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  • Promouvoir une médecine qui soigne plutôt qu'une technique qui déshumanise

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    « CONTRE UNE TECHNIQUE QUI DÉSHUMANISE, IL EST ENCORE TEMPS DE PROMOUVOIR UNE MÉDECINE QUI SOIGNE »

     de genethique.org

    Quelques jours après le lancement des états généraux de la bioéthique, Marianne Durano, agrégée de philosophie et auteur de Mon corps ne vous appartient pas, publie une tribune dans le Figaro dans laquelle elle dénonce le « simulacre de débat (…) censé déboucher sur un consensus non seulement sur la PMA, mais à court terme, sur la GPA elle-même ». L’issue est « connue d’avance »constate-t-elle : « le business plan est prêt, avec ses éléments de langage, son calendrier, ses porte-parole médiatiques et ses représentants de commerce ». Elle use de ces termes car « quoiqu’on en pense, « la PMA est un service bien plus qu’un soin » : les différentes techniques d’assistance médicale à la procréation « n’ont pas pour but de soigner des corps malades mais de se substituer techniquement à la procréation ».

    « Service public » ou « service clients » ? Dans les deux cas, « le problème n’est pas individuel, mais politique ». Un service public relève de la solidarité nationale, qui « n’a pas à fournir des prestations techniques, mais à prendre soin des plus fragiles ». Or ouvrir la PMA aux femmes seules ou homosexuelles, redéfinit le rôle de cette solidarité nationale « désormais chargée de prendre en charge non plus seulement les maladies, mais les frustrations. (…) Financer leur PMA à des femmes qui sont biologiquement fertiles, alors même qu’un français sur trois renonce à se soigner faute d’argent, et que le nombre de maternités a été divisé par trois en quarante ans, c’est détourner de l’argent public à des fins privées » observe la philosophe. En outre, « subventionner des procréations artificielles pour des femmes qui sont en bonne santé », c’est consacrer un « droit à l’enfant, potentiellement inconditionnel et illimité », et ainsi transformer l’enfant en objet. Alors, « si la biologie n’est plus un critère, au nom de quoi priver une célibataire sexagénaire de la joie d’être mère ?»

    Mais  « il est encore temps de refuser qu’on fabrique des enfants sur commande. Contre une technique qui déshumanise, il est encore temps de promouvoir une médecine qui soigne » conclut Marianne Durano.

    Sources: Le Figaro, Marianne Durano (23/01/2018)

  • Retour sur les principes éthiques - non négociables - que les chrétiens doivent respecter en politique

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    D'Agnès Pinard Legry sur aleteia.org :

    Quels sont les « principes éthiques » que les chrétiens doivent respecter en politique ?

    Alors qu’il était encore cardinal, Benoît XVI a formalisé en 2002, pour la première fois, une liste de "points non négociables" concernant "l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique".

    « En deux mille ans d’histoire, l’engagement des chrétiens dans le monde s’est réalisé sous des formes diverses. L’une d’entre elles a été la participation à l’action politique ». En 2002 le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a formalisé dans une note doctrinale les « points non négociables » concernant « l’engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique ».

    « Quand l’action politique est confrontée à des principes moraux qui n’admettent ni dérogation, ni exception, ni aucun compromis, l’engagement des catholiques devient plus évident et se fait lourd de responsabilités, prévient-il. Face à ces exigences éthiques fondamentales auxquelles on ne peut renoncer, les chrétiens doivent en effet savoir qu’est en jeu l’essence de l’ordre moral, qui concerne le bien intégral de la personne ». Retrouvez ci-dessous les principales thématiques sur lesquelles les chrétiens sont appelés à agir.

    Les lois civiles en matière d’avortement et d’euthanasie. À ne pas confondre avec le renoncement à l’acharnement thérapeutique qui, même du point de vue moral, est légitime. Elles doivent « protéger le droit primordial à la vie, depuis sa conception jusqu’à sa fin naturelle »

    Le respect et la protection des droits de l’embryon humain.

    La protection et la promotion de la famille. Cette dernière est « fondée sur le mariage monogame entre personnes de sexe différent ». Elle doit être « protégée dans son unité et sa stabilité, face aux lois modernes sur le divorce ». « Aucune autre forme de vie commune ne peut en aucune manière lui être juridiquement assimilable, ni ne peut recevoir, en tant que telle, une reconnaissance légale », affirme le cardinal Joseph Ratzinger.

    La liberté d’éducation des enfants, un droit inaliénable des parents. Elle est reconnue entre autre par les déclarations internationales des droits humains.

    La liberté religieuse.

    Le développement dans le sens d’une économie qui soit au service de la personne et du bien commun. Il doit avoir lieu « dans le respect de la justice sociale, du principe de solidarité humaine et de la subsidiarité, qui veut que les droits de toutes les personnes, de toutes les familles et de tous les groupes, et que l’exercice de ces droits, soient reconnus ».

    La paix. « Une vision irénique et idéologique tend parfois à donner un sens profane à la valeur de la paix, tandis que, dans d’autres cas, on se limite à un jugement éthique sommaire, oubliant la complexité des raisons en question. La paix est toujours « œuvre de la justice et effet de la charité » ; elle exige le refus radical et absolu de la violence et du terrorisme, et elle requiert un engagement constant et vigilant de la part de ceux qui ont une responsabilité politique ».

    Plus globalement, à chacun de se souvenir, en son âme et conscience, que « la structure démocratique sur laquelle entend se construire un État moderne aurait une certaine fragilité si elle ne prenait pas comme fondement le caractère central de la personne. C’est d’ailleurs le respect de la personne qui rend possible la participation démocratique ».

    A titre d'illustration : Pour l’évêque de Montauban, le MRJC n’est plus un mouvement catholique

  • Le cardinal Monsengwo, "le Wojtyla congolais"

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    D'Isabelle Cousturié sur aleteia.org :

    RDC : le Cardinal Monsengwo, bien plus qu’un homme d’Église 

    Portrait de celui que les Congolais appellent le « Wojtyla congolais », bête noire pour les pouvoirs barbares et source d’espérance pour le peuple.

    « Que les médiocres dégagent ! », lançait l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, pour décrire les dirigeants « barbares et incapables » de la République démocratique du Congo à la suite de la fusillade qui a fait au moins cinq morts, le 31 décembre dernier lors de la marche pacifique des catholiques censée, à son appel, « libérer l’avenir et faire du pays une terre de paix, de dignité, d’hospitalité, de progrès pour tous ».

    Le cardinal Laurent Monsengwo Pasinya est « un homme de Dieu courageux » soulignait alors Réveil FM International, une radio congolaise fermée par le gouvernement mais toujours accessible sur Internet. Un homme  de Dieu à la parole « rare mais pointue », ajoutait encore ce média qui soutient celui que certains appellent désormais « le Wojtyla congolais », pour ses franches prises de position en politique. Une nouvelle marche a eu lieu le 21 janvier faisant à nouveau au moins 6 morts et 49 blessés.

    Lire aussi : Nouvelle marche sanglante des chrétiens en RDC

    Pasteur et patriote

    Né en 1939 – en pleine colonisation belge — ordonné prêtre en 1963, Laurent Monsengwo est le premier Africain titulaire d’un doctorat en Écritures saintes à l’Institut biblique pontifical de Rome, en 1970. Il est ordonné évêque par Jean Paul II, en visite à Kinshasa, en 1980. Et nommé évêque de Kisangani en 1988. À 41 ans à peine, il s’impose comme l’un des acteurs politiques majeurs de la période de retour à la démocratie qui a suivi le régime du dictateur Joseph-Désiré Mobutu. En 1991, il devient président du Bureau de la conférence nationale souveraine, et de 1992 à 1996, dirige le Haut conseil de la République, érigé en parlement de transition en 1994.

    À 78 ans, l’archevêque de Kinshasa est reconnu comme une autorité morale incontestée dans son pays. Il « plie mais ne rompt jamais » quant il s’agit de défendre les droits humains et lutter en faveur de la démocratisation d’un pays qui a connu la plus cruelle des guerres civiles entre 1998 et 2002, faisant des milliers de morts dans l’est du pays. Car chez les gouvernants, « l’appétit de pouvoir est une drogue. J’en sais quelque chose : malgré moi, j’ai pratiqué le pouvoir six ans ! Quand vous y êtes, il faut beaucoup d’esprit des Béatitudes pour ne pas succomber à la tentation de modifier la Constitution pour rester en poste ! », a-t-il confié en 2011 au quotidien La Croix, lors d’une visite en France. Il évoquait ses années de forte implication politique.

    Lire la suite sur aleteia.org

    Lire aussi : "Cardinal Monsengwo : « Nous voulons que règne la force de la loi et non la loi de la force. »

  • Si la vague migratoire coûte à la sécurité sociale, elle devrait rapporter ensuite

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    De Jean-Paul Bombaerts sur le site de l'Echo :

    La vague migratoire coûte d'abord à la sécurité sociale et rapporte ensuite 

    Selon le président de la N-VA Bart de Wever, "il faut choisir: ouvrir les frontières ou préserver notre système social". Une opposition qui est fausse et qui n'a pas lieu d'être selon l'opposition. Vérifions à l'aide de chiffres.

    ♦ Les faits

    Les migrants coûtent-ils à la sécurité sociale, au point de mettre la viabilité de celle-ci en danger? La question est posée par le président de la N-VA Bart De Wever dans une carte blanche publiée ce mercredi matin dans le quotidien flamand De Morgen. "Ouvrir les frontières aux migrants comme le préconise la gauche, mettra inévitablement le fonctionnement actuel de la sécurité sociale en péril. Il y a 37 millions de Soudanais qui aspirent sans doute à une vie meilleure. Avons-nous le devoir moral d’accueillir 37 millions de Soudanais? Et quid des autres Africains?", a-t-il lancé.

    À ses yeux, ces "bien pensants de gauche" doivent choisir: accueillir tout le monde et ouvrir les frontières, ou préserver notre système social à son niveau actuel. "Car si l’on décide de mettre notre sécurité sociale à disposition de chacun, alors elle s’écroulera", prédit-il.

    Pour l’opposition socialiste, ce ne sont pas les migrants qui menacent d’éroder la sécurité sociale, mais la N-VA. Le député PS Ahmed Laaouej a ainsi pointé du doigt les réductions de cotisations sociales décidées par le gouvernement, qui se traduisent par un manque à gagner pour la sécurité sociale de plusieurs milliards d’euros, le saut d’index ou encore les mesures en matière de pension.

    ♦ Le décodage

    Au-delà des postures idéologiques qui polluent souvent le débat migratoire, nous avons fait parler certains chiffres.

    • Sommes-nous face à une invasion migratoire? L’actuelle crise de l’asile a culminé en 2015 avec 35.500 demandes d’asile. Il faut remonter à 1999 (42.700 demandes d’asile) et 2000 (35.800) pour rencontrer de tels chiffres. C’était lors de la crise des Balkans. En 2016 et 2017, on est retombé aux alentours de 17.000 demandes. Toutefois, le taux de reconnaissance du statut de réfugié est aujourd’hui beaucoup plus élevé (de l’ordre de 70%).
    • Un coût maîtrisé. Accueillir des réfugiés, qui arrivent dans un dénuement total, a inévitablement un coût. En 2016, la Banque nationale a publié une étude sur la question. Les dépenses supplémentaires pour l’accueil des réfugiés s’élèvent à 134 millions d’euros en 2015, puis 308 millions en 2016 (au plus fort de la crise migratoire) et 154 millions en 2017. 

    À cela, il faut ajouter 1,3 milliard d’euros en allocations sociales (chômage et revenu d’intégration) sur la période 2015-2020. Ce montant est à charge de la sécurité sociale. Au début, cela grève le déficit public de 0,04% du PIB. Mais en 2020, ce déficit se transformera en excédent de 0,03% du PIB grâce aux impôts et cotisations de ces nouveaux venus. 

    Au final, en 2020, l’économie belge engrangera une croissance supplémentaire de 0,1% du PIB, d’après les projections de la BNB. Au départ, le surcroît de croissance est surtout dû aux dépenses publiques; après quoi, la consommation privée des ménages immigrés prend le relais.

    • Les migrants s’intègrent-ils? L’intégration passe avant tout par la participation au marché du travail. Or sur ce plan, la Belgique est le plus mauvais élève européen après la Suède. En 2014, l’écart de taux d’emploi des immigrés non européens par rapport aux Belges de souche était de 28%. 

    Un écart qui s’explique en partie par le niveau d’éducation. Frédéric Docquier, professeur d’économie à l’UCL, observe dans une étude publiée par l’IRES que les ressortissants syriens et irakiens sont en général moins bien scolarisés que les réfugiés d’ex-Yougoslavie, mais mieux scolarisés que les réfugiés d’Afghanistan, RDC ou Tchétchénie.

    Si l’immigration peut combler les pénuries sur le marché de l’emploi, elle aura aussi pour effet d’exercer une pression à la baisse sur les salaires des autochtones. Pour la Belgique, Frédéric Docquier estime l’effet de 0% à 1% sur le salaire moyen et de 0,6% à 1,2% sur le salaire des travailleurs peu qualifiés.

     © Mediafin© Mediafin
  • "Ne pas être des propagateurs inconscients de la désinformation, mais des acteurs de son dévoilement"

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Communications sociales : message du pape (texte intégral)

    « L’antidote le plus radical au virus du mensonge est de se laisser purifier par la vérité »

    Dans ce message, publié le 24 janvier, en la fête de saint François de Sales, le pape encourage à « redécouvrir la valeur de la profession journalistique et la responsabilité personnelle de chacun dans la communication de la vérité », c’est-à-dire à « ne pas être des propagateurs inconscients de la désinformation, mais des acteurs de son dévoilement ».

    « La vérité a à voir avec la vie entière », ajoute le pape : « Libération du mensonge et recherche de la relation: voici les deux ingrédients qui ne peuvent pas manquer pour que nos paroles et nos gestes soient vrais, authentiques, fiables. »

    AK

    Message du pape François

    « La vérité vous rendra libres » (Jn 8, 32). Fake news et journalisme de paix

    Chers frères et sœurs,

    dans le dessein de Dieu, la communication humaine est un moyen essentiel de vivre la communion. L’être humain, image et ressemblance du Créateur, est capable d’exprimer et de partager le vrai, le bien, le beau. Il est capable de raconter sa propre expérience et le monde, et de construire ainsi la mémoire et la compréhension des événements. Mais l’homme, s’il suit son propre égoïsme orgueilleux, peut faire un usage déformé de la faculté de communiquer, comme l’illustrent dès l’origine les épisodes bibliques de Caïn et Abel et de la tour de Babel (cf. Gn 4,1-16; 11,1-9).

    La manipulation de la vérité est le symptôme typique d’une telle distorsion, tant au niveau individuel que collectif. Au contraire, dans la fidélité à la logique de Dieu, la communication devient un lieu d’expression de sa propre responsabilité dans la recherche de la vérité et dans la réalisation du bien. Aujourd’hui, dans un contexte de communication toujours plus rapide et au sein d’un système numérique, nous voyons le phénomène des «fausses nouvelles», les soi-disant fake news: cela nous invite à réfléchir et m’a suggéré de consacrer ce message au thème de la vérité, comme l’ont déjà fait plusieurs fois mes prédécesseurs depuis Paul VI (cf. Message 1972: « Les communications sociales au service de la vérité »). Je voudrais ainsi contribuer à l’engagement commun pour prévenir la diffusion de fausses nouvelles et pour redécouvrir la valeur de la profession journalistique et la responsabilité personnelle de chacun dans la communication de la vérité.

    1. Qu’est-ce qui est faux dans les « fausses nouvelles » ?

    Fake news est un terme discuté et qui fait l’objet de débat. Il s’agit généralement de la désinformation diffusée en ligne ou dans les médias traditionnels. Cette expression fait référence à des informations non fondées, basées sur des données inexistantes ou déformées et visant à tromper voire à manipuler le lecteur. Leur propagation peut répondre à des objectifs fixés, influencer les choix politiques et favoriser des gains économiques.

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