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Belgique : la dépénalisation de la prostitution, un modèle inspirant ?

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Du site d'Alliance Vita :

La Belgique dépénalise la prostitution, un modèle qui inspire ?

Parmi les arguments avancés pour cette réforme par le personnel politique ou des associations de prostituées, sont souvent cités les mots :  “donner un cadre à une activité dans l’ombre”, “faire évoluer la loi aux problématiques actuelles”, ou encore “criminaliser c’est créer des zones de non-droits”.

L’Allemagne, terrain expérimental de la légalisation de la prostitution.

Sur la question de l’encadrement d’une activité existante et de ses bénéfices potentiels, l’exemple de l’Allemagne peut éclairer le débat. Une réforme législative portée par le parti des Verts en 2002 et votée au Parlement fédéral supprimait l’interdiction générale de la promotion de la prostitution et permettait aux prostituées d’obtenir des contrats de travail. Dans une interview à Public Sénat, la Sénatrice et ancienne ministre Laurence Rossignol rappelle que le marché de la prostitution a été multiplié par 4 en 10 ans dans ce pays (2003-2013). La légalisation avec encadrement a entraîné en fait une forte hausse de la demande. La hausse de la demande nécessitant une hausse de l’offre, il ne semble pas que l’objectif de combattre la traite humaine en supprimant les “zones de non-droits” selon l’expression des promoteurs de la légalisation, soit atteint. Une étude approfondie datant de 2012 et portant sur 150 pays a conclu que l’effet de la légalisation de la prostitution sur la traite humaine était négatif. Selon les termes des économistes auteurs de l’étude, l’effet d’échelle, c’est-à-dire la hausse de la demande, l’emporte sur l’effet de substitution, qui verrait une préférence des clients pour des prostituées “légales” réduire la demande pour des prostituées en situation illégale. “En moyenne, les pays où la prostitution est légale expérimente des flux plus importants de traite humaine” selon les termes de l’étude.

La dignité humaine, irréductible à une approche marchande.

Les facteurs conduisant aux situations de prostitution sont complexes. L’approche choisie par la Belgique est d’inspiration néo-libérale : “laissez faire” afin que l’offre et la demande trouve un “équilibre”, la légalisation de ce “marché” solutionnant magiquement la question des trafics illégaux.

Ce choix de la Belgique va à l’opposé de celui de la France qui reste dans une approche abolitionniste. La loi du 13 avril 2016 visant à “renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagner les personnes prostituées” a institué une pénalisation des clients. La notion de non-marchandisation du corps humain, entre autres, soutient la philosophie de cette loi.  La dignité humaine n’est tout simplement pas compatible avec une approche marchande. Criminaliser les atteintes à la dignité humaine, ce n’est pas favoriser des trafics, c’est fonder en droit et garantir le combat contre ces atteintes.

Commentaires

  • Encore un pas de plus vers la décadence d un pays qui conduira vers des catastrophes, suivant les avertissements de notre dame de la salette et de fatima, priez pour la conversion des pécheurs

  • l'un des sept anges qui tenaient les sept coupes vint m'entretenir : viens je te ferai voir le jugement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux ,avec laquelle ont forniqué les rois de la terre et qui a enivré les habitants de la terre du vin de son impudicité ... (Apocalypse selon St JEAN 17,2)

  • Il n'y en a pas un dans ce pays pour relever l'autre.

  • Une fois de plus, l'état s'immisce dans la vie privée et professionnelle des gens. Ceci dit, vu les dérives et les abus bien connus liés à ce qu'il faut bien appeler un métier, il m'est difficile de m'opposer à cette législation qui mettra un peu d'ordre. D'un point de vue strictement légal, cela a du sens et je dirais même: enfin ! En effet, comment poursuivre et lutter contre le proxénétisme au sein (zut) d'une activité qui serait interdite? Ceci n'est qu'un exemple. Par contre, je ne pense pas, moi, qu'il faille être si sévère (j'ai failli écrire "si dur" mais bon) au sens des commentaires qui précèdent. Je comprends bien que personne ne va dire "je suis pour la prostitution", question de santé mentale. Mais ne soyons pas hypocrites non plus. Et l'Eglise n'est pas vraiment en position (re-zut) de donner des leçons sur le sujet. Pas sur ça en tout cas. Le Christ, lui, avait bien compris que les gens ne sont que des gens. Et sur l'économie encore moins. L'Eglise est bien plus crédible notamment dans sa réflexion sur l'avortement et le combat noble qu'elle mène à ce sujet.

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