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Cachez ce "C" que je ne saurais voir

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De Jean-Jacques Durré sur cathobel.be :

Un « C » si gênant ?

Invitée de l’émission « De zevende dag » sur la VRT, la ministre d’Etat Miet Smet a estimé que, même s’il est encore trop tôt pour en discuter, il faudra que son parti – le CD&V – abandonne le « C » qui signifie « Christelijk », c’est-à-dire « Chrétien ». Motif: « Nous sommes un parti chrétien culturel, mais plus un parti chrétien religieux ».

La question me taraude: pourquoi le mot « chrétien » est-il si gênant? Nombre d’associations ont d’ores et déjà gommé de leur patronyme ce « C » devenu importun. Pensons à la JOC (devenue en Belgique ‘Jeunes organisés et combatifs’), au défunt PSC, parti frère du CD&V, aux Scouts de Belgique et même à l’Université catholique de Louvain qui par une belle entourloupe a gardé le C, mais sans avoir à le prononcer puisqu’on dit maintenant UCLouvain, tout comme les Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix qui sont devenues l’UCNamur. Concernant d’ailleurs cette dernière, on aura remarqué avec tristesse que son recteur s’est directement distancé de notre confrère et ancien rédacteur en chef, le père Charles Delhez sj, après sa remarquable carte blanche publiée dans La Libre Belgique du 30 août, intitulée « Ne banalisez pas le drame de l’avortement! » Il y abordait les projets de loi visant à modifier la loi sur l’IVG (voir ci-contre). « Il parle en son nom et pas au nom de l’université », a courageusement dit le recteur. J’en reste pantois!

Faut-il rappeler que toute notre civilisation européenne est basée sur la culture judéo-chrétienne? Mais on veut absolument occulter cette vérité. Même la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a parlé de l’Europe en citant ses racines « greco-latines ». Et personne n’a réagi. En politique, la démocratie chrétienne a façonné nos contrées en se revendiquant de la doctrine sociale de l’Eglise. Nos écoles et universités catholiques étaient basées sur les valeurs de l’Evangile, qui sont humanistes, même si ce mot est repris par d’autres. Trouver gênant que le mot « chrétien » apparaisse dans son appellation est un signe de faiblesse. Avons-nous honte de porter les valeurs évangéliques? Conclusion: en occultant ces valeurs évangéliques, nous sommes appelés à nous fondre dans la masse, et donc à disparaître.

Commentaires

  • De deux choses l'une. Ou les organismes qui portent encore le nom de "chrétien" respectent ce qui caractérise l'essentiel du christianisme (le Credo par exemple) ou ils ne le font plus et dans ce cas, il serait bien plus clair qu'ils abandonnent de "C" qui ne leur correspond plus. Si, comme l'UCL, ils ne sont plus d'accord avec les fondements de la foi apostolique, je pense qu'il vaut mieux qu'ils abandonnent une référence qui ne correspond plus à rien pour eux et qui ne fait qu'usurper le mot "chrétien". Voilà qui serait plus clair pour tout le monde. Autrement dit à une fausse identité chrétienne, je préfère que le oui soit oui et que le non soit non. Mais cultiver l'ambiguïté ne peux que nuire à ceux qui aspirent au respect de la vocation de ce que le véritable christianisme est appelé à être pour le salut éternel des âmes. Dès lors, si certains organismes ne se retrouvent plus dans cette réalité fondamentale, mieux vaut pour eux d'êtres cohérents et d'avoir le courage d'affirmer que le mot "C" dont ils se revendiquent est usurpé et ne correspond plus en rien à ce que les apôtres annonçaient.

  • Conclusion: en occultant ces valeurs évangéliques, nous sommes appelés à nous fondre dans la masse, et donc à disparaître.
    C'est pareil pour un parti politique d'ailleurs.
    Ils perdront le noyau chrétien de leurs électeurs, sans arriver à se départir de l'étiquette "catho" pour les électeurs non chrétiens, et ils suivront le chemin du CDH.

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