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Un historien allemand répond à l’accusation la plus absurde portée contre Benoît XVI

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De zenit.org :

Réponse d’un historien allemand à l’accusation la plus absurde portée contre Benoît XVI

L’une des accusations les plus courantes portées à l’encontre de Benoît XVI, généralement par les médias de gauche et d’extrême gauche, concerne son implication dans les Jeunesses hitlériennes, l’organisation de jeunesse du parti nazi.

 

Traduction de l’espagnol

(ZENIT Noticias – Contando Estrelas / Vigo, 3 janvier 2023) 

Le pape émérite Benoît XVI, décédé le 31 décembre dernier, a été victime de toutes sortes de diffamations de son vivant et continue de l’être après sa mort.

L’une des accusations les plus courantes portées contre Benoît XVI, généralement par les médias de gauche et d’extrême gauche, concerne son appartenance aux Jeunesses hitlériennes, l’organisation de jeunesse du parti nazi. Joseph Ratzinger est né en 1927. Il avait 12 ans lorsque la Seconde Guerre mondiale a éclaté. En 2006, le média allemand Handelsblatt a souligné à ce sujet que le régime nazi a exigé l’adhésion obligatoire à partir de mars 1939, et que, bien que les responsables du séminaire où Joseph était scolarisé aient résisté jusqu’en octobre, ils ont finalement dû accepter, de sorte que Joseph Ratzinger a été enrôlé obligatoirement à l’âge de 14 ans, {mais a refusé de participer aux activités des Jeunesses hitlériennes}.

Ce média allemand rappelle que le régime nazi se méfiait des séminaristes qui étaient enrôlés obligatoirement dans les Jeunesses hitlériennes, car ils étaient considérés comme hostiles au régime. Joseph lui-même se rappelle qu’il a été raillé par les nazis dans cette organisation de jeunesse pour avoir signalé qu’il voulait devenir prêtre. Rappelez-vous que la presse nazie calomniait les prêtres catholiques depuis des années. Rappelons que l’Église catholique avait dénoncé les abus des nazis dès leur arrivée au pouvoir en 1933. En Autriche, l’une des premières mesures prises par les nazis après l’annexion a été d’interdire les organisations de jeunesse catholiques et l’enseignement de la religion catholique dans les écoles.

Sur la question de Joseph Ratzinger et des Jeunesses hitlériennes, il y avait déjà une controverse absurde promue par les médias dans plusieurs pays lorsqu’il a été élu pape. Certains ont même découpé une photo de lui pour l’accuser de faire le salut nazi. Tout était permis, y compris la manipulation et les mensonges, pour attaquer Benoît XVI. Rien de nouveau que l’Église catholique n’ait pas subi au cours de ses presque 2 000 ans d’histoire. Un historien allemand très critique envers le nazisme, Hans-Ulrich Wehler, a répondu à ces accusations absurdes contre Benoît XVI dans une interview publiée par Der Spiegel en 2005 :

« Je trouve toute cette controverse grotesque. Depuis décembre 1936, renforcée en 1938, il existait une loi sur la jeunesse obligatoire, selon laquelle tous les garçons et toutes les filles de dix ans étaient admis dans les Jeunesses hitlériennes le 20 avril, c’est-à-dire le jour de l’anniversaire d’Hitler. D’abord dans le groupe de jeunes allemands de 10 à 14 ans, puis ils sont passés aux véritables Jeunesses hitlériennes de 14 à 18 ans. On peut critiquer Ratzinger de différents points de vue. Mais il doit être clair que lui, né en 1927, n’a pas pu éviter de servir dans un village bavarois parmi les Deutsches Jungvolk ».

Le « Deutsches Jungvolk » (Jeunesse allemande) était la section des Jeunesses hitlériennes réservée aux enfants âgés de 8 à 14 ans. Ainsi, dans cette affaire, Benoît XVI a été victime d’une imposition totalitaire de la part des nazis, et maintenant la gauche s’en sert pour criminaliser la victime, qui à l’époque n’était qu’un enfant. En plus d’être une critique absurde, elle est profondément mesquine.

La question est la suivante : les médias qui attribuent aujourd’hui un « passé nazi » à Benoît XVI ont-ils également attribué ce même passé à des hommes politiques de gauche qui ont subi la même imposition ? Et dans le cas des médias espagnols, parleront-ils du « passé falangiste » de nombreux politiciens de gauche qui ont également été forcés de rejoindre le Front de la jeunesse lorsqu’ils étaient enfants ? Si vous êtes un gauchiste, tout vous est pardonné.

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