Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • L'argent des contribuables belges doit-il financer les ONG américaines faisant la promotion de l’avortement ?

    IMPRIMER

    L'opinion de Jean-Paul Van de Walle sur le site de LaLibre.be :

    Pourquoi dépenser 10 millions d’euros pour promouvoir l'avortement aux Etats-Unis ? (OPINION)

    Il y a quelques jours, Alexander DE CROO (Open VLD), ministre de la Coopération au développement, a annoncé que la Belgique accueillera bientôt la conférence internationale « She Decides » (« Elle décide »). Il s’agit d’une conférence de fundraising, organisée suite à la décision de la Maison Blanche de suspendre le financement, par les Etats-Unis, d’Organisations Non Gouvernementales faisant la promotion de l’avortement. Le site officiel de la diplomatie belge renseigne que cette conférence sera l’occasion d’établir une « stratégie commune afin de limiter l’impact de cette décision américaine pour des millions de femmes et filles ».

    Dans un message-vidéo publié aujourd’hui sur Twitter, Alexander DE CROO a par ailleurs annoncé que la Belgique contribuera à cette levée de fonds à concurrence de 10 millions d’euros, afin de protéger les (dits) « droits reproductifs et sexuels » des femmes. 

    Faut-il s’en réjouir ?

    1. Il est loisible à un ministre d’exprimer son désaccord, personnel le cas échéant, quant aux décisions prises par le Gouvernement des Etats-Unis. L’on peut cependant se demander si le Gouvernement belge a, aujourd’hui, pour vocation première de pallier toute mesure « contestable » prise de l’autre côté de l’Atlantique.

    Si demain un mur est construit le long de la frontière mexico-américaine, la Belgique organisera et financera-t-elle donc après-demain une « initiative de fundraising » pour contrer la construction de ce mur ?

    2. La vitesse-éclair avec laquelle le Gouvernement belge, en "réaction", a décidé d’accueillir la conférence internationale en question, et de donner la somme de dix millions d’euros, peut poser question. Ne serait-il pas plus raisonnable qu’un pays qui, récemment, a mis 541 jours à constituer un gouvernement fédéral, fasse preuve d’un peu plus de prudence, et de recul, avant de prendre ce type de mesure à la hâte? La rapidité avec laquelle l’on débloque des fonds publics (conséquents) afin de, en définitive, contrer une décision américaine de non-financement de certaines ONG, laisse penser que le gouvernement se serait trouvé face à une situation d’urgence grave – laquelle, sauf erreur de ma part, n’existe absolument pas en l’espèce, ni sur le fond, ni sur la forme.

    D’autres situations, objectivement plus « urgentes », relevant directement de la responsabilité du Gouvernement, ne mériteraient-elles pas, bien davantage, pareil soutien financier ? Récemment, par exemple, les conditions de vie inhumaines des prisonniers en Belgique ont une nouvelle fois été dénoncées – et les conséquences néfastes (récidive, radicalisation, etc.) qui en découlent…

    3. Il est juste de reconnaître la détresse rencontrée par des femmes confrontées à une grossesse non désirée. Pour autant, il n’existe aucune obligation, pour un Etat, de financer directement ou indirectement l’interruption volontaire de grossesse, ou sa promotion. L’on doit en effet pouvoir, dans une société démocratique, librement opiner que l’interruption volontaire de grossesse ne constitue pas une ou « la » réponse adéquate à cette détresse – tel que le fait le Président des Etats-Unis.

    Pas uniquement l'intérêt de la femme enceinte

    On peut rappeler, en tout cas, que l’avortement ne concerne pas uniquement l’intérêt de la femme enceinte, mais concerne également l’intérêt du père de l’enfant, l’intérêt de l’enfant en tant que tel, ou encore l’intérêt du corps médical ou des institutions hospitalières. C’est notamment parce que ces intérêts, importants, parmi d’autres, sont en jeu, que l’avortement n’est pas, en Belgique, un « droit » de la femme, ou un « acte thérapeutique », mais demeure une exception conditionnée à la loi pénale – ayant vocation à préserver les valeurs constitutives et essentielles de l’ordre social.

    Présenter l’avortement comme un « droit » me paraît donc erroné. Réduire la question de l’avortement au seul « She Decides » (« Elle décide ») me paraît tout autant appeler de larges réserves.

    Pour ces motifs également, l’on peut se demander s’il est vraiment justifié d’allouer d’emblée des fonds publics conséquents à cette initiative de fundraising – plus récente encore que la Présidence de Donald TRUMP…

    Faut-il donc applaudir la mesure gouvernementale, en y voyant, tel qu’on la décrira peut-être, un geste d’« humanité » de la part de la Belgique, corrigeant, dans sa sagesse, une décision politique américaine (dite) absolument indéfendable ou déraisonnable ?

    Je n’en suis pas vraiment convaincu.

  • Un Fonds international pour l'avortement ? Pas en mon nom !

    IMPRIMER

    Appel aux ministres canadiens, belges, luxembourgeois et des autres pays de l'UE pour rejeter le plan pro-mort des Pays-Bas

    Il y a quelques jours, c’était le 23 janvier, le président des États-Unis, a rétabli ce qu’on appelle la «Politique de Mexico». Cette politique avait été initiée et soutenue par les présidents qui défendaient la vie, mais abolie par les présidents Clinton et Obama.

    La politique dite  « de la ville de Mexico » stipule qu'aucun contribuable des États-Unis ne devrait financer des organisations internationales ou étrangères qui pratiquent ou font la promotion de l'avortement. Le rétablissement de cette politique par le nouveau président américain implique, entre autres, l'arrêt de ce financement pour le Planning Familial, l’association Marie Stopes International et, probablement, pour le Fonds des Nations Unies pour la population.

    En réponse à cette décision américaine, la ministre néerlandaise du Commerce extérieur et de la Coopération au Développement, Lilianne Ploumen, a lancé une initiative pour financer des organisations internationales pro-mort (celles mentionnées ci-dessus) sous le nom de « Elle décide ».

    Ce fonds proposé vise à combler un déficit de près de 600 millions de dollars : le montant du financement que les États-Unis ne paieront plus aux organisations respectives pour détruire des vies.

    D’après la loi américaine, et depuis 1973, le financement par les contribuables américains ne peut pas être utilisé pour financer directement l'avortement. Cependant, les organisations pro-avortement reçoivent des fonds pour d'autres activités non liées à l'avortement qu’elles utilisent pour tuer les enfants, souvent illégalement, dans le sein de leur mère.

    Grâce au rétablissement de « la politique de Mexico », ce genre de transfert de fonds est maintenant terminé. Les organisations qui pratiquent ou font la promotion de l'avortement ne peuvent recevoir aucun financement américain, même pour d'autres activités non liées à l'avortement.

    Mais le gouvernement néerlandais a déjà accordé 10 millions d'euros au fonds Ploumen «Elle Décide ». Les taxes néerlandaises, sont maintenant utilisées pour rendre l'avortement disponible dans le monde entier et pour le promouvoir. Surtout dans les pays pauvres. Surtout en Afrique.

    Et, d'autres pays dans le monde, y compris le Canada, la Belgique, le Luxembourg, le Danemark et d'autres pays de l'UE ont également exprimé leur souhait de rejoindre ce terrible « fond d’investissements » dont l’objet social, si l’on peut dire, est de détruire la vie.

    Comment peut-on financer de telles officines de mort ? Les monstruosités commises par l’association Marie Stopes International sont de notoriété publique. En Ouganda, par exemple, les cliniques d'avortement clandestines ont été accusées de vider dans les toilettes les bébés tués durant l'avortement et de mettre la musique « à fond » dans leur centre pour étouffer le bruit des femmes qui gémissaient de douleur.

    De telles horreurs se produisent également dans d'autres pays. Nous devons donc nous poser la question suivante : voulons-nous que l'argent de nos impôts soit versé à ces organisations ?

    Les résidents des Pays-Bas, du Canada, du Luxembourg, de Belgique, du Danemark et de tous les pays européens doivent s'opposer au financement des avortements par les contribuables et rejeter le plan néerlandais de Ploumen.

    Ce type de néo-colonialisme doit être rejeté !

    Les pays occidentaux ne peuvent-ils rien proposer de meilleur en en termes de développement ?

    Cette pétition est adressée à Mme Chrystia Freeland, ministre des Affaires étrangères du Canada, à la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, à Mme Federica Mogherini, ainsi qu'aux ministres des Affaires étrangères des États membres de l'UE. Elle sera également adressée au gouvernement néerlandais.

    Plus d'informations (en anglais):

    https://www.lifesitenews.com/news/dutch-govt-launches-global-fund-to-bail-out-abortion-industry-after-trumps

    https://www.lifesitenews.com/news/canada-may-join-europe-in-600m-global-abortion-bailout-after-trump-funding

    https://www.government.nl/latest/news/2017/01/28/minister-ploumen-launches-she-decides

    http://www.ncregister.com/daily-news/whistle-blower-multiple-abuses-happened-at-marie-stopes-international-facil

    Un Fond international pour l'avortement ? Pas en mon nom !

    Nous avons pris note de la nouvelle initiative du gouvernement néerlandais, de créer un fond international pour promouvoir l’avortement sous le nom de «She Decides» (Elle décide).

    Nous avons également pris note du soutien de la Belgique (De Croo), du Canada (Bibeau), du Luxembourg (Schneider) et de certains autres pays de l'UE pour ce projet profondément mortifère.

    Et nous savons également que le gouvernement néerlandais a déjà alloué 10 millions d'euros de fonds pour ce projet qui vise à rassembler 600 millions d'euros afin de perpétrer des avortements dans les pays pauvres.

    L'objectif du nouveau fonds est de donner de l'argent aux organisations, comme le Planning familial ou l’association Marie Stopes International, suite à la perte de leur financement en provenance des Etats-Unis.

    Ces organisations commettent des avortements illégaux et dangereux et ne contribuent nullement au développement des pays les plus pauvres et notamment ceux d’Afrique.

    Il s’agit dont, essentiellement, d’une forme de néo-colonialisme vaguement masquée sous une épaisse couche de bonne conscience !

    Plutôt que d’assassiner les enfants dans le sein de leur mère, pourquoi ne pas développer les soins de maternité de base ?

    Madame Ploumen et le gouvernement néerlandais disent vouloir accroitre la dotation de ce fond. Mais nous leur disons : pas en notre nom !

    Bien cordialement,

    Salutations,[Votre Nom] 

    SIGNEZ CETTE PÉTITION MAINTENANT!

  • Overijse, 25 février : conférence de François Billot de Lochner sur les principes non négociables

    IMPRIMER

    affiche 170225.jpg

  • Le nombre des "sorties d'Eglise" augmente en Suisse

    IMPRIMER

    Suisse: les sorties d'Eglise continuent d'augmenter

    Le nombre des sorties d’Eglise, en Suisse, a augmenté en 2015 dans la plupart des cantons, révèlent les dernières statistiques de l’Institut suisse de sociologie pastorale (SPI). La désaffection touche aussi bien l’Eglise catholique romaine que les Eglises protestantes.

    Lire la suite sur le Portail Catholique Suisse

  • Quand les jésuites de Civilta Cattolica envisagent l'accès des femmes au sacerdoce

    IMPRIMER

    Anne Dolhein, sur Reinformattion.TV, se fait l'écho d'un article récent de Sandro Magister sur son blog de l'Espresso :

    Porte ouverte aux femmes prêtres ? Les jésuites proches du pape pour une révolution du sacerdoce

    Sandro Magister, le vaticaniste bien informé et attaché à l’intégrité de la doctrine catholique l’annonce : les dernières nouvelles de Sainte-Marthe sont inquiétantes, car la porte serait désormais ouverte aux femmes prêtres. Cette véritable révolution du sacerdoce est envisagée dans la revue La Civilta Cattolica, dirigée par un très proche ami du pape, le père jésuite Antonio Spadaro.

    La porte serait même grande ouverte, malgré les assurances contraires du pape, qui a déclaré lors de son retour de Suède et des célébrations du cinq-centenaire de la révolte de Luther : « Pour ce qui est de l’ordination des femmes dans l’Eglise catholique, saint Jean-Paul II a eu le dernier mot, et il reste d’actualité ».

    Dans la dernière livraison de La Civilta Cattolica, rapporte Sandro Magister, le rédacteur en chef délégué, le P. Giancarlo Pani conteste tranquillement cette parole définitive, comme le suggère déjà le titre de son article : « On ne peut pas simplement se référer au passé ». Et cela a plus d’importance qu’il n’y paraît, vu les liens entre Spadaro et le pape, et vu, surtout, le fait que la revue ne paraît jamais sans avoir été visée, jusqu’à la dernière ligne, par les services du Saint-Siège. Le P. Pani, quant à lui, est très proche de Spadaro.

    Une révolution du sacerdoce prônée par des proches du pape

    Dans Ordinatio Sacerdotalis, rappelle le P. Pani, Jean-Paul II affirmait de manière « définitive » que l’Eglise n’a aucune autorité « pour conférer l’ordination sacerdotale aux femmes ». La Congrégation pour la doctrine de la foi, interpellée peu après, confirmait que cela appartient au dépôt de la foi, vérité infaillible à laquelle tous les fidèles sont tenus d’adhérer.

    L’article du P. Pani évoque ensuite les « difficultés » liées à cette réponse à travers les « tensions dans les relations entre le magistère et la théologie à propos des problèmes liés » : « Ceux-ci sont relatifs à la théologie fondamentale de l’infaillibilité. C’est la première fois dans l’histoire que la Congrégation a fait explicitement référence à la constitution Lumen Gentium n°25, qui proclame l’infaillibilité d’une doctrine enseignée comme liant définitivement les fidèles par les évêques dispersés à travers le monde, mais en communion à la fois entre eux et avec le successeur de Pierre. En outre, la question touche à la théologie des sacrements, parce qu’elle concerne le sujet du sacrement de l’ordre, qui traditionnellement est en effet l’homme, mais cela ne prend pas en compte les développements relatifs à la présence de la femme dans la famille dans la société au XXIe siècle. C’est une question de dignité ecclésiale, de responsabilité et de participation ».

    Lire la suite

  • L'euthanasie, une solution d'économie budgétaire ?

    IMPRIMER

    Lu sur Euthanasie Stop :

    Opinion du Dr Marc Moens, Président de l'ABSYM (Association Belge des Syndicats Médicaux)

    (...) Depuis août 2016, et à la suite des problèmes budgétaires dans le domaine des soins aux personnes âgées, on commence à débattre d'une politique de l'euthanasie motivée par des considérations socio-économiques. Quels sont les soins (encore) qu'il faut encore prescrire ? Quels sont les traitements qui font sens et qui sont souhaités par les patients? Autrefois, la mort était gratuite, dit Luc Van Gorp, président des Mutualités Chrétiennes. Est-ce que la mort est maintenant trop coûteuse du fait que 80% des frais de santé surviennent dans la dernière année de la vie, que l'on ait quarante ou nonante cinq an ?

    Dans les journaux, on plaide aujourd'hui ouvertement en faveur de l'euthanasie des patients Alzheimer. « Arrêtons le traitement lorsque la maladie est incurable et investissons l'argent dans le soin des personnes âgées », est un autre slogan.

    Quand commence l'acharnement thérapeutique? Qui détermine quoi ? Le partenaire, les héritiers, les soignants ? Bien des médecins, surtout parmi les généralistes, les gériatres et les oncologues, peuvent raconter des histoires fortes sur l'évolution et de la réaction ds citoyens vis à vis de l'euthanasie. L'euthanasie est petit à petit considérée comme un droit, qui peut être utilisé et dont on peut abuser, mais surtout elle devien t un devoir pour le médecin à qui la question est posée.

    C'est une évidence pour les médecins qu'il faut utiliser efficacement les moyens budgétaires qui sont limités et que le gouvernement met à disposition pour financer les soins de santé.

    Mais jamais l'euthanasie ne peut devenir un solution d'économie budgétaire dans l'élaboration de la politique de santé. Et pourtant, la « slippery slope » se rapproche dangereusement.

    Traduction libre d'un extrait de l'Opinion du Dr Marc Moens, Président de l'ABSYM dans le Artsen Krant du 17 janvier 2017: "Gelieve tijdig sterven"

  • La sagesse d'un moine face aux tensions et débats dans l'Eglise

    IMPRIMER

    Lu sur le blog du Père Simon Noël osb :

    Conservateurs et progressistes dans l'Eglise

    Extrémistes et modérés

    En lisant les sites qui commentent l'actualité religieuse, depuis déjà pas mal d'années, on peut constater une opposition au sein de l’Église entre deux courants ou sensibilités. Certains prônent une évolution incessante de l’Église, une adaptation aux réalités du monde contemporain, une ouverture aux autres confessions ou religions, un engagement en politique qui valorise les valeurs de la gauche, une liturgie proche du peuple. D'autres par contre veulent la fidélité à la doctrine, une critique serrée du monde actuel, une affirmation claire du seul salut en Jésus-Christ, au sein d'une seule et vraie Église du Christ, un combat politique pour la défense de la vie et de la famille, une liturgie qui ait le sens du sacré, de l'adoration et du silence.

    Chacun de ces courants a ses extrémistes. Et certains de ces derniers expriment des opinions qui s'approchent du délire mental. Que n'a-t-on pas pu lire naguère sur le pape Benoît XVI et que ne lit-on pas maintenant sur le pape François ? A en croire certains, l’Église serait comme un de nos parlements avec une droite et une gauche et il y aurait au sommet une alternance des gouvernements, comme celle qui existe dans nos démocraties modernes. Ainsi, au lieu d'être simplement catholique, on deviendrait d'abord l'homme d'un parti.

    Il y a aussi entre ces extrêmes, des opinions plus modérées et plus nuancées : ceux qui ont sans doute une sensibilité plus forte avec l'un ou l'autre de ces courants, mais qui savent encore raison garder. Jésus a prié pour l'unité de ceux qui croiraient en lui : De même que toi, Père, tu es en moi et moi en toi, qu'eux aussi soient en nous, afin que le monde croie que tu m'as envoyé (Jn 17, 21). Saint Paul de son côté écrit aux Corinthiens : J'ai appris à votre sujet, mes frères, par les gens de Chloé, qu'il y a des disputes parmi vous. Voici ce que je veux dire : chacun de vous dit : « Moi, j'appartiens à Paul, moi à Apollos, moi à Céphas, moi au Christ. » Le Christ est-il divisé ? Paul a-t-il été crucifié pour vous ? Est-ce au nom de Paul que vous avez été baptisés ? » (1 Cor 1, 11-13). La question est donc bien celle-ci : sommes-nous d'abord chrétien catholique (universel dans le temps et l'espace) ou l'homme d'un parti ? Il me semble qu'à partir du moment où notre vie spirituelle baisse, par manque de prière profonde et d'enracinement dans le Christ, on risque vite de devenir d'abord l'homme d'un parti et de tomber dans le jugement face à ceux qui ne pensent pas comme nous. Une vie spirituelle profonde et authentique est le garant d'un équilibre spirituel qui nous préserve de toute forme d'extrémisme et favorise en nous une aptitude au discernement qui nous permette de juger plus calmement l'actualité religieuse. Il serait donc souhaitable que ceux qui ne tombent pas dans le piège de l'extrémisme, quelle que soit pour le reste leur sensibilité, apprenne à privilégier l'unité de l’Église et à relativiser les différences d'opinions et de sensibilités.

    Un peu d'histoire

    L'histoire de l’Église peut aussi nous aider à garder le calme dans les tensions d'aujourd'hui. Car les divergences et les oppositions ont toujours existé. Il y a eu toujours des extrémistes. La plupart du temps ils ont été condamnés par le magistère et ont été jugés sévèrement dans la suite par les historiens. L’Église a la plupart du temps suivi une voie médiane, condamnant les extrêmes et discernant une solution qui réalise une unité supérieure, en retenant ce qui était juste dans les différents courants qui s'affrontaient. Les controverses actuelles au sujet d'Amoris laetitia me rappellent le vieux débat entre laxistes et rigoristes, entre jésuites et jansénistes. Les jansénistes étaient vus par les jésuites comme hérétiques, des pseudo-protestants infiltrés dans le catholicisme. Les jansénistes considéraient les jésuites comme des casuistes, des molinistes et des laxistes. Saint Alphonse de Liguori a tracé la voie moyenne dans sa théologie morale. Il a condamné aussi bien les laxistes que les rigoristes, fidèle en cela aux divers documents magistériels sur le sujet, et il a trouvé des solutions ingénieuses pour dépasser les controverses entre moralistes, autorisées par l’Église, notamment celles entre probabilistes et probabilioristes. Le saint curé d'Ars avait été formé par un prêtre plutôt rigoriste. Dans un premier temps il fut un confesseur trop sévère et certaines plaintes parvinrent auprès de l'évêché. L'évêque demanda au saint curé de lire la théologie morale de saint Alphonse, qui commençait à être connue en France. Le bon curé apprit bien la leçon et il trouva dès lors dans la pratique de son ministère sa vitesse de croisière.

    L'histoire de l’Église nous apprend aussi que dans les cas de controverses durables, on a vu à certains moments certains courants sembler gagner du terrain, et avoir les faveurs de la hiérarchie. Puis le balancier de l'histoire a ensuite été dans le sens contraire. La controverse janséniste a duré plus de cent ans et on a vu des évêques opiné dans l'un et l'autre sens. Au point que dans la France du XVIIe siècle, on relève l'existence de deux sortes de catéchismes diocésains. Selon les diverses tendances épiscopales, on avait ici des catéchismes d'inspiration augustinienne, basés sur l'histoire du salut, et là des catéchismes d'inspiration jésuite, basés sur une la triple division : les articles du credo, les commandements et les sacrements. Ces divers catéchismes exprimaient sans doute la même foi catholique, mais avec des nuances subtiles. Ainsi, les augustiniens voyaient d'abord dans l'eucharistie le sacrifice d'adoration. Les Jésuites privilégiaient la communion, la participation sacramentelle à la messe. On a vu ainsi s'amorcer le débat sur la communion fréquente.

    Nous pouvons dans cet esprit que je viens de montrer regarder de plus près quelques événements de l'actualité religieuse et poser sur ceux-ci un jugement qui, je l'espère, sera pondéré.

    Lire la suite