D'Aline Lizotte sur Smart Reading Press :
LE VERDICT EST TOMBÉ : LE PAPE ACCEPTE DE DÉMETTRE L’ARCHEVÊQUE DE PARIS DE SA CHARGE ÉPISCOPALE
Il n’a fallu que huit jours depuis la parution le 25 novembre de l’article accusatoire du Point, pour que l’on en arrive à l’acceptation par le pape, le 2 décembre, de la démission de l’archevêque de Paris ! Face à un tel séisme, le peuple chrétien, déjà sous le coup du rapport Sauvé, doit chercher à comprendre. Sans se laisser impressionner par le manteau de la honte dont on veut couvrir l’Église…C’est ce jeudi à midi que l’on a su la nouvelle, un semaine après que Mgr Michel Aupetit, ayant pris connaissance de l’article publié dans Le Point du 25 novembre, remettait sa charge épiscopale entre les mains du pape François. L’acte était parfait. Puisque c’est le pape qui nomme les évêques là où s’exercera leur pouvoir épiscopal de sanctifier, gouverner et enseigner cette partie du peuple de Dieu qu’est un diocèse, c’est à lui de juger et de démettre celui qui en est le titulaire. Il est le seul à déterminer la pertinence de son acte. Le peuple de Dieu n’a rien à dire !
LE PEUPLE CHRÉTIEN DOIT CHERCHER À COMPRENDRE
Rien à dire ne signifie pas ne rien comprendre. Pour le peuple chrétien de France, l’autorité morale de l’archevêque de Paris est plus forte que le périmètre de son autorité juridique. Si ce peuple n’a rien à dire, cela ne signifie pas qu’il ne doit rien comprendre. Du côté de Mgr Aupetit, il ne s’agit pas d’une décision émotionnelle. Préoccupé avant tout d’assurer, du mieux qu’il le pouvait, sa charge épiscopale que, de droit, il avait reçue du Christ lui-même par l’autorité du Pontife suprême, il a pris conseil auprès du cardinal Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques, et de Mgr Celestino Migliore, nonce apostolique en France. Les deux prélats lui auraient conseillé de remettre sa charge, afin d’éviter une plus grande division dans le peuple chrétien.Si le peuple chrétien de France n’a rien à dire, cela ne signifie pas qu’il ne doit rien comprendre.
POURQUOI CETTE DÉCISION ET SON ACCEPTATION SI RAPIDE ?
Devant cette connaissance partielle des faits, peut-être avons-nous le droit de poser des questions… Pourquoi cette décision ? Pourquoi cette rapidité à l’accepter ? Nous n’aurons jamais la réponse. Mgr Aupetit la connaît, mais elle restera dans son cœur et son intelligence jusqu’à sa mort. Il n’ouvrira pas son cœur, il taira sa souffrance, parce qu’il est un vrai serviteur de l’Église. Il est d’abord un serviteur du Christ, un Christ qui se tait («Jesus tacebat» Mc 14, 61-64 ; Mt 26, 63) devant le Sanhédrin. Il parle devant Pilate, qui n’écoute rien et sort du tribunal. Il ne saura jamais la vérité et il condamne dans les ténèbres, enfermé dans sa peur.Monseigneur Aupetit n’ouvrira pas son cœur, il taira sa souffrance, parce qu’il est un vrai serviteur de l’Église.