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Message des Évêques de Belgique pour la Toussaint et la Commémoration des défunts 2020

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Covid-19: mesures à respecter lors des funérailles – Diocèse de Liège –  Diözese Lüttich

A tous les collaborateurs et les fidèles des diocèses en Belgique  

Chers Amis, 

La courbe du coronavirus est dangereusement repartie à la hausse dans notre pays à Bruxelles, en Wallonie et en Flandre. Le nombre quotidien de nouvelles infections par la Covid-19, les admissions à l'hôpital, les patients en soins intensifs et les décès continuent d'augmenter.   Cette situation particulièrement dangereuse est très préoccupante pour notre société dans les prochains mois, à l'approche de l'hiver. Ces derniers jours, le Comité national de concertation et les Gouvernements de Bruxelles, de Wallonie et de Flandre ont publié des mesures supplémentaires ; d'autres mesures devraient suivre. Ce n’est qu’ensemble que nous pouvons vaincre la Covid-19. Nous appelons toutes les communautés chrétiennes et les croyants à collaborer loyalement avec les autorités responsables et à observer strictement les règles promulguées. Ce sens civique est essentiel pour marquer notre solidarité. 

Personne n'est à l’abri du virus. On peut le contracter n’importe où, à n’importe quel âge et quel que soit son milieu social. Nous sommes tous solidairement responsables les uns des autres. Personne n'est superflu dans la prise en charge de ceux qui souffrent aujourd’hui. Que pouvons-nous faire ? Être attentifs aux personnes touchées par le virus, par ses conséquences sociales ou par l'impact des mesures nécessaires, dans notre voisinage. Prendre contact avec les personnes âgées, les personnes seules ou les personnes handicapées qui doivent s’autogérer. Offrir une aide de voisinage. Chacun peut prendre personnellement l'initiative. Les paroisses peuvent collaborer avec des associations ou des réseaux de bénévoles. Un petit geste peut faire toute la différence ! 

On recherche, de plus en plus, des bénévoles dans certains services ou secteurs qui connaissent des difficultés particulières. Des personnes momentanément sans travail peuvent trouver un emploi temporaire dans des secteurs gravement touchés. Cela vaut surtout pour le secteur médical. Les médecins, les infirmières et les professionnels de la santé (en hôpital, dans les centres de soins de santé et dans le cadre des soins à domicile) sont soumis à une pression croissante. Ils ont à peine pu récupérer depuis le mois de mars. Leur effectif devient trop faible par rapport au nombre croissant de patients. Des bénévoles pourraient renforcer temporairement leurs rangs. De même, par exemple, dans les écoles quand les enseignants tombent malades ou pour aider les éducateurs pour l'accueil des enfants. Ou encore pour des services sociaux quand le personnel n’est plus suffisant pour aider les familles ou les personnes en situation difficile. Celui qui a un talent particulier peut réellement l'offrir à bon escient. 

De nombreuses entreprises sont profondément affectées par les mesures prises ; des grandes entreprises, mais aussi de petites entreprises indépendantes. Elles ne peuvent pas remplir leur rôle au niveau social et subissent de lourdes pertes financières. Les mesures de soutien du Gouvernement ont été bien accueillies mais ne compensent pas les pertes. Certains sont désemparés ou désespérés. Ils craignent une fermeture ou de tomber en faillite. Nous demandons à nos communautés et à tous les croyants de les soutenir au mieux, de se montrer solidaires et de préserver leurs perspectives d’avenir. Le souci du bien-être mental des personnes touchées par la crise est une responsabilité collective. 

La Toussaint et la Commémoration des défunts arrivent dans quelques jours. Nous commémorerons nos défunts bien-aimés avec une photo, une bougie, une fleur ou une prière. Depuis mars, nous n'avons pu dire qu'un très bref adieu à la plupart des défunts, avec une célébration liturgique réduite à sa plus simple expression, en tout petit comité. Une visite au cimetière, près de la tombe ou de l'urne, peut compenser ce manque. Le renforcement des mesures ne permettra malheureusement pas de services religieux avec une assemblée large, le jour de la Toussaint. Mais nous confierons personnellement nos vies à Dieu. Nous remercions les paroisses qui adressent, durant ces prochains jours de novembre, un signe de solidarité aux familles en deuil. Elles peuvent soutenir les personnes ou les familles qui souhaitent commémorer leurs défunts et prier pour eux, par un symbole, un rituel ou un texte de prière. Cela peut également se faire en plein air ou au cimetière.  Nos défunts sont enfouis dans notre cœur et dans l’amour de Dieu. 

Dans les jours qui viennent, les Gouvernements et les responsables politiques édicteront des règles complémentaires ou spécifiques pour tel ou tel secteur de la vie sociale. Ces règles ne s'emboîtent pas toujours, comme dans un puzzle. La progression différente du virus dans les diverses régions ou les différents secteurs, ainsi que la complexité de la lutte médicale contre la Covid, ne permettent pas une simple méthode linéaire. Chaque mesure peut faire l’objet d’une comparaison ou d’une discussion. Néanmoins, en cas de doute ou d’incertitude, nous voudrions appeler toutes les communautés chrétiennes et les croyants à leur responsabilité et à toujours choisir le nombre et les mesures les plus sécuritaires ! C'est la voie la plus difficile à court terme mais la plus sûre à long terme. 

Enfin, comme chrétiens, nous croyons au pouvoir de la prière. Nous nous tournons particulièrement vers Dieu source de toute vie et de tout amour, en ce moment difficile. Que Sa main nous bénisse et nous garde du malheur et du danger. Que Sa présence nous protège du découragement ou de la division. Nous demandons à tous les croyants de poursuivre la prière personnelle, en famille ou dans leur communauté, pour que cette crise puisse bientôt être maîtrisée. Nous demandons à toutes les paroisses et communautés chrétiennes d’offrir des temps et des formes de prière en fonction du nombre autorisé de croyants dans l'église. Cela requiert une certaine créativité et une certaine souplesse. L'Église doit être au service de tous ceux qui en ont besoin.    

Les Évêques de Belgique remercient leurs collaborateurs pour tous les efforts accomplis et pour les initiatives prises afin d’assurer proximité et soutien à ceux qui en ont besoin en ce moment difficile. De nombreuses activités pastorales ordinaires ne peuvent plus se poursuivre, du moins pas comme auparavant. Cela peut faire mal mais cela ne doit pas nous paralyser. Au contraire, c’est justement en ces temps incertains que le Seigneur nous demande de continuer à témoigner de la solidarité et de la confiance.  La fête de Toussaint nous rappelle que nous sommes appelés à être ‘tous saints’, c’est-à-dire à vivre tous de la vie même de Dieu. Telle est l’espérance que le Christ nous donne.  

Comme nous, les premiers chrétiens ont vécu l’épreuve. C’est dans l’épreuve qu’ils se sont concentrés sur le mystère de Jésus ; et ils ont découvert que la croix de Jésus avait une forme d’ancre, l’ancre qui assure la stabilité d’un bateau et qui donne l’espérance aux passagers. C’est ainsi qu’ils ont dessiné souvent la croix sous la forme d’une ancre, pour signifier que l’épreuve est porteuse d’espérance.  La lettre aux Hébreux (He 6,19) nous le rappelle : l’espérance est ‘l’ancre de l’âme’, l’ancre de la vie. Aussi plaçons notre espérance dans le Christ, ancre de nos vies. 

Les Évêques de Belgique

Toussaint et la Commémoration des défunts 2020

Commentaires

  • Il ne me semble pas que dans ce document les évêques demandent explicitement au Ciel, en suppliant notre Dieu sauveur, la fin de la pandémie. Mais je n'ai peut-être pas bien lu, ni bien compris, ni bien cherché.
    Ni qu'ils nous mettent sous la protection maternelle de la Sainte Vierge.
    Ni qu'ils renforcent le recours aux sacrements, pour le salut de notre âme.
    A qui devons-nous aller, Seigneur? Nous n'avons que notre faiblesse et notre abandon à t'offrir. Viens à notre secours!

  • Et les premiers chrétiens ont continué de célébrer la messe, au risque de leur vie.

  • A travers ce message beaucoup plus humaniste que chrétien, comment les catholiques de Belgique pourraient-ils croire que leurs évêques croient encore en la vie après la mort?

  • Nos évêques ne pourraient -Ils vraiment pas nous partager une prière qui serait dite par chacun de nous et formerait ainsi une gigantesque supplication vers le seigneur et Notre D’âme pour nous délivrer de ce fléau.

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