avant le schisme de 1 054 (séparation entre les Églises d’Orient et d’Occident), il n’y a pas eu de présence de patriarche de Constantinople à l’intronisation d’un pape », a indiqué ce dernier à une télévision turque. « Cela n’a eu lieu ni avant ni après 1054 », a souligné le patriarche, qui jouit d’une primauté d’honneur au sein de l’orthodoxie. « Ce geste veut montrer l’importance que j’attribue aux relations amicales entre les deux Églises », a-t-il ajouté.


    Mercredi matin 20 mars 2013, à 11 h 30, le pape François a tenu à recevoir individuellement Bartholomeos Ier pendant plus d’une demi-heure. Puis, il s’est également entretenu avec le métropolite Hilarion, « numéro deux » de l’Église orthodoxe russe. Nul doute qu’il y fut question du projet de rencontre, loin d’être arrivé à maturité, entre le « pape de Rome » et celui de Moscou. Entrevue longue puisque le pape est arrivé, ensuite, avec plus de vingt minutes de retard, à la salle Clémentine, devant les « délégués fraternels des Églises, communautés ecclésiales et organismes œcuméniques internationaux, et les représentants des religions non chrétiennes ».

    Ce fut le premier contact officiel entre le nouveau pape et ces représentants des religions du monde. Parmi eux, les responsables des communautés musulmanes italienne, bulgare et serbe. La veille, le pape François s’était entretenu un long moment, lors du défilé des délégations gouvernementales, avec le ministre des affaires étrangères de la république islamique d’Iran. Seize représentants des organisations juives italiennes et mondiales étaient également présents, ainsi que plusieurs bouddhistes. Sans oublier Frère Aloïs, prieur de la communauté de Taizé (France), et Enzo Bianchi, prieur du monastère de Bose (Italie). À noter la place singulière accordée au patriarche Bartholomeos, assis sur un fauteuil identique à celui du pape, à sa droite. Dans son introduction élogieuse, en italien, le patriarche qualifia le pape de « premier évêque de la vénérable Église de Rome, qui préside dans la charité ». Puis il insista sur les choix de simplicité faits par le pape François, « choix de l’essentiel » pour que « les Églises corrigent les tendances mondaines afin que l’homme retourne à la charité. »

    S’en tenant à son texte écrit, s’abstenant de toute annonce particulière, et s’exprimant lui aussi en italien, le pape François s’est ensuite délibérément inscrit dans les pas de son prédécesseur, indiquant sa volonté de « poursuivre l’Année de la foi », se prévalant à plusieurs reprises de l’héritage de Vatican II, citant Jean XXIII et louant le travail réalisé par les conseils pontificaux pour la promotion de l’unité des chrétiens, et pour le dialogue interreligieux. Il s’est agi là, selon le Père Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, d’une « réaffirmation de l’engagement du dialogue dans toutes les directions, tant vis-à-vis des autres Églises que des juifs, des musulmans, et de tous les hommes en quête de la bonté, de la beauté et de la vérité. »

    S’adressant assez brièvement aux juifs présents, dont David Rosen, de l’American Jewish Committee, il manifesta à nouveau sa volonté de poursuivre le dialogue, dans la lignée de Vatican II. Aux musulmans, il répéta avec force, à deux reprises, l’importance de « la promotion de l’amitié et du respect entre hommes et femmes, dans la diversité de nos traditions religieuses ».
    Enfin, le pape a conclu sur un appel déjà souvent entendu dans la bouche de son prédécesseur, récusant « une vision de la personne humaine qui se réduirait à ce qu’elle produit et consomme. » Car « cela reviendrait à éliminer la transcendance, à éliminer Dieu de l’horizon de l’humanité ».

  • Un qui glousse de plaisir en lisant ces échanges, c'est le sieur Laporte. Il n'a d'autre but que de dresser les chrétiens les uns contre les autres. Mission réussie!

  • Pierre, vraiment de mauvaise foi ! Il ne doit pas avoir dans ces échanges de victoire et de défaite ! Ce n'est pas un ring !
    Personne ne glousse de plaisir quand des chrétiens s'affrontent sans fraternité !

  • Merci à Belgicatho d'avoir donné à chacun l'occasion d'exprimer ici son point de vue sur la question, qu'il soit "progressiste" ou "conservateur"...N'oublions néanmoins pas que nos réflexions doivent s'inspirer des Saintes Ecritures et du Catéchisme (Je m'empresse de dire que je ne vise personne en particulier en disant cela).

  • J. DELEN

    Pas plus tard qu'hier, vous avez écrit: "le dialogue demande qu'on puisse apporter sa part de perceptions à partir d'un sujet proposé".

    Vous développez vous-même un raisonnement à partir de l'image de Dieu. Vous-même employez le concept de "moule réducteur". En guise de réponse à mon envie de vous comprendre, au-delà de formules toutes faites, puisque vous vous êtes situé dans un esprit de dialogue, vous vous contentez de reproduire in extenso tout un raisonnement qui n'est pas le vôtre. Il n'empêche que je continue de penser que l'échange d'idée, à partir de ce que VOUS avez avancé, était intéressant.

    Je pensais même, naïvement, qu'en m'appuyant sur un texte du Concile (et pas l'esprit du Concile), on en aurait appris un peu plus. J'aurais pu m'inspirer de Mortalium animos, de Pie XI... mais c'est une référence plus... comment dirions-nous... ancienne. Il n'empêche, n'en déplaise à ses détracteurs, Mortalium animos fait partie intégrante de l'enseignement du magistère.

    Vous répondez finalement en ne répondant pas, en esquivant, en prenant pour repère la manière dont l'Eglise doit s'adresser aux autres religions. Impossible à ce stade de ne pas penser à la célèbre phrase du Christ: "et pour vous, qui suis-je ?".

    Jouons "le jeu" et imaginons que le Christ ait répondu:
    "Vous croyez qu’on peut s’adresser à tous ceux qui ne sont pas catholiques romains avec ces mots : « Seule l’Eglise catholique romaine sauve et est la seule religion valable » ?" Je me marre !

    Enfin, Monsieur Delen, c'est votre liberté de penser et de croire ce que vous voulez.

    Vous reprenez une orientation du Père Lombardi: "réaffirmation de l’engagement du dialogue dans toutes les directions, tant vis-à-vis des autres Églises que des juifs, des musulmans, et de tous les hommes en quête de la bonté, de la beauté et de la vérité".

    En tout cas, la quête de la vérité ne vous pousse pas à donner votre propre avis par rapport à la sourate 112, qui NIE FORMELLEMENT LA TRINITE. Donc, finalement, que ce soit par rapport à cette référence-ci, ou que ce soit, par exemple, par l'oeuvre de St Irénée (adversus haereses), qui continue d'être enseigné dans les bonnes écoles de théologie, et qui m'intéresse tout particulièrement dans notre "dialogue" parce qu'il démonte le gnosticisme, ce mythe qui est à l'origine d'erreurs contemporaines comme le maçonnisme ou le protestantisme, on n'en saura pas plus de votre côté. Dont acte.

    Dialoguer vaut évidemment 1000 fois mieux que s'entretuer. Mais dialoguer suppose tout de même un but, une orientation. Ou bien on dialogue en vain. Je serais simplement curieux (et inquiet pour d'autres raisons) de voir comment concilier la sourate 112 (parmi une infinité d'autres références) avec la divinité du Christ et avec ce que Lui-même a dit: "celui qui croira et qui sera baptisé sera sauvé, mais celui qui ne croira pas sera condamné". Vous n'avez pas d'avis sur la question, tant pis.

    A travers les siècles, des chrétiens se sont fait massacrer pour défendre le Saint-Sacrement: pas pour que des clercs soucieux de plaire au monde permettent qu'une statue de Bouddha le remplace sur un autel.

    Le jour-même qu'il annonçait sa renonciation, Benoît XVI a également annoncé la béatification des martyrs d'Otrante. Quelques mois plus tard, l'homélie de François fut très discrète sur le fond... ça doit être un signe des temps aussi...

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